La Regideso vient d’imposer les compteurs ordinaires pour les prépayés (cash power). Une réforme précipitée, selon les abonnés.
La Regideso a introduit un système de cash power pour les nouveaux abonnés. Mais ces derniers se plaignent de ne pas trouver les cartes de recharge à Gitega afin d’avoir l’électricité. Une situation qui leur crée de graves dommages. Ce qui oblige les clients de descendre à Bujumbura pour acheter les crédits d’électricité ou rester dans le noir. D’après plusieurs utilisateurs de ces compteurs, la Regideso les a mis devant un fait accompli. « Ils nous expliquent que les compteurs sont disponibles mais que le service de vente des cartes de crédit est à Bujumbura. Que faire alors sinon d’accepter ces conditions du moment que la Regideso n’a pas de concurrent », souligne Bernard, un abonné.
Pour ce père de famille, il doit avoir un ticket pour descendre à Bujumbura sans compter les autres dépenses pendant le voyage.
« Tu dois avoir au moins 15 mille Fbu de côté pour acheter les unités de 10 mille Fbu. »
Jean Claude Manirakiza, chef de Région Est, se dit très conscient de la situation. Pour lui, les compteurs ne sont pas imposés car le bénéficiaire a le choix d’attendre la mise en place du service des cartes de crédit à Gitega ou accepter d’aller les chercher à Bujumbura.
Toutefois, précise-t-il, ce problème sera résolu d’ici peu même si les cartes prépayées ne sont pas là. Il ajoute que l’appel d’offre pour la fourniture des équipements a été passé et que la situation sera normale dans moins de deux mois.
Une mesure qui pénalise
Sans demander à la Regideso si elle dispose suffisamment des compteurs à carte pour mettre en œuvre cette réforme, la population de la ville de Gitega se demande si réellement elle pourra se payer de l’électricité comme c’était avant. Selon les habitants, la Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité n’a pas cherché à savoir les souffrances que rencontreront les citoyens utilisateurs. Ils font savoir qu’ils n’arriveront pas à trouver les crédits au moment où ils en auront besoin Selon nos informations, si cette nouvelle politique devait être appliquée partout, les hôpitaux ,les camps militaires et les commissariats de police ou les écoles se retrouveront dans le noir.
« Nous n’aurons jamais de moyens suffisants à la hauteur de nos exigences. Nous avions déjà des arriérées, maintenant ce sera le pire », s’inquiète un directeur d’une école privée. Même climat d’inquiétudes dans les hôpitaux privés et publics. Comme les responsables l’indiquent, s’il advenait que tous les compteurs classiques soient remplacés par ces prépayés, les conséquences tomberont sur les patients.
Un autre signe d’un pays mal organisé, on met la charrie avant le bœuf. Tuzotera imbere ryari mugihe les reformes ne sont pas bien planifiées. Birateye isoni guha umuntu compteur à Gitega ugaca umusaba kuja kurondera recharge à Bujumbura. Mbe hoho, ni ryari nos villes zizoba plus ou moins autonomes dans certains domaines? Ikintu cose n’i Ibujumbura!!!!!, même la recharge de l’électricité??? Turateye isoni. Nituve ibuzimu tuje i buntu. Au Burundi on dirait que nous sommes encore au Moyen âge.
« Jean Claude Manirakiza, chef de Région Est, se dit très conscient de la situation. Pour lui, les compteurs ne sont pas imposés car le bénéficiaire a le choix d’attendre la mise en place du service des cartes de crédit à Gitega ou accepter d’aller les chercher à Bujumbura. »
Avec une telle casuistique, cet homme ira loin