Jeudi 21 novembre 2024

Société

Gestion de la fièvre de la vallée du Rift : Enfin, le vaccin

Gestion de la fièvre de la vallée du Rift : Enfin, le vaccin
Début de la vaccination contre la fièvre de la vallée du Rift.

Après presque plus de trois mois, le ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire a décidé de s’impliquer dans la gestion de la fièvre de la vallée du Rift. Ainsi, Après la réunion de mardi, la campagne de vaccination a finalement débuté, ce jeudi, à Ngozi. Une décision très saluée.

Réalisé par Jérémie Misago, Keyna Iteriteka, Emery Kwizera et Rénovat Ndabashinze

C’est sur la colline Kinyami, de la commune et province Ngozi, que la campagne a commencé.

« Le souhait du gouvernement de vacciner le bétail devient réalité. La décision de cette campagne a été prise avant-hier mardi le 19 juillet. C’est accompli, car le gouvernement responsable et laborieux s’était fixé l’objectif de protéger les intérêts de la population. C’est pour l’intérêt des citoyens. Cette activité est un honneur et va continuer », a déclaré Martin Niteretse, secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire. D’après lui, la population dont le bétail était menacé peut se réjouir. « Le début est rassurant. Il va y avoir un répit. » Et de promettre aux Burundais que l’abattage du bétail est pour bientôt.
De son côté, Serges Nkurunziza, directeur général d au ministère de l’élevage, 1000 doses de vaccin seront distribuées dans les provinces de Ngozi et Karusi à raison de 500 doses pour chacune. « Le vaccin apporté est très cher. Pour une seule vache, c’est 10.000 BIF ». Il a ainsi annoncé l’arrivée imminente de 100 mille doses qui seront distribuées dans le pays dans la semaine du 25 juillet. Selon lui, après la vaccination des vaches, on va vacciner les chèvres et les moutons.

Il a dit compatir avec la population qui vit des situations difficiles à cause de la mesure d’interdiction de la vente et commercialisation de la viande. « Les Burundais pourront consommer de la viande sous peu. La mesure sera levée dans les prochains jours. Des conditions pour la reprise de la consommation et la vente vous seront communiquées. La mesure est sur la table », a-t-il promis.

Pour la première journée, 34 vaches ont été vaccinées dans l’étable d’un éleveur, Céleus Ndabarushimana, de la colline Kinyani. Et ce vendredi, c’est le tour du lancement de la campagne à Karusi.

L’administration et les éleveurs se réjouissent

Présent au moment du lancement de la campagne, Emmanuel Ntaconsanze, gouverneur de Ngozi, s’est dit satisfait. En effet, a-t-il expliqué, cette épidémie a commencé dans cette province avant de toucher d’autres provinces. Ella tué t 273 vaches et un nombre non négligeable de cas positifs. Avec cette campagne, il espère une reprise normale de la vie de la population. Selon lui, elle était désespérée et très inquiète. « Beaucoup commençaient à se demander comment ils vont envoyer leurs enfants à l’école. »
Même jubilation chez les bouchers et consommateurs de la viande. « Je pense que cette campagne va continuer dans tout le pays. Nous allons pouvoir vendre vaches et chèvres pour se procurer ce dont nous avons besoin. Les gens vont manger encore de la viande. Les bistrots n’attiraient plus de monde sans les brochettes. Nous sommes confiants qu’on va autoriser de nouveau la vente et l’abattage du bétail », se réjouit un boucher du centre-ville de Ngozi.

D’après lui, cette campagne redonne l’espoir aux familles déjà affectées : « C’était impossible de vendre le bétail. La mesure d’interdiction avait des conséquences néfastes. La rentrée scolaire approche. Nous ne voyions pas comment nos enfants allaient retourner à l’école. » Pour lui, la levée de ces mesures restrictives serait un avantage.

