Dimanche 24 novembre 2024

Société

Gitega : 44 viols dans moins d’un trimestre

Filles et garçons ont été violés. D’après le centre Humura, 44 viols ont été commis ce trimestre mais leurs auteurs restent libres. Les parents et les victimes s’en indignent.

Parquet GitegaLa liste est longue. Le centre Humura donne quelques exemples.

A Mugutu, commune Gitega, une fillette a été violée puis assassinée. La famille a soupçonné deux garçons qui étaient avec la défunte le soir de son assassinat. Ces deux individus ont passé deux semaines seulement dans la prison centrale de Gitega et puis relâchés. Les parents ont tout fait pour que la lumière soit faite sur ces actes qu’ils qualifient d’ignobles Mais, comme le déplore Anne Violette Nzoyisaba, la mère de la défunte
, personne n’a voulu les écouter, « de l’OPJ jusqu’au gouverneur de la province de Gitega ».

Le cas de Mugutu n’est pas isolé. A Shatanya dans la ville de Gitega, un planton d’une clinique privée a abusé d’un jeune garçon de 16 ans qui venait se faire circoncire. Appréhendé, l’accusé a été conduit par un policier vers le cachot du commissariat de la police de Gitega. Au cours de la route, le planton en question a disparu. Pourtant, aucun coup de feu n’a été tiré pour alerter les autres policiers qui n’étaient qu’à 5O mètres du commissariat provincial. Le policier en question qui convoyait l’accusé n’a pas été du tout inquiété. La seule version officielle qu’on a donnée : le violeur a déjoué la vigilance de ce dernier pour prendre le large. Là encore, la population parle de corruption.

Commune Nyarusange, un homme viole son voisin avec qui ils partageaient une bière. Ce qui a provoqué un tollé dans la population de cette commune, la victime a été tout de suite attrapée par la police puis mis au cachot. Encore plus, l’accusé n’a pas été touché.

Dans la commune Giheta, un récidiviste violeur a été attrapé en fragrant délit. Les parents ont été contraints de régler cette affaire à l’amiable par peur de représailles.
« Ils devaient accepter ses conditions sinon, ils n’auraient rien. Cet individu n’est pas à son premier forfait. A chaque fois qu’il est appréhendé, il est vite relâché », remarque un des habitants de la commune Giheta.

Le code pénal est clair sur les facilitations d’évasion

Pour le procureur général près la Cour d’Appel de Gitega, les violeurs ne devaient pas être libres s’il est avéré que l’acte a été commis surtout en flagrant délit. D’après lui, toute personne a droit d’appréhender les auteurs de l’infraction.
« Toute personne témoin de la commission d’infraction se saisit du cas et se voit couvert de la compétence d’un officier de la police judiciaire ou d’un officier du ministère public. Il a le pouvoir d’appréhender l’auteur de l’infraction et le ramener aux mains de la justice », a expliqué Emmanuel Nyandwi.

Et pour ces policiers ou magistrats qui aident dans l’évasion des auteurs des crimes de viols, il indique que la loi est claire pour poursuivre les auteurs.

« Le code pénal burundais prévoit la prévention et la répression de la facilitation d’évasion faite pas un opj, officier du ministère public ou toute personne qui décide par mégarde ou par sa propre volonté, celui-là se voit puni par la loi. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Clean PP

    La societe est malade. La justice devrait sevir contre ce fleau. C’est un scandale. Demain ca sera ta fille ou ta niece ou ta soeur, faut punir ces malfrats.

  2. KARABAGEGA ETIENNE

    C’est un pays de sauvages..où les gens violent, tuent et restent impunis…! A quand la fin de l’impunité dans ce pays??? Mais franchement, quelle horreur….??

  3. duciryaninukuri

    Oh ma province que tu me fait honte! Que font ces voyous chargés de réprimer de tels crimes qui les ont laissés filer? (nigake natukana ariko aha sintukanye nibaza ko atarindi zina mbona ribakwiye) .
    Ou bien ils sont corrompus ou bien ils sont inconscients tout courts. Sans tomber dans notre routine de tout ddéiser qui voudrait que nous agissons pour qu’enfin la justice devienne juste pour les victimes surtout.
    Et la honte de voir des hommes qui montent sur leur semblables (basiga abagore na beza da mu gikoni babamyokera) , même les animaux ne peuvent pas arriver là.
     » Akabi k’ibulaya ngako katunyegeye ndake (mugabo ubona hari indahiro igifise agaciro!!!) Tuzokira gute tutabonye kumwe twese ineza ituraba ngo tuvuge rumwe!!!
    Aho ndavyumviye sinaronse ico mvuga merci Jean Noel et iwacu de diffuser ces infos: ça nous concerne la prochaine fois je te ferai signe car je n’y avait pas pensé pour ces quelques cas-ci.
    Ariko ba bagabo buvuga ubutumwa ibi ntibwavyeretswe twibaze!!!

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