Voici les grandes raisons avancées par le 2ème vice-président de la République pour expliquer les raisons d’une nouvelle grille tarifaire de la Regideso. Même si l’audience est restée sceptique.
C’est de manière décidée que le 2ème vice-président a présenté « une mesure qui sera impérativement appliquée ». Face à lui, des hauts cadres de l’État, des représentants des organisations de la société civile, des journalistes et des opérateurs dans le secteur privé. Des explications sont avancées : « La Regideso n’est pas à elle seule capable de satisfaire les besoins des Burundais en eau et électricité. 2% de la population ont accès à l’eau potable et à l’électricité alors que les besoins sont estimés à 13% », précise M. Rufyikiri.
Ainsi, des écoles, des centres de santé, des agglomérations rurales, et même des quartiers manquent d’eau et d’électricité. Ajoutez à cela le projet d’extraction du nickel qui exige d’importantes ressources énergétiques… « Il faut au moins 270 Megawatt pour couvrir tous ces besoins », estime M. Rufyikiri, qui avance des « chiffres tenant compte de la situation économique du pays ». Le 2ème vice président indique par ailleurs que la part des investisseurs étrangers s’avère nécessaire pour renforcer l’action de la Regideso. D’où la hausse des coûts des produits de la Regideso pour attirer des capitaux.
Du coté des participants, autant du secteur privé que public, les avis divergent sur cette mesure de hausse des prix, surtout sur les proportions présentées. Pour Faustin Ndikumana, président du Parcem, le problème se situe au niveau du fonctionnement de la Regideso. Il propose d’abord un audit organisationnel et financier de la Regideso avant de prendre toute autre mesure.
Les autres intervenants déplorent le pouvoir d’achat des Burundais qui devient de plus en plus faible, proposant que la hausse des prix de l’eau et de l’électricité soit dans des proportions inférieures à celles fixées.