Les extracteurs de moellon de la colline Gisagara, commune Giheta, indiquent qu’ils sont pris entre deux feux. La commune et l’OBR veulent prélever simultanément sur les revenus et les redevances des mines et carrières. Et la police guette leurs camions s’ils s’aventurent à transporter les moellons en provenance de cette colline …
Ernest Ndaroha, un des extracteurs de Gisagara, est clair : « Nous sommes prêts à payer les impôts et les taxes mais à une seule condition : que la commune et l’ OBR s’entendent sur celui qui est légitime à prélever cet argent.» Selon leurs propos, ils sont piétinés par la commune et l’OBR. Chacune de ces deux institutions revendiquent le même terrain de chasse. S’ils payent à l’une, ils s’attirent les foudres de l’autre .Ils pointent alors l’OBR qui, selon eux, les empêche de vendre les moellons alors qu’ils ont payé à la commune une quittance de 20 mille Fbu annuellement et une taxe de 1000fbu sur chaque chargement.
Depuis deux mois, la colline Gisagara est devenue zone interdite. Les extracteurs qui ne mangeaient qu’après avoir vendu les moellons et le gravier sont au chômage. Ils passent des journées et des journées assis au bord de la route espérant voir venir un camion à benne qui serait passé entre les mailles de filets de la police de protection civile. La manœuvre n’est pas si simple que ça. Les plus téméraires s’ils sont attrapés paient un lourd tribut : Leurs camions sont immobilisés toute la journée au commissariat de la police. Les chauffeurs affirment que ces mesures sont arbitraires dans la mesure où ils ont payé tous les taxes et impôts pour travailler sur tout le territoire du Burundi. « A quoi servent alors nos quittances si nous nous pouvons pas aller charger là où nos clients nous recommandent. Les moellons de cette colline sont prisés par les clients pour leurs formes et leurs qualités. Si tu achètes ailleurs qu’à Gisagara, tu as de fortes chances de ne pas être payé », fulmine Valère, un chauffeur tout en exhibant une autorisation de conformité environnementale.
La loi doit être observée
Toutefois, OPP1 Roger Nahishakiye, commissaire provincial de la police de la protection civile, reste intransigeant : « Ce n’est pas pour demain que la mesure sera levée si ces extracteurs continuent de travailler dans l’illégalité. Nous avons des instructions très strictes de les appréhender jusqu’à ce qu’ils se conforment à la loi.»
L’administrateur de la commune Giheta s’en lave les mains. Selon lui, ces extracteurs de Gisagara jouent au plus fin. La plupart d’entre eux n’ont aucune quittance, ni celle de l’OBR ni celle de la commune. « Je les ai maintes fois appelés pour étudier ensemble la solution à prendre pour qu’ils ne croupissent pas sous le poids des taxes mais ils ont jugés bon de me fuir. Comment plaider alors pour des personnes qui ne veulent pas se manifester .S ‘ils ont des problèmes, qu’ils se présentent au bureau communal .Mais s’ils continuent de faire la sourde oreille, qu’ils gèrent eux-mêmes leur problèmes », s’est-il défendu.
Quant au conseiller économique du gouverneur de Gitega, il fait savoir que ce problème de chevauchement entre les communes et l’office burundais des recettes en matière fiscale devrait pas avoir lieu. « Ce qui est des taxes et impôts relève de la loi .La commune et l’OBR devraient répertorier les matières taxables qui entrent dans leurs prérogatives, il suffisait d’interroger la loi », a déclaré Alexis Nininahazwe. En promettant qu’une réunion entre l’OBR et les responsables communaux sera organisée pour se pencher sur ces cas.
Bien vu Monsieur Gahungu. Si le chauffeur nommé Valère exhibe une attestation de conformité environnementale, elle devrait avoir été délivrée par le ministre en charge de l’environnement et non par l’administrateur de Giheta. Nous serions très avancés dans notre pays s’il y avait une loi et une règlementation sur la protection de l’environnement dans l’optique d’un développement durable.
La conformité environnementale, Vous avez dit……..!!!!!