Selon Aprepridia (Association pour la prévention et la prise en charge du diabète au Burundi), la cherté des médicaments et la méconnaissance du diabète continuent à ruiner et à tuer la population.
L’association Aprepridia a ouvert une antenne en commune Giheta, le 20 octobre. Objectif : Sensibiliser la population et les administratifs à la lutte contre cette maladie qui tue « en silence. » Selon Spés-Caritas Nsavyimana, présidente et représentante légale de l’association, la montée en puissance du diabète est très inquiétante dans le pays. Pour elle, beaucoup de gens ignorent cette maladie qui fait des ravages, surtout en milieu rural. Pour preuve : parmi les 500 personnes qui ont fait le dépistage à l’antenne Gitega, 171 ont été contrôlées positives. Cependant, constate la représentante, la population n’a pas accès à l’insuline qui coûte très chère : « Les taxations sur ce médicament privent de nombreux malades de soins. » Elle demande l’aide internationale et la non taxation des médicaments.
Une maladie qui appauvrit les familles
Venant Gahungu et sa femme vivent avec le diabète depuis 1997. Selon lui, non seulement leur santé est fragile, mais aussi l’économie familiale en pâtit. Ce commerçant de Gitega assure que tout son capital est parti en fumée suite à de nombreuses hospitalisations. « Je ne suis plus capable de m’acheter l’insuline », se plaint-il. Marthe Ntahizaniye, une vieille femme qui vit sur la colline Rutegama, est une vulnérable. Elle s’inquiète de sa santé du moment que les médecins lui ont déjà signifié qu’elle a le diabète. Elle a déjà vendu son petit lopin de terre pour s’acheter de l’insuline. En outre, il lui est difficile de suivre le régime alimentaire des diabétiques. Elle demande alors que l’insuline soit donnée gratuitement, surtout aux vulnérables. « Comme même les riches peinent à dépenser entre 18 mille et 20 mille fbu par jour pour s’acheter de l’insuline, il vaut mieux prévenir que guérir, notamment par une alimentation saine et le sport », conseille le Dr Gamaliel Sinabajije.