La confédération des syndicats du Burundi (Cosybu) demande aux autorités d’annuler la mesure de gel des annales, primes et indemnités. Marie Bukuru, membre du comité de cette confédération des syndicats, fait savoir que cette décision est en vigueur depuis janvier 2016. Elle évoque une ’’loi inique’’ imposée par le gouvernement sans recueillir l’avis des travailleurs.
D’après elle, il s’agit d’une violation des lois et règlements par le gouvernement dont il est lui-même garant : «Le statut des fonctionnaires est constitutionnel.» Avant de soutenir que le gel des annales, primes et indemnités compromet la paix sociale au sein des travailleurs. Ils influent sur leur évolution dans la carrière. C’est une question sensible, souligne-t-elle, pour des travailleurs acculés par une pauvreté extrême.
En outre, cette syndicaliste indique que leurs obligations vis-à-vis des organisations de sécurité sociale telles l’INSS, Mutuelle,… connaissent une « stagnation scandaleuse ». Elles sont calculées, dit-elle, sur base du taux de cotisation de la part du gouvernement.
Elle fustige que les autorités ne considèrent pas leurs revendications. « Nous avons demandé que toutes ces irrégularités soient corrigées, en vain».
Mme Bukuru affirme que la Cosybu n’a ménagé aucun effort pour trouver une solution par la voie de dialogue à la question. Elle parle des engagements issus d’une médiation par le comité nationale de dialogue social (Cnds) entre les travailleurs et le gouvernement qui n’ont pas connu de suite.
«Devant cette situation d’impasse, nous nous reservons le droit d’entreprendre d’autres mesures légales si aucune action n’est menée dans le sens de trouver une solution appropriée au problème posé par les travailleurs», avertit cette syndicaliste.
Marie Bukuru rapporte que le comité confédéral se réunira dans une semaine pour « évaluer la suite réservée à ce cris de détresse».