Mardi 05 novembre 2024

Archives

Gitega : deux ans en prison, sa femme l’a quitté, son dossier a disparu, et son œil lui fait si mal …

05/05/2013 Commentaires fermés sur Gitega : deux ans en prison, sa femme l’a quitté, son dossier a disparu, et son œil lui fait si mal …

Arrêté, torturé, puis incarcéré à la prison centrale de Gitega, Edouard Nzabimana n’a pas droit d’aller se faire soigner. Par ailleurs, son dossier reste introuvable au tribunal de Grande Instance.

Une centaine de kilos de haricot, riz, farine de manioc et carton de savons, voilà ce qui a été confisqué d’Edouard Nzambimana, accusé de collecter des vivres pour les FNL aile d’Agathon Rwasa et arrêté par la police à son domicile de la colline Musenyi, commune Gitega il y a bientôt deux ans. Malgré les clameurs de son entourage qui continue d’affirmer qu’il était commerçant, l’homme croupit à la prison centrale de Gitega.
Jugé et condamné au premier degré, il a voulu intenter son procès en appel. Sauf que son dossier avait entretemps disparu au tribunal de Grande instance de Gitega !
Et comme les malheurs ne viennent jamais seuls, sa famille s’est disloquée : sa femme avec laquelle il avait deux enfants s’est remariée et sa maison n’est que ruines, les murs menaçant de s’écrouler.

Et sa santé n’est pas bonne. M. Nzambimana se plaint des douleurs, notamment au niveau de la cavité oculaire gauche où, sous la torture, l’œil a été blessé : « Depuis que je suis ici, pas de médicaments ni d’autorisation pour me faire soigner », soupire-t-il.

Selon sa tante, son emprisonnement aurait des mobiles politiques. Innocente Ntirampeba ne demande qu’une chose : que justice soit faite. « La seule faute qu’il a commise, c’est d’être membre du parti FNL et d’être un démobilisé. Sinon je ne comprends pas pourquoi son dossier aurait disparu alors qu’il était au tribunal de Grande Instance de Gitega », ajoute-t-elle.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 146 users online