Après deux ans d’attente, le centre pilote de prise en charge globale des victimes des violences basées sur le genre (VBG) a ouvert ses portes. Érigé au centre du pays, cet établissement accueillera aussi les victimes provenant des provinces frontalières. La population est en liesse.
<doc4596|left>Le centre Humura est à quelques mètres entre l’hôpital régional de Gitega et la paroisse Saint Sacrement de Rukundo. Il a été inauguré par le 2ème vice–président de la République, le 28 juin. Il y a deux ans, cette maison était délabrée et servait seulement d’officine pour la Mutuelle de la Fonction Publique. Pour alléger la souffrance des victimes des VBG, les services qu’elles auront besoin sont sur place : chirurgie, services psychiatriques, judiciaires et policiers. Les victimes seront soignées, assistées et aidées dans la réintégration dans la famille. Ce centre a la capacité d’accueillir douze patients à la fois qui seront soignés et internés.
« Le code pénal a été révisé pour intégrer des sanctions plus coercitives »
Selon madame la ministre de la Solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre, ce centre est l’initiative du gouvernement du Burundi et le système des Nations Unies à travers la stratégie d’appui des Nations Unies au Burundi pour la période 2010 – 2011.
Le coordinateur résident du Système des Nations Unies au Burundi a condamné la mauvaise habitude de dissimiler les faits ou blâmer les victimes. Il a en outre condamné la manière qu’ont certaines victimes ou certaines familles de ne pas porter plainte ou aller se soigner par peur d’être stigmatisées par leurs entourages.
Selon le 2ème vice président de la République, le gouvernement s’inscrit dans le principe du respect des droits humains qui est universel. « Le code pénal a été révisé pour intégrer des sanctions plus coercitives à l’endroit des auteurs des crimes des violences basées sur le genre », a-t-il annoncé. Il a aussi ajouté qu’une stratégie nationale de lutte contre les VBG a été élaborée.
Pour la population de Gitega venue assister à ces cérémonies, la satisfaction est totale. Toutefois, elle demande au gouvernement d’intensifier ses efforts dans l’éducation de la population pour le changement de certains comportements qui amènent à la violence.