Cet ancien employé de l’Acat-Burundi (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et président de l’Association Njabutsa Tujane a été arrêté chez lui, ce matin 13 juillet, dans le quartier 6 de la zone Ngagara, commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura, par le Service national du renseignement (SNR).) Selon des habitants, le quartier était bouclé depuis tôt le matin.
Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, fait savoir que Germain Rukuki est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat. «Il a été appréhendé avec des preuves prouvant comment ils ont utilisé l’argent lors des manifestations en achetant des armes et des stupéfiants.» De plus, poursuit-il, il est aussi accusé d’aider dans l’élaboration des «rapports biaisés» sur le Burundi. Pierre Nkurikiye indique qu’il est incarcéré dans les cachots du SNR à Bujumbura.
Sur son compte twitter, la Fédération internationale de l’Acat (FIACAT) a réagi : «La @FIACAT_org dénonce fermement l’arrestation de Germain Rukuki, ce matin au #Burundi en raison de son appartenance à l’@Acatbdi.»
Chaque fois que j’entends le porte-parole de la Police Mr NKURIKIYE lire en direct les verdicts des présumés innocents souvent arrêtés de façon arbitraire, je me demande si vraiment ce Monsieur sait ce qu’il est entrain de faire. Ce n’est pas parce qu’on a le pouvoir avec soi qu’on doit perdre la raison ainsi que le sens du réel car rien n’est eternel…! Ses dires lui reviendront un jour à la figure comme un boomerang.
Il me semble y avoir de la confusion en matière de terminologie utilisée par notre police lorsqu’il s’agit de poursuite pénale et/ou criminelle d’un individu. Ceci ne permet pas toujours de savoir quelle autorité a le pouvoir de dire l’une ou l’autre chose. Je voudrais faire un distinguo entre les 4 étapes ci-après:
1. Les allégations;
2. L’accusation,
3. Le verdict; et
4. La condamnation.
Lorsque les policiers, avec ou sans mandat, procèdent à l’arrestation d’une personne, procèdent à des enquètes et rédigent leur rapport, on parle d’allégations contre une personne.
Une fois en possession du rapport de la police, le procureur l’examine minutieusement et s’il y trouve des éléments à charge suffisants, il peut porter une accusation contre cette personne auprès d’un juge.
Il revient au juge d’écouter les deux parties, procureur et accusé, pour prononcer un acquittement ou une culpabilité de la personne. C’est cela le verdict.
La dernière étape est la détermination de la sanction en cas de verdict de culpabilité (amende, emprisonnement ou lex deux).
Pour Monsieur Germain Rukuki, nous sommes au stade d’allégations et pas d’accusation comme le dit le porte-parole de la police.
Cependant, n’oublions pas que dans la réalité burundaise, c’est surtout le parti au pouvoir qui dicte au procureur la qualification de l’accusation et au juge la nature de la sanction.
Ce pierre nkurikiye azoruha ryari aho yakurikiriye ubwije. Gushika ryari azoja aradendekanya kugira afashe le pouvoir kwica abana b’ibigihugu. Bose bazoheza nka gahini.
Quand on veut noyer son chien…
Voilà un coupable idéal : un employé d’une ONG qui lutte contre la torture. Dans des régimes dictatoriaux où on torture facilement, on attrape d’abord le coupable, en réalité la personne gênante ; ensuite on cherche le crime à lui coller sur le dos. Des fois, malheureusement, le mensonge est trop gros pour être crédible.
Oh mon Dieu!Priez pour cet homme,car il est prouvé que toute personne dans les cachots de SNR,il en sort avec des sequelles de torture L’ancien V/P JM Kadege en sait quelque chose.S’il en la chance d’en sortir vivant,nous chanterons la gloire de Dieu.
Des armes achetées en 2015, les preuves accablantes trouvées par notre Rambo Uwamahoro incarcéré et condamné 3 fois.
Relaché et toujours promu plus haut.
C’est cela notre Burundi nouveau
On continue à descendre aux enfers,
Entre temps Uwamahoro a été promu jene sais à quel grade.