A Bujumbura, c’est un ouf de soulagement

« Nous avions des inquiétudes, on ne voyait pas ce qui se passe, parce qu’il n’y avait pas de vaccin pour protéger nos vaches », réagit un gestionnaire d’une étable à Buringa, commune Gihanga, province Bubanza. Interrogé ce jeudi, 21 juillet, il ne cache pas qu’il craignait pour ses vaches. « Maintenant nous nous réjouissons. C’est un ouf de soulagement parce que nous pensons que cette campagne de vaccination va s’étendre jusqu’ici. »
Pour cet éleveur, c’est une très bonne chose. « Car, l’élevage fait vivre beaucoup de citoyens dont les bergers, les vétérinaires, etc. »

Oscar, un autre éleveur ne cache pas aussi sa joie : « Nous saluons la mesure et nous souhaitons que le vaccin soit disponible chez nous dans les plus brefs délais. »

Pamela Uwimana : « Avant l’arrêt de l’abattage, elle confie qu’il lui est devenue difficile de nourrir ses enfants. »

Et au marché Bujumbura city Market, les stands de vente de la viande sont vides. Aucun boucher. Néanmoins, les commerçants de légumes se précipitent pour réagir. Ils disent que l’arrêt de la commercialisation de la viande leur a couté cher. « Les clients des bouchers étaient nos principaux acheteurs », confie Pamela, une vendeuse des carottes. Cette mère de quatre enfants demande que ce début de la vaccination soit la levée de l’interdiction d’abattage des vaches, chèvres et moutons.

Avec l’arrêt de l’abattage, elle confie qu’il lui est devenu difficile de nourrir ses enfants. Et Gasongo, son collègue, de renchérir : « Pour moi c’est une très bonne décision, nous ne travaillons presque pas. Nos clients étaient en grande partie ceux qui achètent de la viande. » Pour lui, on devrait autoriser de nouveau l’abattage.


Le recadrage

Vue partielle des participants à la réunion de mardi.

Mardi 19 juillet, le ministère de l’élevage a convoqué une réunion d’information et de sensibilisation sur le contrôle de l’épizootie de fièvre de la vallée du rift. Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire, des gouverneurs, des hauts gradés de la police y sont conviés. Le ministre Ndirakobuca ne mâché les mots.

Deux experts du ministère de l’élevage vont présenter, tour à tour, la situation de la fièvre de la vallée du rift dans le pays. Il s’agit de Serges Nkurunziza, directeur général de l’élevage et Dr Désire Ntakarutimana, directeur de la santé animale.

Ils font état de 910 cas chez les bovins dont 413 morts, 632 cas chez les petits ruminants dont 215 morts. Pour faire face à cette situation, certaines actions prioritaires sont à mener dans l’urgence. Faire la cartographie, la mise en œuvre de la séro-surveillance initiale pour évaluer la situation réelle et actuelle de la maladie et déterminer des zones à risques. Il faut aussi ; renforcer les capacités en biosécurité et la protection personnelle, mener la campagne de désinfection des milieux affectés, etc. Pour la cartographie seulement, ces experts demandent 127 millions BIF.
Ils parlent aussi de la lutte contre les vecteurs impliqués dans la transmission de la maladie, le renforcement de la communication et l’information et la sensibilisation autour de la maladie, etc.

Pour ces experts, la vaccination sera conditionnée et orientée par les résultats du séro-surveillance.
Après leurs exposés, c’est le tour de la parole aux participants dans cette réunion. Et là, le ministre Gervais Ndirakobuca ne cache pas caché sa déception : « J’aimerais remercier les experts sur les exposés qu’ils viennent de faire. Je les remercie beaucoup parce que j’ai vu qu’ils maitrisent ce qu’ils ont appris à l’école. La science. Mais, c’est vrai, la science est la base de tout, mais moi, je suis militaire, un policier, aujourd’hui, nous avons besoin des réponses. Nous n’avons pas besoin de ces sciences, nous avons besoin des réponses. » Il souligne que les informations à sa disposition ne correspondent en aucun cas à celles avancées par les experts.
Et d’avancer quelques exemples : « Vous êtes en train de demander qu’on vous accorde tout un mois pour faire des descentes sur terrain, soi-disant, pour faire la cartographie. Et malheureusement, moi, j’ai un franc parler, parce que je suis de l’Imbo, vous-mêmes, vous vous contredisez dans ce que vous avez dit ici : un propose la vaccination et l’autre dit niet. Chers experts, est-ce que vous avez compris ce que c’est le gouvernement responsable ? »

