Veuves de guerre, violées pendant la guerre ou perdre sa progéniture, les femmes sont impactées au premier plan par la guerre. Hélas, dans la résolution des conflits dans la région des Grands Lacs, elles sont mises de côté. Ces dernières demandent que leurs voix soient considérées.
« La femme a toujours joué un rôle prépondérant avant, pendant et lors de l’établissement et de la consolidation de la paix », a fait savoir la première dame burundais Angeline Ndayishimiye.
Dans l’émission Génération Grands Lacs produite par Search for common Ground, avec la coopération suisse et USAID différentes femmes de la sous-région convergent, la voix de la femme, dans la résolution de la paix, est bâillonnée. La femme serait une grande puissance si elle avait l’opportunité de prendre la parole, elle pourrait contribuer dans la pacification, dans la résolution des conflits : « Malheureusement, les femmes ne sont pas considérées », a lâché une femme interrogée.
Une autre ajoute, la femme est un maillot incontournable pour la sécurité et la paix. Les femmes ont été victimes de toutes ces guerres qu’a connues la région des grands-lacs : « Il faut donc les associer dans des dialogues, pour qu’elles puissent dénoncer les méfaits de la guerre car ce sont elles qui en subissent les conséquences. »
Pas de signature de paix en l’absence des femmes
Des femmes de la région dénoncent ce comportement d’empêcher les femmes de s’exprimer.
Anne-Spès Nishimwe, la chargée de plaidoyer au sein de la Cacofem, affirme que les conséquences des guerres tombent toujours sur la tête de la femme.
Jeje katana, la secrétaire exécutive de l’organisation solidarité des femmes, quant à elle, le pourcentage de femmes occupant des postes dans la prise de décision stratégique en médiation, négociation, résolution pacifique des conflits et dans la signature des accords de paix est insuffisant malgré leur capacité.
Marguerite Mutuminka, elle, évoque les défis auxquels font face les femmes voulant s’impliquer dans la résolution de la paix, notamment la culture : « Notre culture privilégie l’homme plus que la femme. Sa parole est muselée. Et cela est une lutte continue pour que les femmes puissent prendre la parole afin de prodiguer des solutions dans les moments de guerre ou des différends », a-t-elle indiqué.
Ces femmes demandent qu’elles soient dotées de moyens suffisants pour mieux mener leurs actions dans la résolution pacifique des conflits.