Pour se préparer à la saison culturale B, une foire semencière pour la conservation et la multiplication de semences a été organisée les 6 et 7 février. Beaucoup d’agriculteurs la jugent tardive et demandent qu’elle soit permanente.
Venus des provinces frontalières de Gitega, les producteurs des semences de haricots, pommes de terres, etc. se sont rencontrés dans une foire organisée pour la première fois par le ministère de l’Agriculture et de l’élevage pour exposer leurs produits. Selon le directeur général de l’agriculture, cette foire est un événement qui rassemble les producteurs sélectionnés parmi plusieurs agriculteurs. Elle incite en outre la communication entre agriculteurs et vendeurs des semences sélectionnées. D’après lui, ces activités sont aussi une occasion pour sensibiliser un vaste public à l’amélioration de l’agriculture au niveau des performances et des qualités des différentes variétés exposées.
« Nous n’avons pas été sensibilisés ! »
D’après les agriculteurs, il n’y a pas eu de sensibilisation à cette foire. Certains affirment même que cette activité a été organisée tardivement car beaucoup avaient déjà acheté les semences dont la qualité est douteuse.
« Qui aurait attendu jusqu’aujourd’hui pour s’acheter les semences ? Ils nous l’auraient avertie même avant 5 mois »,critique Ezéchiel Barakanfitiye.
Même son de cloche chez ces vendeurs. Ils indiquent que le ministère de tutelle, à travers les moniteurs agricoles, aurait sensibilisé la population comme il le fait pour les engrais chimiques.
« Nous ne pouvons pas produire plus par peur des méventes car les cultivateurs ne sont pas sensibilisés »,déplore un des vendeurs.
D’après Helménégilde Manyange, directeur de DPAE Gitega, les agriculteurs ne devaient pas cultiver comme ils l’entendent car il y a un moniteur agricole sur chaque colline de recensement. Pour lui, les moniteurs agricoles et les agronomes devraient être sur terrain pour encadrer la population car c’est l’une des façons d’assurer l’autosuffisance alimentaire durable.
Ntawuvuka ngo ace yuzuza ingovyi. A l’avenir, tenir compte des réalités de terrain pour une meilleure organisation. Le développement vient en essuyant des échecs dans le progrès.