Mardi 05 novembre 2024

International

Gitega appelé à revoir le recrutement des femmes dans l’armée

18/02/2020 Commentaires fermés sur Gitega appelé à revoir le recrutement des femmes dans l’armée
Gitega appelé à revoir le recrutement des femmes dans l’armée
Francine Ndayisaba : «Le taux des femmes militaires dans l’armée pourrait être un critère pour participer aux missions de maintien de la paix.»

Le gouvernement du Burundi est appelé à augmenter le taux de recrutement des femmes dans l’armée. «Le taux des femmes militaires dans un pays pourrait être un critère de sélection des pays qui vont participer aux missions de maintien de la paix», assure major Francine Ndayisaba, 21ans de service, actuelle assistante du chef d’état-major des forces Amisom à Mogadiscio.

Elle s’en tient aux propos tenus par Binta Diop, envoyée spéciale de l’Union Africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, l’année dernière. Selon Major Ndayisaba, cette militante des droits de l’homme a promis qu’elle va plaider pour que les femmes participent à ces missions à hauteur d’au moins 30%.

Pour l’heure, cet officier se dit, néanmoins, satisfaite du taux de participation des femmes burundaises à ces missions. Mme Ndayisaba admet qu’il n’est pas aisé pour une femme militaire de concilier les missions professionnelles et les obligations familiales. Et d’ajouter qu’elle y parvient grâce à la passion qu’elle a pour son métier.

La caporale-cheffe Bucanayandi et l’adjudante Nsavyimana, respectivement chauffeuse et géniaque au 12e contingent burundais en Somalie, encouragent les autres femmes à se faire enrôler davantage dans l’armée. «Nous sommes compétentes au même titre que les hommes», avancent-elles, appelant à dépasser les stéréotypes.

Pour sa part, le chef d’état-major de l’Amisom soutient que la participation des femmes aux missions de maintien de la paix est appréciable. D’autant plus que le recrutement des femmes dans l’armée burundaise remonte aux années 90. Général major Domitien Kabisa tient, toutefois, à rappeler que les femmes ne sont pas recrutées avec l’objectif primordial de leur participation aux missions de maintien de la paix. C’est avant tout pour la sécurité et la défense nationale. Elles doivent donc avoir cette vocation de défendre le pays, mais aussi remplir les autres critères de recrutement, notamment ceux des conditions physiques et des capacités intellectuelles.

«Mais nous faisons tout pour faire participer les femmes dans l’armée », conclut-il, félicitant le Burundi pour son implication dans cette tâche.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 025 users online