Du 9 au 14 mai à l’hôpital de Kibimba, invitée par Izere, une association des Burundais vivant en Hollande, l’ONG Interplast Holland a opéré 65 patients souffrant des déformations physiques.
Ils ont des becs de lièvre ou des séquelles liées aux brûlures. Dans le couloir, des enfants souvent accompagnés par leurs parents, forment un long fils d’attente. Ils arrivent de différents coins du pays. Tous attendent l’opération. Néanmoins, les huit médecins ne peuvent pas opérer tout ce monde en moins d’une semaine. Comme l’a signifié André Nkeshimana, président d’Izere, ces chirurgiens vont revenir car les patients sont très nombreux.
Priorité aux enfants
Durant les cinq jours d’activités, ces médecins hollandais ont opéré les enfants seulement. Dr. Zeeman, chef de l’Interplast, explique : « Nous avons dû donner la priorité aux enfants. En opérerant 15 patients par jour, il était pratiquement impossible de satisfaire tout ce monde. » Dr. Zeeman promet de revenir au pays ayant assez de temps pour opérer un grand nombre de malades.
Générose Nahimana est originaire de Kayogoro, province Makamba. Cette mère, satisfaite de ce que son fils trouve la forme normale, raconte la situation antérieure : « Depuis sa naissance, le jeune Célestin Ndayikeza a une double fente au niveau de la bouche. Ses lèvres sont fendues en deux, ce qui l’empêchait de téter comme les autres bébés ou de manger. »
D’après cette femme, sa famille a parcouru tous les hôpitaux pour le faire opérer, mais la réponse était toujours la même : « Nous ne pouvons rien faire à cause de son poids. Il ne peut pas supporter l’opération.» Générose Nahimana espère que son fils va, cette fois-ci, manger et grossir. Elle remercie ces médecins hollandais.
Cependant, ceux qui n’ont pas été opérés se lamentent. C’est le cas d’un homme de Cendajuru, province Cankuzo. D’après lui, il a dépensé beaucoup d’argent pour le transport et le séjour à Gitega. « Je rentre bredouille, sans être opéré », se lamente-t-il.