Dans la zone urbaine de Kinama, en commune urbaine de Ntahangwa, la gestion des déchets ménagers est devenue un problème majeur pour la population. Le ramassage des ordures tarde. Cela rend l’environnement insalubre. Les mauvaises odeurs dégagent dans le quartier. La population craint pour sa santé.
Dans la zone Kinama, en commune urbaine de Ntahangwa, la gestion des déchets ménagers est devenue un problème majeur pour la population. Le ramassage des ordures accuse de sérieux retards, rendant l’environnement insalubre. Les mauvaises odeurs infestent le quartier, et la population craint pour sa santé.
Dans le quartier Carama I de la zone urbaine de Kinama, des ordures jonchent les rues, s’accumulant devant presque tous les portails. Les habitants se plaignent de l’incapacité ou de la négligence des sociétés chargées de la collecte des ordures, qui laissent les déchets s’amonceler pendant des mois, rendant le quartier sale.
« Trois ou quatre mois peuvent s’écouler sans que les camions ne passent pour ramasser les déchets. Nous avons peur que nos enfants attrapent des maladies liées au manque d’hygiène parce qu’ils jouent près des sacs d’ordures », se lamente Ange Dushime, résidente du quartier.
Eric Kubwimana, un autre habitant, confirme que ces déchets ont déjà causé des maladies à son enfant. « Je vis ici depuis un an. Les camions de collecte ne sont passés qu’une seule fois. Le mois dernier, mon fils a failli mourir à cause d’une diarrhée. Je pense que ceux qui sont chargés du ramassage devraient passer régulièrement », témoigne-t-il.
Ramasseurs clandestins
Face à l’inaction des sociétés, certains habitants qui en ont les moyens font appel à des ramasseurs clandestins, à qui ils paient de l’argent, malgré l’acquitement de la facture pour le ramassage des ordures.
« Ici, on paie toujours la facture des frais d’ordures. Mais comme les camions de collecte ne viennent pas, nous sommes contraints d’appeler des éboueurs pour qu’ils viennent nous aider. Pour un sac bien rempli, on leur paie 2 000 BIF. Mais le prix varie en fonction de l’éboueur et de la quantité des ordures », explique Marie Rose.
Selon des sources anonymes, ces éboueurs déversent souvent les déchets ramassés dans des endroits inappropriés tels que les caniveaux ou des espaces situés à quelques mètres des maisons, créant ainsi des nuisances pour la santé publique et l’environnement.
Marie Rose ajoute : « 2 000 ou 3 000 francs burundais pour les gros sacs appelés wankoreyenabi, c’est une somme non négligeable avec les dépenses actuelles, notamment l’achat d’eau potable. Je ne sais pas précisément où ils déversent les ordures, mais j’en vois dans la rivière Ntahangwa, et même dans des caniveaux. »
La population appelle les sociétés chargées de la collecte des ordures à une meilleure organisation afin que la campagne Zéro Déchet atteigne ses objectifs.