Désormais, seuls les grossistes ont le droit de vendre du sucre et du ciment, à Gihanga dans la province de Bubanza. Une décision prise ce mercredi, le 26 janvier, après une réunion de l’administrateur communal avec les commerçants et la population.
« Depuis ce jeudi, 27 janvier, seuls les grossistes sont désormais autorisés à vendre du sucre et du ciment. Et ce, en présence des administratifs à la base », a décidé Léopold Ndayisaba, administrateur de Gihanga, province Bubanza.
Joint par téléphone, ce jeudi, il a signalé que cette mesure est venue pour mettre fin aux lamentations de la population. « Les clients accusent certains commerçants de spéculer sur les prix du ciment et du sucre. D’autres vendent clandestinement de l’engrais FOMI alors que c’est interdit. Le non-respect des prix pour les produits Brarudi était aussi évoqué ».
Ainsi, pour y mettre fin, M. Ndayisaba indique que les deux grossistes du sucre (un par zone), vont donner, eux-mêmes, du sucre à la population. « Et le prix doit être de 2.500 BIF par kg et chaque ménage n’aura droit qu’à 1 kg ».
Malheureusement, déplore-t-il, la quantité reste insuffisante à tel point que tous les ménages ne peuvent pas être servis. Il donne l’exemple de ce jeudi où seulement trois tonnes ont été données pour toute la commune. « Chaque zone a reçu 1,5 tonnes. Or, nous avons plus de 18 mille ménages. Seulement, si c’est distribué dans la transparence, il n’y aura pas trop de lamentations ».
Le ciment aussi
Pour le ciment, cette même mesure reste applicable. « Tous les autres vendeurs sont suspendus. Seuls les grossistes vont vendre du ciment à 24.500 BIF par sac de 50 kg. Et chaque demandeur doit avoir l’aval du chef collinaire ».
Une façon donc de contourner, selon lui, les commerçants rusés qui chercheraient à envoyer des commissionnaires. Cet administratif demande à la population de veiller au respect des prix pour les produits Brarudi.
Une décision bien accueillie par la population : « C’est vraiment salutaire. Car, il y avait une anarchie dans le commerce du sucre. Chacun fixait le prix comme il veut », réagit I.K, un habitant de Gihanga.
Mais, il estime que la solution durable pour le sucre, le ciment, les produits Brarudi serait d’augmenter la production. « Nous demandons aux chefs collinaires d’être justes pour que tous les citoyens soient servis en sucre surtout et à part égal ».
Tout doit être fait dans l’équité pour la satisfaction de la population. A suivre