Le président de la Fédération internationale de Football (FIFA) Gianni Infantino avec l’entraineur légendaire de l’équipe Arsenal, Arsène Wenger sont en visite d’une journée ce 21 octobre au Burundi. Ces hôtes de marque ont été accueillis à l’aéroport Melchior Ndadaye par le ministre chargé du Sport et le président de la Fédération Burundaise du football.
D’après le président de la FIFA, le but principal de sa visite, est de lancer un nouveau programme, « Football for schools » ou »le football pour les écoles », initié conjointement par la FIFA et l’UNESCO.
« La FIFA et le Burundi se sont unis pour un projet qui donne des chances d’éducation aux filles et aux garçons. C’est pour cela que nous sommes là pour nous engager dans le développement et dans la jeunesse du Burundi », a indiqué Gianni Infantino, en précisant que le Burundi est le 100ème pays à bénéficier de ce projet.
« C’est une bonne chance à tous les jeunes qui veulent jouer au football », a confié Arsène Wenger, ancien entraîneur d’Arsenal. Et d’espérer que dans les années à venir, « le Burundi sera sur la liste des pays ayant de grands joueurs de football ».
La Fédération du football du Burundi salue l’appui de la FIFA, qui selon Alexandre Muyenge, président de la FFB, a fait que les cours opérationnels de la fédération connaissent une augmentation de cinq fois, grâce son programme »Fifa forward program ».
Signalons qu’au cours de cette visite au Burundi, le président de la FIFA, Gianni Infantino et sa délégation ont été reçus en audience par le président de la République, Evariste Ndayishimiye.
Je répondais à arsène, ci-dessous.
Votre remarque est pertinente. J’espère que les autorités se rendent compte qu’elles ont inutilement enfermé nos tambours dans une prison de textes, de mesures et de contraintes que ces mêmes autorités n’arrivent pas à respecter. L’exemple que nous avons ici est un cas de flagrance (ikibiriraho) qui montre bien que nous ne savons plus sur quel pied danser quand il s’agit de faire respecter les restrictions.
Notre patrimoine tambours est dynamique, la façon dont on l’exerçait sous Cambarantama n’est plus la même que sous Neva. Ce patrimoine ne s’est jamais laissé figer dans le temps, car ce n’est pas une sculpture dans la pierre ou le bois. C’est vivant. Et monsieur Infantino ne dira pas le contraire.
Je me rappelle qu’un groupe de tambourinaire a été suspendu pour avoir joué le tambour en costume. C’était le 10 février 2022. Le ministre Ézéchiel Nibigira avait justifié sa décision en expliquant que le groupe n’avait pas respecté les principes sacrés de la ’’danse d’Umurisho w’ingoma’’.
Les commentaires avaient fusé. Certains soutenaient la décision parlant de sacrilège, d’autres d’ »ibara ku mutemere », d’autres affirmant même que jouer du tambour en costume du colonisateur était tout simplement inacceptable, une honte, un outrage à notre culture.
https://www.iwacu-burundi.org/le-festival-buja-sans-tabou-suspendu-pour-non-respect-du-tambour-sacre/
M. Nibigira ne pourra certainement pas sanctionner Gianni Infantino mais ce serait sympa s’il rappelait à l’ordre ceux qui ont permis cette infamie : les principes sacrés dont il palait dans sa décision du 10 février devraient être respectés par tout le monde. Le tambourinaires burundais n’ont été vus que par quelques Burundais (et surement par un nombre négligeable d’étrangers) mais Infantino aura été vu quasiment dans le monde entier.