Au moment où nous mettons sous presse, se tient à Bujumbura une Table ronde regroupant investisseurs privés et partenaires de développement. Les attentes au sein de l’opinion publique sont mitigées.
Pour les optimistes, cet événement témoigne d’une volonté politique forte de repositionner le Burundi sur la scène économique internationale. C’est une opportunité pour l’État de partager les grandes orientations de la Vision 2040-2060.
La création d’un plan stratégique à long terme augure d’un avenir prometteur. Le Burundi ambitionne de mobiliser environ 28 milliards de dollars pour financer les infrastructures essentielles et les services publics.
Cela semble ambitieux mais réalisable. « Ces fonds seront issus des impôts et taxes. Le gouvernement burundais compte aussi sur ses partenaires financiers pour obtenir des aides ou des emprunts à des conditions avantageuses », indique le ministre des Finances. On rêve en grand : « Nous visons à ce que le PIB par habitant, actuellement de 350 dollars, atteigne 2000 dollars d’ici 2040 », déclare le chef du Bureau d’études stratégiques et de développement à la Présidence. Comparer n’est pas raison.
Certains voient un parallèle avec Singapour qui, en dépit de son manque de ressources naturelles, de son territoire limité et d’une population pauvre et peu instruite lors de son indépendance en 1965, est devenu un modèle de développement économique. « Le Burundi possède des atouts considérables : une population jeune et dynamique, des ressources naturelles abondantes, et une position géographique stratégique. » Le potentiel est donc là, mais il doit être concrétisé.
A contrario, d’autres estiment que sans réformes politiques et économiques profondes, le pays peinera à atteindre ses objectifs. Ils dressent un tableau peu reluisant de la situation actuelle : corruption endémique, justice peu fiable pour les investisseurs, population pauvre et peu instruite, infrastructures insuffisantes, mauvaise gouvernance, environnement des affaires peu favorable… La liste des défis à relever est longue.
Dans ce contexte, peu d’investisseurs se précipiteront pour investir au Burundi. « Il y aura peut-être des intermédiaires qui viendront décrocher des contrats, souvent en complicité avec certains hauts responsables, notamment dans le secteur minier. Ils exploiteront les ressources au maximum avant de quitter le pays, laissant peu de bénéfices pour la population locale. »
La Table ronde représente pour le gouvernement une occasion de présenter et défendre la Vision 2040-2060 en espérant mobiliser les ressources nécessaires. Le gouvernement a-t-il réussi à convaincre les partenaires grâce à un programme réaliste intégrant les réformes demandées ?
Dans les jours à venir, nous verrons quelles promesses ont été faites et qui financera quoi. Ce sera également l’occasion d’évaluer la situation et d’initier des projets en fonction des moyens disponibles. En attendant des résultats concrets, saluons le courage du gouvernement d’avoir osé organiser un tel événement.
on est en 2024, bientôt 2025! Voici, de quoi on parle aujourdui: https://www.youtube.com/watch?v=EfSc6YHDDq8
Alors Mr le President, dites nous, le Burundi/Burundais, il est exactement où?
Y’aura-t-il un document ou rapport qui synthétise les points discutés, les orientations et les engagements? Vu que je n’étais pas présent à la table ronde, Il m’est impossible d’évaluer la démarche ou dire que cela a été un succès ou pas.
J’espère que ce document sortira un jour. Ceci nous permettra d’aller au delà du langage de bois habituel qui consiste à répéter mécaniquement que tous s’est passé conformément à la vision 40_60.
1. Comment investir dans un pays de corruption, sans electrité ni routes?
2. Comment une vision 2040 et 2060 alors que les responsables ne seront là pour être évalués?
3. Les autres pays préparent des visions de 5ans et de 10ans?
4. Vous parlez de Singapour: allez faires des études au Rwanda qui s’est inspiré du Singapour..et leur demander comment ils ont réussi.
le Burundi connais une période difficile dans la vie économique. la table ronde a fait une percée sur les investissements par les partenaires étrangers qui viennent investir dans le secteur économique au Burundi. l’important est de favoriser les investisseurs qui viennent investir dans ce secteur pour bien mener leur processus de travail.
Ca été pour moi une réussite. La prochaine édition sera plus rentable.
Je félicite le Chef de l’Etat pour avoir conçu cette Vision. Vision peut se réaliser ou non mais c’est une référence importante et une étape indispensable pour tous ceux qui désirent avancer. C’est la toute première fois que le Burundi se dessine une vision à long terme.