Et de leur faire une leçon sur ce qu’on appelle gouvernement responsable : « Son excellence le président de la République, lorsque les Burundais l’ont élu : le Saint-Esprit lui a inspiré ceci : pour que la société burundaise change, il faut un gouvernement responsable. Qu’est-ce que cela signifie ? En peu de mots, ça signifie que chaque responsable, dans son domaine, travaille pour l’intérêt de la population. »

Le ministre Ndirakobuca est sidéré : « Comme ministre de l’Intérieur, comment comprendre que des vaches de la population sont en train de mourir alors qu’il y a un responsable de l’élevage, quelqu’un chargé de leur protection ? C’est déjà presque trois mois que les vaches meurent. Et vous dites que vous avez besoin d’un autre mois pour faire la cartographie ? Vraiment, êtes-vous dans la droite ligne du président de la République ou bien vous êtes guidés par les frais de mission et l’argent pour faire cette cartographie ? »

Il leur rappelle que ses missions sont de veiller à ce que les droits de la population soient respectés : « Vous allez dire que le ministre de l’Intérieur est autoritaire. Oui, je le suis. Parce que je suis le porte-parole du peuple. »

Pour lui, même les chiffres avancés par ces experts du ministre en charge de l’élevage ne sont pas vrais. Et de leur poser une question : « Si nous sommes des experts et responsables comme nous le recommande le président de la République, pourquoi n’avez-vous pas déjà proposé de vacciner les bêtes déjà contaminées pour vérifier si elles finiront par mourir ? Vous êtes restés prisonniers de la science, de livres. »

« Moi je suis militaire »

Gervais Ndirakobuca : « Nous sortons d’ici après avoir trouvé la solution. Ces histoires des sciences, mettons de côté. »

A cette réunion, le ministre Ndirakobuca leur rappelle qu’il est militaire, policier. D’après lui, quand le pays est attaqué, la riposte doit être urgente. « Veillez m’excuser si je suis en colère. Si vous étiez au courant de la frustration de la population qui voit son bétail mourir, leurs vaches avorter alors que vous êtes des directeurs généraux assis là, soi-disant chargés de l’élevage, de la protection du cheptel. Allons-nous dire que nous sommes en train d’aider le gouvernement ? Je pense que les les directeurs de bureaux provinciaux de l’agriculture et de l’élevage, BPAE ne vous informent pas. »

Insistant sur la question de faire la cartographie, le ministre Ndirakobuca indique qu’il y a des BPAE, des agronomes communaux ici et là : « Est-ce que vous n’avez pas confiance en ces organes décentralisés dans nos ministères ? Il y a les gouverneurs des provinces qui sont en charge de la coordination de toutes les activités dans les provinces. Est-ce qu’ils n’ont pas ces éléments ? »

Pour le ministre Ndirakobuca, il y a un hic : « Vous dites que la vaccination va commencer après l’arrivée de l’argent des partenaires ? Et si le bétail est t déjà décimé, à quoi servirait cet argent ? C’est frustrant. Très frustrant. »

Selon lui, il y a des actions qui auraient déjà été faites pour sauver le bétail sans attendre l’argent des partenaires. Il affirmé d’ailleurs qu’il y a des éleveurs qui ont déjà fait vacciner leur bétail : « Dites-moi. Il n’y en a pas ? Moi aussi, mes vaches sont vaccinées »

Pour lui, apprendre des choses à l’école est une chose et les mettre en place en est une autre. Et pour la seule cartographie, il déploré que les experts demandent 127 millions BIF.
« A côté de la cartographie, vous dites que vous avez aussi besoin de l’argent pour le renforcement des capacités », ironise-t-il.

Avant de les recadrer : « Chers frères, ce n’est pas ça l’objectif du gouvernement. L’étape actuelle du gouvernement c’est quand il y a un problème, on doit faire tout pour trouver une solution » Et ce n’est pas tout comme critiques du ministre Ndirakobuca : « Mon Dieu. Vous voulez mener des sensibilisations, des campagnes de désinfection de tout le pays, vous voulez pulvériser le pays alors qu’on ne l’a pas fait pour le Covid-19 ? »

Pour lui, ces experts n’ont rien compris de l’objectif du gouvernement responsable et laborieux. « Vous ne travaillez que sur les dires des partenaires. Le Burundi n’est pas dans cette logique aujourd’hui. C’est pourquoi ils sont appelés les partenaires au développement. Mais, si vous restez sous l’emprise des partenaires qui vous disent, faites comme ça, on ne va pas aider notre population. »

