« Le ministère demande au Rwanda de remettre au Burundi ces criminels qu’il a appréhendés », annonce le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la sécurité publique dans un communiqué de presse sorti ce 2 octobre. D’après lui, un groupe de bandits armés en provenance de la colline de Citegererezo, secteur Kuwimbogo au Rwanda, a attaqué deux ménages et a tué Grégoire Bucumi de 30 ans. C’était le 25 septembre dernier vers 18 h 45 min, sur la sous-colline Rwimbogo, colline Tondero en commune Kabarore de la province Kayanza. « Dans sa poursuite par les forces de l’ordre, le groupe s’est replié sur la colline d’où il était venu au Rwanda en en emportant avec lui 7 chèvres qu’il avait volées dans ces ménages attaqués. » Pour Gitega, Kigali doit le faire « directement sans passer par d’autres mécanismes comme le Burundi l’a toujours fait en cas de criminels rwandais arrêtés au Burundi. » Le ministère condamne « cet acte ignoble » et apprécie positivement les résultats de l’échange d’informations entre les deux pays.
Mercredi dernier, le Général de brigade Vincent Nyakarundi, chef du renseignement militaire rwandais avait informé le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE) de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) de la capture, dans la forêt de Nyungwe, secteur Ruheru, district Nyaruguru, de 19 combattants burundais qui s’identifient comme membres du groupe armé RED-Tabara (Mouvement de la Résistance pour un État de Droit). Il a demandé au MCVE de faire des enquêtes approfondies.
Rappelons qu’à la fin du mois d’août 2020, les chefs du renseignement militaire du Rwanda et du Burundi se sont réunis au poste frontière de Nemba pour discuter des questions de sécurité le long de leur frontière commune. Les discussions ont eu lieu sous l’égide du MCVE. La délégation du Rwanda était dirigée par le Général de brigade Vincent Nyakarundi et du côté burundais, le chef de la délégation était le Colonel Ernest Musaba, chef du renseignement militaire. Le commandant du MCVE, colonel Léon Mahoungou, s’est dit satisfait des résultats de cet échange. « Les deux parties se sont engagées à résoudre les problèmes de sécurité à la frontière commune. Ils se sont déclarés prêts à partager des informations, à ouvrir un dialogue entre leurs dirigeants de la défense et à coopérer pour restaurer la sécurité à leur frontière commune dans l’intérêt de la paix et de la sécurité dans la région. »