Tout au tour du quartier Nyamugari, de profonds ravins s’agrandissent du jour au jour . Dans leurs progressions, ils emportent les parcelles des particuliers jusqu’à entamer leurs maisons. Les ménages situés à proximité d’eux craignent pour leur sécurité et surtout celle de leurs enfants.
A la périphérie du quartier côté Karera II, la situation est grave. Les ravins menacent de couper, à plusieurs endroits, les routes. Dans leurs progressions vers le milieu du quartier, ils découpent les parcelles des particuliers. Ils s’agrandissent en largeur et en profondeur. La plupart mesurent entre 6m de large et plus de 7m de profondeur. Ces ravins qui aujourd’hui sont au nombre de six dans le quartier Nyamugari menacent d’écroulement les maisons qui, il y a très peu d’années, étaient érigées dans toutes les normes le long des routes. Aujourd’hui, elles ne sont qu’a quelques centimètres du gouffre. Ces ravins sont constatés notamment à la 1ère ,2ème ,4ème et 5ème avenue. Les propriétaires des parcelles et les usagers de ces routes déplorent l’immobilisme des autorités de la base jusqu’au sommet.
Marie Uwizeye, une quinquagénaire vivant à la 5ème avenue affirme que le ravin du côté de chez elle a commencé à se manifester les cinq dernières années. D’après cette dame, avant c’était comme un simple caniveau. Mais à chaque saison de pluie, cette rigole s’est considérablement agrandie.
Non seulement, une partie de sa parcelle est déjà dans ce ravin, mais aussi la vie des riverains est en danger surtout pendant cette période des pluies qui approche : « Trois enfants y ont déjà laissé la vie. Personne n’a jamais trouvé leurs corps. On ne l’aurait jamais su si ce n’était pas leur camarade qui les a vus tomber dedans. Il a vite averti, mais ils n’ont pas été secourus car le courant était trop fort pour permettre tout secours. »
Pour tous les habitants de quartier Nyamugari, ces ravins sont devenus un casse-tête. Plusieurs maisons sont menacées de s’écrouler . Les propriétaires assistent impuissamment à la progression des ces ravins vers leurs propriétés. Ils cherchent désespérément à stopper cette montée vers leurs parcelles en y jetant des tas d’immondices, mais c’est peine perdue. De grandes fissures sont déjà visibles sur les murs.
« Nous avons peur qu’un jour nous nous réveillons ensevelis dedans. Malheureusement, nous n’avons pas des moyens pour aller louer ailleurs. Le prix de loyer est moins cher et c’est ce que nous maintient ici , sinon personne ne choisirait d’habiter ici », a indiqué Elisabeth Ndayisenga habitante à la 2ème avenue.
Pour le chef de quartier, leurs problèmes sont connus sur tous les échelons. Le seul espoir qu’il a serait seulement pour le pavage du quartier Nyamugari. Il fait savoir que les ruissèlements sont en grande partie responsables de ce creusement des ravins dans son quartier.
« Du moment que mon quartier ne dispose pas de canalisations pour orienter convenablement les eaux de pluie, le problème subsistera. A la deuxième avenue, nous avions appelé toute personne qui voudrait se débarrasser des gravats à venir les jeter dans le ravin. Mais les eaux de ruissellement les ont transportés vers la vallée », a précisé Jean Majaliwa.
En attendant, le pavage de ce quartier, la population reste sur le qui-vive.
Ce n’est certainement en déversant des ordures dans ces trous qu’ils cesseront de s’étendre. Peut-être faudrait il reboiser les alentours de ces quartiers, pour éviter un ruissellement trop important et stabiliser les terres.
Quartier Nyamugari, c’est où? Je pense que cela devrait transparaître déjà dans le titre. Si c’est une édition locale (Gitega), peut-être qu’on pourrait s’en passer. Mais vu le spectre de vos lectrices et lecteurs, on ne saurait pas tout de suite où se situe le quartier menacé que vous décrivez.
Mais au reste, merci d’interpeller les pouvoirs publics. Il faut prévenir avant qu’il ne soit trop tard.
nyamugari c’est le quartier dit « swahili »