Et de taquiner le ministre de l’élevage Déo Rurema,: « Cher collègue, il y a du travail. Ne pensez pas que c’est facile »

« Passons à la vaccination et mettons de côté ces sciences »

« Aujourd’hui, moi je pense que le plus urgent est de protéger le peu de zones non encore affectées. Voilà l’urgence », déclare le ministre Ndirakobuca. D’après lui, les experts parlent de l’argent promis par les partenaires, mais ils ne disent rien sur l’argent disponible, ni la dose nécessaire pour guérir une vache contaminée. « Alors, vaut mieux procéder à la vaccination parce que même sans être vaccinées, elles meurent. Si elles sont déjà contaminées, essayons de sauver ce qui nous reste. »

Avant de boucler son long commentaire, le ministre Ndirakobuca va être clair dans cette réunion : « Nous sortons d’ici après avoir trouvé la solution. Ces histoires des sciences, mettons de côté. »

Le ministre Rurema essaie de défendre sa cathédrale, mais…

« Au gouvernement responsable et laborieux, nous sommes guidés par l’unicité et la complémentarité. Il y en a qui pensent que le ministre de l’Elevage va contredire son collègue », va réagir, à son tour, Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, agriculture et élevage. D’après lui, les deux ministères travaillent pour le peuple. « Nous partageons le même terrain. C’est la complémentarité »
Néanmoins, M.Rurema trouve que c’est déplorable de voir que les BPAE donnent des rapports et que les gouverneurs disent que leurs contenus sont faux. Et de s’adresser à son collègue Ndirakobuca : « Vous avez dit que vous êtes autoritaire. J’aimerais signaler que nous travaillons pour un seul homme, un seul pays. Je pense que tous nos rapports finissent dans les mains du président de la République. »
De là, M. Rurema dit ne pas comprendre comment un gouverneur d’une province donne un rapport différent de celui d’un BPAE sur un même dossier. « Tous ces rapports visent le bien-être de la population. J’ai parlé de complémentarité. Qu’on évite d’aller dans une compétition. »

D’après lui, désormais, en cas de deux rapports contradictoires, le gouvernement va considérer qu’il y a un problème entre le gouverneur et le BPAE.

Ainsi, il recommande à ces autorités de se concerter avant d’envoyer leurs rapports. Réagissant sur la planification des travaux présentée par ses experts, le ministre Rurema se dit inquiet : « Nous sommes au mois de juillet, bientôt c’est aout. Ce qui signifie qu’avec cette planification, le travail proprement de terrain commencera avec septembre.  Les techniciens nous montrent ce qui doit être fait, mais l’exécution doit se faire dans les délais pour que la population ait des réponses à leurs problèmes »

Comme le ministre Ndirakobuca, lui aussi ne comprend pas le bien-fondé de faire des descentes de terrain alors que les cas de mortalité des vaches sont là, visibles et identifiables. « On va tenir encore des réunions alors que le problème de la population n’est pas résolu ? Mettons-nous ensembles, et qu’on achète ces vaccins. »

Des vaches déjà vaccinées

Après cette réunion, une visite de terrain a été effectuée chez un éleveur qui a déjà vacciné ses vaches, moutons et chèvres. Prosper Ndangamira, un éleveur moderne de Buringa, commune Gihanga, province Bubanza a indiqué qu’il a déjà vacciné plus de 1000 vaches, et 120 petits ruminants. « A ce jour, aucun effet négatif n’a été détecté suite à ce vaccin », a-t-il rassuré. Le vaccin a été importé de l’Afrique du Sud et chaque dose équivaut à cinq dollars américains excepté les frais de transports et de dédouanement.


>>Réactions

« Nous saluons l’implication personnelle du ministère de l’Intérieur.»

« Il a constaté la lenteur dans un autre ministère. Cela montre qu’il a remarqué des problèmes au ministère en charge de l’élevage qui devrait prendre les devants pour que le vaccin soit disponible », réagit Olivier Nkurunziza, président du parti Uprona. Selon lui, la décision du ministre Ndirakobuca est un signe de complémentarité.

