« Le Burundi est une mine à ciel ouvert… Le pays regorge de minerais stratégiques très recherchés… Premier producteur de terres rares en Afrique, il se classe 9-ème mondial. » Et pourtant : « Le Burundi demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 87 % de la population vivant avec moins de 1,90 USD/jour, selon la Banque mondiale, et un PIB par habitant de 245,8 USD en 2023 », d’après le FMI.
Un paradoxe criant. Serions-nous victimes de la « malédiction des matières premières » ?
Les ressources naturelles du pays incluent le cuivre, l’uranium, le nickel, l’étain, la tourbe, les terres rares, la platine, le tantale, le cobalt… L’étain, le tantale, le tungstène et l’or dominent les exportations minières.
Dans le CSLPII, l’État ambitionnait de faire du secteur minier le pilier de l’économie, avec une contribution espérée de 30 % au PIB à l’horizon 2025. Les optimistes affirmaient que les revenus miniers pourraient dépasser ceux du thé, du café et du coton. Nous sommes en 2025. Cette ambition s’est-elle concrétisée ou a-t-elle échoué ?
Le pays traverse une crise économique sans précédent : dépréciation du franc burundais, inflation galopante, réserves en devises épuisées. Cette situation touche durement les denrées alimentaires, les médicaments, les matériaux de construction, le carburant…
Des questions se posent : : Quel est réellement l’apport des exportations de minerais au Burundi ? Y a-t-il une politique minière ? Quel circuit des minerais depuis la prospection, l’extraction, la commercialisation ? Le pays dispose-t-il d’une carte minière pour savoir exactement la localisation des minerais exploitables ? Que faire pour que nos minerais soient un facteur de développement ?
Les experts dénoncent une gouvernance déficiente : opacité, contrebande, corruption, absence de coordination, contrats mal négociés, sous-facturation, surfacturation…
Lors d’une émission à Rumonge, le porte-parole du gouvernement a promis que, désormais contrôlé par l’État, le commerce des minerais générera les devises nécessaires à l’importation du pétrole. « Les dollars viendront, et le carburant aussi », a-t-il assuré, appelant à un sursaut patriotique. Mais pour nombre d’observateurs, ces promesses relèvent du populisme.
Le vrai problème réside dans le manque de planification et de respect de la chose publique. Le Botswana et la Namibie démontrent qu’une gestion rigoureuse et transparente des ressources est possible. Le Burundi doit s’en inspirer.
Espérons que l’avertissement du Chef de l’État aux acteurs miniers ne restera pas lettre morte: « La tolérance zéro à toute personne qui sera coupable de détournement, de non-renseignement de fraude et de corruption dans le secteur minier ».
1. Vous ecrivez:« Le Botswana et la Namibie démontrent qu’une gestion rigoureuse et transparente des ressources est possible. Le Burundi doit s’en inspirer… »
2. Mon commentaire
« A la suite d’une visite officielle de Félix Tshisekedi au Botswana en 2023, une délégation congolaise conduite par Joëlle Kabena, coordonnatrice de l’Unité de gestion de projet d’appui financier de l’Etat pour la relance des activités de la MIBA (UGP-MIBA) s’est rendue, du 17 au 22 mars, à Gaborone, capitale du Botswana, afin de s’inspirer de la réussite du modèle botswanais dans le secteur du diamant. La délégation était composée entre autres de membres de la direction technique de la MIBA, d’un expert du ministère des Finances et d’un expert indépendant, député national élu du Kasaï Oriental… »
https://actualite.cd/2025/04/07/diamants-de-la-rdc-lugp-miba-parie-sur-le-modele-botswanais
Chanter que vois allez wxporter des minerais.
Vraiment mépriesable
La Rdc en a plus que vous.
N’empêche, il reste l’un des pays les plus pauvres du monde
Juste des slogans.
@Riraniga
Le gouvernement congolais voudrait echanger ses « minerais critiques » contre la cooperation securitaire avec les americains.
Voici ce qu’en dit Liam Karr (= the Africa team leader forthe Critical Threats Project at the American Enterprise Institute, Washington, D.C, USA).
« These risks are exacerbated by a security environment sown with the seeds of a “forever war” — rampant graft and poorly trained local partners. Corruption, divided loyalties and patronage networks among the Congolese army have limited the effectiveness of decades of reform and training efforts.
