Pas d’affluence massive sur certains centres d’inscription des communes Gitega et Giheta en province Gitega pour la campagne d’enrôlement partiel pour les élections de 2020. Faible sensibilisation ? La Ceni donne son éclairage.
Jusqu’à la mi-journée de mardi 10 décembre, certains centres d’inscriptions enregistrent encore zéro inscrit. Des agents recenseurs devisent silencieusement entre eux, guettant un nouvel arrivant. D’autres font des navettes çà et là. Ils sont désœuvrés.
Les deux agents dépêchés au centre de l’école sociale de Gitega (Ecoso) semblent avoir du travail, lundi à 14h30, mais il n’en est rien. Les quelques jeunes filles (environ une dizaine) devant la petite table d’inscription ne font que des recours. Des transferts, des rectifications au niveau de l’âge, des noms mal écrits, etc. «C’est ce que nous faisons, depuis ce matin. Il n’y a vraiment pasde nouveaux qui viennent se faire enrôler», souligne un des agents, précisant qu’une seule personne s’est faiteinscrire.
Situation similaire au centre d’inscription de l’école d’excellence de Musinzira. Les deux jeunes recenseurs attendent les gens, en vain, depuis ce lundi matin. Au bilan, deux personnes sont venues demander des recours. Aucune autre personne enrôlée. Il est 15h10.
Les agents recenseurs semblent ne pas comprendre la situation. «C’est fatigant de rester assis, désœuvré. Peut-être qu’on va proroger le délai prévu, le temps que les gens sachent que l’enrôlement est en cours», commente l’un d’eux. Sauf celui du CNL, les mandataires des partis politiques qui étaientsur place sont partis. «Ils sont partis, au vu du mouvement. Rester ici quand rien n’est en train d’être fait, c’est décourageant !» Pour lui,les gens n’ont pas été sensibilisés.
Plus de 36 mille inscrits
Sur la colline Bwoga de la commune Gitega, le tableau est le même, mardi 10 décembre. Des gens viennent un à un pour vérifier les inscriptions faites, lors de l’enrôlement pour le scrutin référendaire en 2018.Idem au centre d’inscription de l’Ecole fondamentale (Ecofo) de Giheta en commune Giheta. Les gens viennent au compte-gouttes.
A l’Ecofo Gisuru de cette même commune, depuis lundi, les agents recenseurs attendent, en vain, ceux qui voudraient se faire enrôler. Jusqu’à 11h3o, mardi 10 décembre, pas le moindre individu à l’horizon. Les recours ? Il n’y en a que deux cas.«Les gens ignorent si la campagne d’inscription est en cours. Il aurait fallu les sensibiliser suffisamment, via notamment des communiqués lus dans les églises».
«Ne vous attendez pas à de longues files car la grande partie de la population électorale s’est déjà faite inscrire»,a déclaré, mercredi 11 décembre, Pierre Claver Kazihise, président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), lors d’un point de presse sur l’évaluation à mi-parcours du processus d’enrôlement. Il précise que la population a été suffisamment sensibilisée quant à ce processus via des réunions, des médias et par le biais des administratifs à la base.
Sur les deux premiers jours de campagne d’enrôlement partiel, le président de la CENI signale que plus de 36 mille personnes se sont faites inscrire sur une population attendue d’environ 100 mille, pour la plupart des rapatriés.
Débutée lundi 9 décembre, la campagne d’enrôlement partiel pour les élections de 2020 a pris fin jeudi 12 décembre.