C’est ce mercredi 26 septembre que la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a ouvert, à Gitega, son antenne régionale Centre-est. Selon Jean Paul Kirimutumye, son chef, cette branche couvrira les provinces de Mwaro, Gitega, Ruyigi, Cankuzo et Karusi.
<doc5292|left>« Mettre en œuvre des programmes de promotion, de protection, de prévention et de toute sorte d’action initiée par la CNIDH dans leurs ressorts territoriaux, confectionner des rapports spécifiques et recevoir les doléances de la population », telles sont les principales missions assignées à une antenne régionale, selon le commissaire Lucie Nyamarushwa.
Pour ce faire, précise-t-elle, un chef d’antenne doit identifier tous les éléments indispensables pour la promotion des droits de l’Homme. Il a l’obligation, ajoute-t-elle, de travailler en synergie avec l’administration, la police, les églises, la société civile et la population. « L’antenne doit être le cœur de la promotion des droits de l’Homme et jouer un rôle mobilisateur. Seul, on va plus vite, ensembles, on va plus loin », rappelle Mme Nyamarushwa.
« La loi doit devenir la patrie où nous pouvons tous nous réfugier »
Frère Emmanuel Ntakarutimana, président de la CNIDH, souligne que la loi doit protéger tout le monde : les grands comme les petits, les riches comme les pauvres, les handicapés, les personnes âgées, les albinos, les minorités, les enfants, les femmes, les personnes vulnérables, les malades et les prisonniers. D’où, l’appel lancé au chef de cette antenne, par ailleurs natif de Gitega, de tout mettre en œuvre pour qu’aucune catégorie ne soit oubliée ou ignorée.
D’après lui, le Burundi renaît. La CNIDH nourrit le rêve d’une société pacifiée, poursuit-il, réconciliée à l’horizon. « Elle croit que les fils et les filles de notre peuple peuvent renforcer la renaissance de ce pays et édifier une société prospère », indique-t-il.
Face à un héritage d’une histoire marquée par des violations des droits de l’homme, Frère Emmanuel Ntakarutimana affirme que la CNIDH a la ferme volonté de remonter la pente. « Il est temps de renforcer l’Etat de droit. Le pays n’a pas de choix. Il se trouve devant un impératif d’organiser la société sur les fondements des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, […]», conclut-il.
Pour Sylvestre Sindayihebura, gouverneur de la province Gitega, tout en rappelant que la mission n’est pas facile, il affirme que défendre les droits de l’homme c’est défendre la vie et sans droits de l’Homme, il n’y a pas de développement. Il signale que les violations des droits de l’Homme sont commises par des gens qui ont ni foi, ni loi et promet une bonne collaboration avec cette antenne.
Notons que deux autres antennes sont ouvertes à Ngozi et Makamba. La 1ère s’occupera des provinces Ngozi, Muyinga, Kirundo et Kayanza tandis que la 2ème se chargera de Makamba, Bururi et Rutana.
Le siège national de la CNIDH couvrira provisoirement les provinces de Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et Muramvya.
Etaient présents, à ces cérémonies, presque tous les administrateurs, des procureurs provinciaux et d’autres hommes de loi de la région Centre-Est. Valentin Nahimana, administrateur de la commune Gitega était parmi les absents.