Depuis deux ans que la Budeca s.a (Burundi Déparchage Café) a pris les rênes de l’ancienne Société de déparchage et conditionnement du café (Sodeco), la tension est vive entre les 25 travailleurs retenus par la nouvelle boîte et la directrice générale. Elle a atteint son paroxysme quand lundi dernier, elle a voulu licencier deux travailleurs, ce qui a paralysé toutes les activités de l’usine.
«Comme nous venions de passer deux ans sans être cotés ni montés de grades, nous avons porté l’affaire devant l’inspecteur régional du travail », précise Venant Nimubona, représentant des travailleurs dans le conseil d’entreprise. Ce qui n’a pas plu à la directrice générale de Budeca s.a, Claudine Masodera.
Lundi 8 septembre, la directrice générale leur a présenté quatre kg de café en leur disant qu’elle les a pris à quelqu’un qui était en train de les vendre à l’extérieur de l’usine. « Elle nous a traités de voleurs et a menacé de nous renvoyer. Mais cela nous a intrigués car ça faisait seulement quelques jours que nous sortions de chez l’inspecteur de travail.»
Les travailleurs demandent à leur directrice générale de faire appel à la police mais elle a fait fi de cette proposition. Elle préfère plutôt licencier des manœuvres et deux chefs d’équipe. Dans la foulée, les autres travailleurs arrêtent le travail. L’usine a cessé de tourner. Il a fallu la médiation des autorités administratives et policières de la province Gitega pour que les travailleurs acceptent de reprendre le travail et que ceux licenciés réintègrent leurs postes.
«On n’en peut plus car elle nous traite comme des moins-que-rien.», martèle le représentant des travailleurs. D’après lui, un travailleur peut passer trois jours sans repos. Ils ne peuvent pas avoir une attestation de service, etc. De plus, Claudine Masodera tient envers eux des propos dégradants. « Elle nous insulte tout le temps que nous sommes des voleurs, des bons-à-rien, des fainéants, etc. Qu’il faut nous injecter une dose du sang rwandais pour être plus dynamiques.» Madame est d’origine rwandaise.
Et pourtant, ce sont eux aussi des actionnaires
Ce qui met en colère ces travailleurs, c’est que la directrice générale s’en prend toujours aux seuls 25 qui sont restés après la vente de la Sodeco Songa. Les autres ne sont pas inquiétés. « Elle nous dit que nous sommes des orphelins de l’Etat. Qu’elle trimbale un lourd fardeau, qu’elle va nous chasser », précise un autre employé de cette usine. Et pourtant, ce sont des actionnaires de Budeca s.a avec 5%.
A cause de ces problèmes qu’ils rencontraient sur leur lieu de travail, assure Venant Nimubona, les 25 travailleurs se sont arrangés pour racheter les parts de l’Etat dans l’usine. Ils ont terminé de payer en septembre 2013. Une somme de 100.000 dollars américains (5%). «Dès le début, elle était contre et elle n’a pas cessé de nous mettre des bâtons dans les roues. Pour elle, un travailleur ne peut pas être actionnaire dans la société où elle travaille.»
Selon ces actionnaires, Claudine Masodera a refusé d’effectuer le virement permanent à la banque qui leur a fait crédit. Elle exige toujours des conditions que les banques burundaises ne peuvent pas accepter. «On ne lui demande pas beaucoup de choses. Que le comptable transfère seulement l’argent que la banque prend chaque mois pour le crédit. On ne comprend pourquoi elle refuse de signer, alors que nous avons notre propre avaliseur.»
Ils demandent de rencontrer l’actionnaire principal et le ministre de la Bonne Gouvernance
D’après Venant Nimubona, ils ont toujours demandé, en vain, depuis l’achat de ces actions de rencontrer le principal actionnaire. «Nous lui avons envoyé beaucoup de correspondances pour qu’elle organise une réunion. Elle nous a toujours envoyé balader.» Ce qu’elle fait, poursuit-il, c’est seulement proférer des menaces tout le temps.
Sur ce, ces travailleurs demandent à la directrice générale de respecter la loi burundaise qui régit le travail. Mais aussi d’organiser une rencontre dans les plus brefs délais avec l’actionnaire principal et le ministre chargé de la Bonne Gouvernance pour trouver une solution à ce problème. Et cela endéans un mois. «Cette dame est une employée et, nous, nous sommes des actionnaires.» Iwacu a essayé de joindre Claudine Masodera, mais elle a refusé de nous accueillir arguant qu’elle n’a pas le temps.
C’est dommage ko umukoresha akoresha imvuga dégradant.
Ariko none ivyo ivyo avuga ko muri abanebwe ubwo ntashingiro bifite?
Muraraba neza.
Si elle était Burundaise et qu’elle agissait de la sorte sur le sol rwandais, elle aurait échoppé d’un 24 h à défaut d’un 24 sec pour quitter le sol rwandais! Oser dire aux nationaux qu’il leur faut le sang d’un pays étranger dans leur propre pays, c’est un signe flagrant que le Burundi n’est plus dirigé par un homme qu’il faut!
Une d’origine burundaise qui se comporterait de la façon au royaume de Kagame se verrait donné 24 heures pour emballer ses biens et traverser la KANYARU à pieds. Même avec un mari d’officier, il n’hésiterait pas à lui demander de prendre une compatriote à la place.
T’as raison,
Voilà les personnes qui devraient avoir 24h ou 48h pour quitter le pays en leur bottant les fesses
Quel honte, quel esprit patriotique pouvons-nous avoir mugihe tutiyubahiriza même dans notre propre pays !