Ce qui reste à faire c’est l’élaboration des politiques sectorielles alignée à la vision. S’en suivra les stratégies de mise en œuvre de ces politiques sectorielles, puis les plans stratégiques de mise en œuvre de ces stratégies et enfin les plans d’actions annuels et PTBA y relatifs.
Je suggère aussi d’organiser des états généraux et des retraites dans l’élaboration des politiques sectorielles et stratégies de mise en œuvre.
Pour la prochaine édition de la Table ronde de mobilisation des financements, je propose de commencer avec les investisseurs locaux. Qui dit investisseurs locaux je pense à une stratégie de financement participatif qui implique la diaspora, les entreprises locales jusqu’au petit paysan. Si la population est impliquée dans le financement des infrastructures publiques, elle en sera fier et en assurera la bonne gestion. A la deuxième phase on invite, on invitera les investisseurs étrangers et les partenaires au développement avec des projets claires y compris le de mobilisation interne.
Le Président a maintenant la tâche d’identifier, en dehors des tendances politiques, les compétences locales nécessaires pour la réalisation de cette vision. Il faudra préparer une nouvelle génération qui comprend et qui plus engagée. Donc il faut préparer les successeurs.
Qui convainc qui? Il faut être sérieusement naïf pour investir chez les kleptomanes avérés. Or le Kira hospital gate servira de référence dissuasive au dam du pauvre citoyen.
Qui empêche de punir les voleurs des 54 milliards dédiés à la construction du barrage Mpanda, les autres milliards volés dans le secteur d’exportation du café, les mines… pourtant dénoncés par Son Excellence le Président ?
Avant de remettre l’ordre dans le ménage, il ne faut pas inviter les hôtes de marque !
Cela fait 20 ans que ce groupe est au pouvoir et tout ce dont ces gens ont été capable de faire est la destruction totale de l’économie, forçant à l’exile à l’étranger tout homme & femme qui avait envie et surtout qui avaient la capacité intellectuelle de travailler.
Le Burundi, sous ces hommes, est devenu un pays ou seuls, ceux qui sont bien connectés aux nouveaux hommes forts, arrivent a s’enrichir, non pas par travail, mais par pillages des biens Burundais. A commencer par la famille présidentielle (Société Prestige, etc…..)
Et comme ces hommes et femmes ont tout detruit, eh oui monsieur voler ne crée jamais de valeur, donc il va falloir essayer de faire venir les nouveaux future victimes.
Le Burundi, sous ces hommes, est devenu un pays dans lequel ceux qui ont le moindre courage de renoncer un tel ou telle, croupissent dans les prisons. Ex: Les journalistes qui se voient emprisonnés pour avoir fait leur travail.
Le Burundi, sous ces hommes, est devenu un pays qui est dirigé par des gens qui respectent aucune loi de la nature, des hommes qui utilisent la bible quand cela les arrange(Seuls les pauvres iront au paradis!) pour justifier la situation économique populaire pendant que eux accumulent tout sur leurs passages. Un pays qui a plus d’églises que des usines!
Ces mêmes hommes nous disent aujourd’hui que, « They are changed men ». Oubliez svp, tout ce que j’ai fait et tentez d’investir encore une fois!
Let’s wait & see! Best of luck, you will need one!
J’ai l’impression qu’il n’a pas su convaincre. L’avenir nous le dira.
@Pascal
Moi je n’ai meme pas voulu ecouter beaucoup des discours de cette table ronde.
1. Mais j’ai ete surpris d’entendre l’ancien president du Nigeria, le general Olusegun Obasanjo, revenir sur les defis du Burundi auxquels les commentaires sur iwacu-burundi.org font toujours allusion.
https://www.youtube.com/watch?v=Zf2UC6QcvNM
2. Il y a quand meme des optimistes comme l’auteur de cet article de YopL.frii.
« L’objectif de cette rencontre était de nouer des partenariats stratégiques pour exploiter les riches ressources naturelles du Burundi.
Cela a été concrétisé. Le président burundais a reçu en audience trois entreprises chinoises prêtes à investir dans le secteur minier : TBEA pour le nickel, GAUZAU pour le titane et GENGFENG pour le lithium… »
https://yop.l-frii.com/nickel-titane-et-lithium-ce-pays-africain-avec-un-sous-sol-tres-riche-seduit-des-entreprises-chinoises/