Le Lycée Notre Dame de la Sagesse de Gitega, ex-Collège Notre Dame de Gitega, a soufflé samedi dernier sa 60ème bougie. Ses fondateurs l’ont dotée d’installations électriques solaires pour pallier la coupure d’électricité. Cependant, des défis restent à relever.
Que de la joie à l’ex-Collège Notre Dame de Gitega ce samedi 10 novembre. Cet établissement fête son 60ème anniversaire. Les visages laissent transparaître l’allégresse. Des fondateurs de cette école, issus du Diocèse de Tournai, sont sur place, venus de la Belgique. Ils se réjouissent que l’école qu’ils ont créée, existe encore.
Pour l’Abbé José Bunde Putte, président du comité de soutien du LNDS, l’école accusait jusque l’année dernière des défis, liés notamment à l’éclairage. Cette célébration du 60ème anniversaire correspond à la remise des installations de l’énergie solaire, don de ces fondateurs.
Elles ont une capacité de 70 kW. L’aboutissement de ce projet a coûté plus de 90 mille euros. Vande Putte se dit fier du travail abattu. «L’éclairage est quelque chose d’important pour un établissement scolaire».
Néanmoins, le président du comité de soutien du LNDS reconnaît un hic. Le manque des machines à écrire ‘‘braille’’ plombe l’éducation inclusive. «Nous sommes interpellés par ce problème». Il promet de ne ménager aucun effort pour en finir avec ce défi.
L’Association des anciens de ce lycée a contribué 20 millions de Fbu. D’après Pierre Claver Nduwumwami, président de cette organisation, cette somme aidera notamment à la rénovation de la cuisine et à la fourniture des muvero, des grandes marmites dans lesquelles l’on prépare le repas.
Un ordinateur pour plus de 800 élèves
Mgr Simon Ntamwana, archevêque du Diocèse de Gitega, tiendra à remercier le Diocèse de Tournai, lors de son homélie, pour leur don à cet établissement. «Vous nous avez mis au monde du progrès, de l’intelligence», s’enchante-t-il. Il assure que leur geste est un miracle qui participe à l’évolution de la société, du pays.
Ce prélat se dit «réconforté par cette fierté » des fondateurs qui reviennent toujours témoigner de la joie d’avoir vécu dans cet établissement.
Côté élèves, les éloges ne tarissent pas. Pour eux, la donation particulièrement de l’électricité arrive à point nommé. «Cette énergie solaire nous sera d’une importance capitale», se réjouit Chatière Niyomukiza, élève de la 3ème en section des langues. D’après lui, les coupures de courant étaient récurrentes. Des élèves en ont été victimes car ne pouvant pas réviser leurs notes la nuit.
Pour M. Niyomukiza, un autre défi mérite tout de même d’être relevé. Le manque d’un petit déjeuner ne favorise pas le suivi des cours convenablement. L’écart entre le souper et le dîner est grand. «Nous prenons le souper à 20h et le diner le lendemain à 14h».
Un autre défi, ajoute Samuel Arakaza, un autre élève, est l’insuffisance du matériel informatique. L’établissement dispose d’un seul ordinateur. «Nous sommes plus de 800 élèves pour les trois sections de l’école. Nous devons nous relayer sur la seule machine». L’association des anciens de ce lycée promet de doter cette école d’une salle informatique.
A cette occasion, les lauréats de la 3ème promotion ont fêté les 50 ans de diplôme.