Similar corruption infects the Congolese government. Its fractiousness also increases the risk that the president will be deposed, which would throw a U.S. partnership into limbo… »
https://thehill.com/opinion/international/5236163-congo-us-mineral-deal-risk/
Lorsque la montagne ne vient pas a vous il faut aller a la montagne. Si on appliquait un peu d’imagination on pourrait facilement resoudre les problemes pressants qui nous oppriment dans la droite ligne de la boutade « le pays n’a pas de petrole mais des idees ».
Face a l’agonie du manque de carburant on pourrait adopter des bus electriques et resoudre le probleme en trois mois. Donner des incitations fiscales et le credit carbone aux investisseurs prives et vous verrez le pays se liberer de la couteuse oppression du carburant fossile qui ruinent le pays.
Si nous n’innovons pas ici et maintenant nous n’aurons que nos yeux pour pleurer et nos Eglises pour prier. Comme me disait un homme d’affaires, notre seule recours c’est la priere. Les mecreants vont rigoler mais eux ne proposent aucune autre solution plus efficace que la priere.
@Bellum
Vous dites ceci « Face a l’agonie du manque de carburant on pourrait adopter des bus electriques et resoudre le probleme en trois mois » . Vous avez totalement raison .
La pénurie de carburant auraity pu être une occasion en or pour se tourner vers d’autres techniques de transport qu’on voit ailleurs en Europe ; le transport électrique.
Qu’est ce qui empêche de mettre en place un premier réseau de bus transport par tramway faisant la liaison des principaux quartiers de Bujumbura comme Kamenge, Ngagara , Musaga , kanyosha etc. Nous aurions pu transformer le défi du manque de carburant en opportunités ? Pour ceux qui connaissent la ville de Liège , elle vient de mettre en place une ligne de tram 60 ans après sa disparition . C’est la solution de l’avenir , une solution propre et efficace .
Aujourd’hui on a interdit les cyclomoteurs et les vélos au centre ville de Bujumbura , je trouve que c’ est une folie pour le Burundi au moment ou certaines villes d’Europe ouvrent les centres villes d’Amsterdam , Paris et Londres aux vélos . On peut penser à des motos électriques pour le centre ville et limiter les motos a moteur thermique à la périphérie . Ce sont là des idées simples , on n a pas besoin de Bac+4 pour en avoir …
Cher Mr Léandre Sikuyavuga
Merci pour l’article. Est ce quelqu’un peut nous montrer comment les autorités courantes, donc le CND-FDD, vu ses 20 ans au pouvoir(ce qui n’est pas rien du tout), pourraient construire des infrastructures dont le Burundi ont besoin pour de tels projets?
Avec quel capital intellectuel? Avec quel capital moral?
Le CND-FDD est une boite en faillite. Je vais vous dire pourquoi cette obsession sur les exploitations minières: C’est la dernière espace qu’ils(CND-FDD) pensent trouver de l’argent facile à ….! ( le verbe a été censuré car c’est une accusation)
C’est tout. Et bien je leur souhaite « bonne chance »!
A partir de son geant gisement de fer de Simandou, la Guinee -Conakry (en Afrique de l’ouest) a adopte son PROGRAMME SIMANDOU 2040.
« Simandou, avec ses gisements de fer d’une richesse exceptionnelle, promet de propulser le pays dans une nouvelle ère d’industrialisation et de diversification économique…
Simandou 2040, par sa structure novatrice et son cadre éthique et légal solide, incarne ainsi une dynamique unique. Il ne s’agit pas seulement d’extraire un minerai, mais de bâtir des fondations solides pour un avenir prospère, libéré des chaînes du sous-développement. La Guinée, par ce projet du siècle, démontre une volonté inébranlable de se soustraire aux affres de la « malédiction des ressources » pour embrasser un destin autonome, porteur d’espoir et de dignité pour les générations futures… »
https://guineenews.org/2024/11/09/simandou-2040-un-modele-de-developpement-durable-pour-lafrique/
il y a une 15aine d annees j’etais a Conakry, la capitale de la Guinee. Je logeais dans un hotel appartenant a un libanais. L,hotel etait juste a cote du chemin de fer amenant au port. Je voyais passer des wagons et des wagons pleins de « terres », c,etait de la bauxite. J,etais malade de voir ce pays africain exporter des terres( comme une banale laterite extrait d,un chantier) etre exportee brute. Et la Guinee restait parmi les pays les plus pauvres du continent. A qd la maitrise reelle de nos ressources? Chanter que ns avons un sous sol riche sans qu’on ait une vraie strategie de leur transformation au benefice de nos economies et de nos populations ne sert absolument a rien.
Nous frapper la poitrine tous les jours comme quoi nous en sommes riche ne sert a rien,c,est de la pure demagogie