La vice-présidente de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) s’est félicitée des récentes mesures prises par le Président de la République pour alléger le fardeau de la population face à la cherté de la vie. Mais, pour elle, ces mesures ont été tardives à cause de l’incompréhension du pouvoir.
<doc3862|left>{Quelle est votre réaction après les mesures prises par le Président de la République pour lutter contre la vie chère ?}
C’est une réaction positive parce que cela présage tout de même une certaine ouverture du gouvernement sur le traitement des questions qui intéressent la campagne contre la vie chère, et un espoir pour les autres questions qui concernent la nation. Cette ouverture génère également de la confiance car nous pensons que les autres propositions soumises par la société civile pourraient être traitées.
{On sent pourtant une certaine retenue dans votre enthousiasme …}
Il faut cependant déplorer qu’il ait fallu tant de temps pour comprendre que la vie est insoutenable. C’est donc une ouverture tardive alors que le pouvoir et les élus doivent être plus sensibles aux souffrances de la population, sans attendre si longtemps ses cris pour la soulager.
{D’où l’annonce d’autres mesures dans un futur proche …}
Les autres mesures annoncées par le Chef de l’Etat engagent tous les autres membres du gouvernement, ce qui démontrerait qu’ils ont avancé dans la compréhension de la question. Il serait illogique que les mesures d’austérité concernent le même public cible auquel le Président de la République est venu en aide, mais plutôt le gouvernement. Nous gardons l’espoir que nous ne serons pas surpris par le programme de cette austérité.
{C’est tout de même un changement d’attitude qu’il faut porter à l’actif du pouvoir ?}
D’accord, mais ce retournement de l’attitude du gouvernement est dû au fait que le mouvement pour demander des mesures allégeant la situation est allé croissant. Il a compris que ce sont des questions pertinentes et a pris les mesures nécessaires, non pas pour améliorer ses relations avec la société civile, mais par crainte d’un débordement. Mais on reste confiant dans la mesure où on remarque que le gouvernement finit par prendre des mesures sur les propositions de la société civile et de la population. Ces dernières ne devraient donc pas se lasser de plaidoyer face à un gouvernement qui, parfois, les injurie ou les intimide.
{Comment voyez-vous les prochaines relations entre les deux partenaires ?}
Le gouvernement doit comprendre que la société civile ne veut pas le pouvoir, mais fait partie de cette population qui l’a élu et qui a le droit de crier quand elle se sent mal. Il ne faut pas la séparer de la population en la diabolisant par les calomnies, les injures, ou en mettant aux enchères certains de ses leaders.