Habitués à travailler en solo, les fabricants et vendeurs des briques cuites affirment qu’ils sont perturbés par le nouveau code minier qui les oblige de travailler en associations ou dans des coopératives. Une mesure juste pour protéger l’environnement, selon le commissaire provincial de la protection civile.
« Pourquoi travailler en association alors que chacun a déjà payé 550 mille francs bu pour son permis d’exploitation ?», s’interroge Jacques, un vendeur de briques cuites.
Pour cet homme, cette mesure les empêche de travailler comme il faut du moment que ce n’est pas un travail de tous les jours. D’après lui, chacun s’organise selon ses moyens et il est inutile de les obliger de travailler en équipe, surtout qu’ils n’ont pas les mêmes moyens.
Jacques n’est pas le seul à critiquer cette mesure qui, selon eux, vient compliquer leur travail. Ils font savoir qu’il serait juste si les fabricants ou les vendeurs faisaient ce travail durant toute l’année. Or, beaucoup d’entre eux profitent seulement de la saison sèche pour se procurer un peu d’argent. Par ailleurs, la majorité de ces fabricants est constituée des écoliers et élèves provenant des familles modestes. Ils cherchent de l’argent pour s’acheter le matériel scolaire. Avec ce nouveau code minier, ils risquent de se retrouver au chômage alors que c’était leur seul moyen d’avoir des cahiers et des uniformes.
« Pendant les vacances, je faisais ce travail pour avoir de l’argent. Mais comme aujourd’hui nos patrons sont obligés de jouer au cache-cache avec la police de la protection civile, ils ne veulent plus engager beaucoup de monde », s’indigne Célestin Sibomana, élève.
« Les association sont repérables et faciles à contrôler »
Selon OPP1 Roger Nahishakiye, commissaire provinciale de la protection civile à Gitega, le nouveau code minier est salutaire. Non seulement il fait entrer de l’argent dans les caisses de l’Etat mais aussi il protège l’environnement. Il souligne que les exploitants avaient la mauvaise habitude de creuser ici et là sans se soucier des impacts négatifs de leurs actions.
« Maintenant qu’il est en vigueur, il nous sera plus facile de savoir l’association qui n’a pas respecté les normes de l’environnement »,a-t-il expliqué. Il ajoute en outre que beaucoup de ceux qui fabriquent les briques travaillaient dans l’illégalité totale..
« J’ai constaté que beaucoup ne payaient pas la quittance de l’OBR. Maintenant, ils ne le feront pas tant qu’ils seront identifiables et notre travail sera plus aisé », se contente de dire Roger Nahishakiye sans pour autant préciser le sort réservé à ceux qui avaient déjà payé les 550 mille francs sans être dans une association ou dans une coopérative. Cette autorité met en garde ceux qui ne se conformeront pas à cette mesure.
Et d’avertir : « Nous serons obligés de prendre des sanctions sévères à l’endroit de ceux qui ne respecteront pas la loi.»
C’est en ecrivant « Changer un defi en opportunite » dans le moteur de recherché de Google.com que je suis tombe par hasard sur une interview que Monsieur Agathon Rwasa (du parti Forces nationales de liberation du Burundi (FNL) a donnee a Ramata Sore de la radio allemande Deutsche Welle (quand Rwasa a reapparu apres 3 ans en cachette).
C’est comme s’il s’adressait au jeune Jacques et ses amis.
« Il nous faut absolument CHANGER LES DEFIS EN OPPORTUNITES.
On ne doit pas pleurnicher et on ne doit pas causer la population a pleurnicher…, alors qu’il y a DES RESSOURCES NATURELLES QUE L’ON PEUT EXPLOITER POUR L’INTERET DE TOUT LE MONDE… »
(Voir: « Changer les defis en opportunites », http://www.dw.de).
Merci.