Vouci le Burundi
«Il a été appréhendé avec des preuves prouvant comment ils ont utilisé l’argent lors des manifestations en achetant des armes et des stupéfiants.»
Et les marchands d’armes et de stupéfiants ont, eux aussi, été appréhendés par les agents des SNR ?
Comment ne pas s’interroger à l’annonce de l’arrestation d’une personnalité dont l’activité au sein de l’ Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ne pouvait que gêner le gouvernement, qui fait l’objet d’accusations explicites de la part des ONG qui peuvent encore s’exprimer librement ?
Ce gouvernement aux mains souillées par trop de mauvaises actions ne jouit plus de beaucoup de crédibilité.
Bon après midi msr Roger Crettol,
Votre coefficient d’encefalisation doit être inferieur à la normale. Si j’ai bonne mémoire je crois avoir lire quelque part que vous êtes européen. Donc vous devez savoir ce qui s’est passé au Bataclan et au stade Saint Denis avec le fameux Sala Abdelsalam. Donc pour vous le fait qu’il a été arrêté signifie que tous ses réseaux ont été démantelés. Vos questions font la honte à l’européen que vous êtes. Ceci dit je présume que vous êtes marié à une âme burundaise et que vous intervenez santimentalelent par rapport à ce qui se passe au Burundi. Mr, vous avez vendu votre conscience intellectuelle à cette âme – là. Mais il n’est pas trop tard. Vous pourriez rectifier le tir en intervenant objectivement. Si msr Rukuki Germain est innocent, il n’ à qu’à le prouver. C’est aussi simple que ça msr crettol
@Barumwete Alain Chris: « Si Msr Rukuki Germain est innocent, il n’a qu’a le prouver ».
VOUS VOULEZ VIOLER LE PRINCIPE DE PRESOMPTION D’INNOCENCE.
1. Etre presume innocent (au Canada).
« L’ACCUSE N’A PAS A PROUVER QU’IL EST INNOCENT.
C’est a un avocet qui represente le gouvernement pendant le proces, nomme le procureur aux poursuites criminelles et penales…qui doit prouver et convaincre le juge ou le jury que l’accuse a commis le crime… ».
(Voir Droits de l’accuse pendant in process criminel. http://www.educaloi.qc.ca).
2. Bitabaye gutyo kandi tutahagabiye, IKINYOMA N’IREMENTANYA NIVYO BIZOSASA INDAVA MU BURUNDI.
Ndakwikundira Stan Siyomana. Ta sagesse et ton professionalisme sont demontres. Tu dois aussi etre un vrai intellectuel. Un vrai homme.
Icompa tugahura noguha kimwe.
@General Muhanza
Merci beaucoup de votre soutien.
@Barumwete : la présomption d’innocence, cela vous dit quelque chose ? Apparemment pas. Dans un Etat de droit, c’est en fait tout le contraire de ce que vous prétendez : c’est à la partie accusatrice de démontrer l’existence de preuves suffisantes. Que ce soit en droit romain ou en common law anglo-saxon. J’irai même plus loin en précisant que l’un des signes des régimes totalitaires est qu’ils adorent procéder dans le sens inverse (ce qui a dû conduire à cette étonnante confusion née dans votre esprit ^^). La prochaine fois que vous souhaitez nous « éduquer », prenez au moins la peine de vous renseigner avant de raconter n’importe quoi.
@ Alain-Chris
Ma foi, mes propos sont peut-être à l’emporte-pièce, mais ils semblent faire mouche.
Je n’ai – pour l’instant – pas de gros problèmes avec mon encéphalisation, la veuve Alzheimer ne me fréquente pas trop, merci de votre sollicitude.
Reste que, dans l’histoire, seule UNE personne a été inquiétée, et que les autres auteurs présumés d’actes illégaux n’ont pas été inquiétés – l’article semble indiquer qu’on les ignore.
On ne peut pas me reprocher de conclure que le pouvoir en veut à Germain Rukiki, et que ce n’est pas une bonne nouvelle – les perspectives d’un traitement décent et d’un procès correct ne sont bonnes, tout simplement.
@Barumwete Alain Chris, un peu de civilité ne ferait pas de tord….