M.Nkurunziza trouve que la réunion de mardi a été décisive. « Le ministère de l’Intérieur a constaté la défaillance et a promis 4 milliards BIF. Mais, le directeur de la santé animale avait évolué coût de la vaccination à 16milliards BIF. »

Pour lui, les éleveurs peuvent pousser un ouf de soulagement après une longue attente : « Voilà qu’aujourd’hui une fenêtre s’ouvre. Je pense que la solution va être trouve très rapidement. » Il appelle les autorités à tout faire pour gérer rapidement de telles urgences.

Selon ce politicien, il est inconcevable qu’un particulier puisse se procurer un vaccin alors que les techniciens du ministère concerné croisent les bras : « Si un simple éleveur est allé en Afrique du sud, comment est-ce qu’un ministère ne pouvait pas aller amener ce vaccin pour le pays ? Cela démontre la lenteur et l’incapacité d’avoir des réflexes rapides pour sauver l’élevage des Burundais. »

«C’est anormal.»

Selon Kefa Nibizi, le président du parti Conseil pour la démocratie et le développement du Burundi (Codebu) salue l’implication du ministre de l’Intérieur dans la prévention de ce fléau.

D’après lui, il y a un dysfonctionnement au niveau des institutions : « D’une part, il y avait une urgence pour trouver des solutions aux problèmes causés par la suspension de la consommation de la viande suite à la fièvre de la vallée du Rift. Mais la façon dont la situation est gérée montre qu’il doit y avoir des problèmes dans le fonctionnement des institutions. »

Pour lui, c’est anormal que le ministre Ndirakobuca prenne le devant alors qu’il y a un autre ministère technique directement concerné.

Le politicien ne comprend pas aussi comment ce ministère aurait promis un budget de 4 milliards BIF alors qu’il n’a pas de rubrique vaccination du bétail dans son budget. Et ce, analyse-t-il, au moment où le ministère concerné qui a ce budget et les compétences pour le faire croise les bras : « Il doit y avoir du chevauchement dans le fonctionnement des institutions. » Il s’insurge contre l’inaction du ministère directement concerné. M.Nibizi encourage le gouvernement à chercher les quantités suffisantes de vaccin. En attendant, il plaide pour des mesures permettant la levée de l’interdiction de l’abattage.

« Une vaccination générale est nécessaire »

Pour Tatien Sibomana, politicien, il faut que cette campagne de vaccination soit générale pour tout le pays : « Si réellement le vaccin coute 1000 BIF comme ils le disent, ils ne devraient pas se limiter à une province, mais plutôt vacciner toutes les vaches, les chèvres ». Une campagne qui, selon lui, devrait concerner aussi le petit bétail pour sauver tous les animaux domestiques, les personnes. Ce qui permettra d’après lui, à l’élevage de tourner encore une fois.

Il appelle ainsi au respect des mesures : « Je ne suis pas expert en santé animale, mais s’il y a une maladie qui décime le bétail, des mesures doivent être prises sans doute. On a interdit de commercialiser la viande par exemple, nous respectons et certains bistrots ont rigoureusement respecté cette mesure. Par contre, il y en a d’autres qui ont continué à vendre de la viande. »

« Nous espérons que des décisions vont être prises pour le bien-être de la population.»

Pour Nancy Ninette Mutoni, porte-parole du parti Cndd-Fdd, il ne faut pas faire trop confiance aux « techniciens » : « Nous espérons que des mesures seront prises pour le bien-être de la population burundaise. » a-t-elle dit.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Bavugukuri

    Bon appétit à ceux qui par la suite vont manger ces vaches vaccinées.Leur viande sera souillée.Pourquoi ne pas gérer ces maladies par des techniques traditionelles africaines?Cette maladie a toujours existé et nos ancêtres savaient la gérer sans souiller leurs animaux.

    • Stan Siyomana

      @Bavugukuri
      Avez-vous des preuves fiables pour nous dire exactement quand cette maladie est apparue au Burundi et comment nos ancêtres ont pu lutter efficacement contre elle?

  2. Ndambi

    Lisez s’il vous plaît:
    Le Gouverneur donne un rapport différent des Directions Provinciales. Homérique cacophonie. Dans un gouvernement responsible, IL devrait y avoir des têtes qui tombent. WALAH

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