Akbar Keza, un burundo-indien, rendra visite avec d’autres jeunes de la communauté indienne à la famille de Yannick. Étudiant en Inde, [Yannick a été agressé par de jeunes indiens->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article3074] et se trouve en soins intensifs en Inde, après avoir été frappé.
<img4692|right>{Pourquoi cette visite ?}
Ce drame a suscité l’émoi partout. Nous voulons prouver que la haine raciale n’a pas atteint le Burundi.
{A-t-on répondu à votre appel ?}
Les Indiens qui vivent au Burundi, depuis presque deux ou trois générations, sont très traditionalistes. Ils ne sont pas réellement intégrés dans la société burundaise. Pour ma part, je suis burundo-indien. Quelques jeunes ont répondu favorablement à mon appel. L’important, c’est le geste. La famille de Yannick a besoin d’un soutien tant moral que matériel.
{Comment la communauté indienne a-t-elle accueilli ce drame ?}
Je ne peux pas parler au nom de cette communauté. Mais, j’ai remarqué que depuis mon retour au Burundi (il vit en Suède), c’est le silence total. On dirait que rien ne s’est passé. Ce qui s’est passé en Inde ne doit en aucun cas se reproduire au Burundi.
{Comment votre initiative a-t-elle perçue par votre communauté ?}
Cette communauté n’est pas homogène. Il y a les ismaélites, les sunnites et les chiites. J’ai contacté tous les responsables. Mais, ils ne m’ont pas pris au sérieux. Ma jeunesse a essentiellement joué en ma défaveur. Nous irons avec ceux qui veulent poser un geste de solidarité envers cette famille. De jeunes Indiens ont déjà acceptés de venir avec moi, le 22 juillet 2012.
{Les relations entre les Indiens vivants au Burundi et les Burundais ne risquent-elles pas de se détériorer ?}
Je ne crois pas. Mais il faut que la communauté indienne montre sa solidarité envers la famille de Yannick. Surtout que la plupart d’entre eux ne manquent pas de moyens.
{Quelle a été la réaction de la famille de Yannick à l’annonce de votre visite ?}
J’ai parlé à la mère au téléphone et elle a apprécié notre initiative. C’est sa foi en Dieu qui lui a permis de surmonter cette épreuve. Ce qui est arrivé à Yannick nous montre à quel point la haine raciale est destructrice. Du reste, les Burundais ont montré leur solidarité.