Samedi 23 novembre 2024

Économie

Gazprom Bank-BRB : « Des attentes déçues »

L’ouverture d’un compte de la Banque de la République du Burundi (BRB) dans Gazprom Bank n’entraînera pas forcément le renflouement en devises de la banque centrale burundaise.

Jean Ciza : « C’est un compte qui facilitera l’envoi et la réception de l’argent entre les deux pays. »
Jean Ciza : « C’est un compte qui facilitera l’envoi et la réception de l’argent entre les deux pays. »

« Un compte à Moscou. Mais la sempiternelle pénurie de devises dans les malles de la BRB à Bujumbura. » Paradoxe que met à jour le président de l’association Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités (Parcem).

Faustin Ndikumana donne cet éclairage après que vendredi 17 juin, en marge d’un forum international sur l’économie à Moscou, le gouverneur de la banque centrale du Burundi, Jean Ciza, eut ouvert un compte dans une puissante banque russe, Gasprom. M. Ciza avait parlé d’un compte qui facilitera l’envoi et la réception de l’argent entre les deux pays. Mais le commun des Burundais a compris que la Russie va approvisionner la BRB en devises par le truchement de ce compte ; la BRB étant la seule porte d’entrée des devises au Burundi. La deuxième vice-présidence de la République avait renchéri : « Cet accord de coopération BRB-Gazprom Bank est une garantie pour les entreprises russes intéressées par l’EAC via le Burundi. »

C’est cet accord entre les deux banques que Faustin Ndikumana qualifie de « non-événement ». Il fait d’abord cette mise au point : il n’y a rien de plus normal qu’une banque centrale, comme une banque commerciale, par ailleurs, ouvre un compte dans une banque étrangère. Le compte permet de faciliter les transactions, notamment les importations et les exportations avec le pays dans lequel il est ouvert. La BRB ainsi que les banques commerciales du Burundi ont de tels comptes dans de grandes banques à travers le monde.

Tirer des plans sur la comète

Faustin Ndikumana : « Gazprom Bank peut à peine accorder un découvert au Burundi. »
Faustin Ndikumana : « Gazprom Bank peut à peine accorder un découvert au Burundi. »

Mais Parcem affirme que miser sur des devises en provenance de Gazprom Bank, c’est tirer des plans sur la comète. « Gazprom Bank ne renflouera pas les malles de la BRB en devises. Elle est avant tout une banque commerciale. Le propre d’une banque est de réaliser le maximum de profit. Elle n’accordera donc pas d’aide au Burundi », martèle M. Ndikumana.

Parcem enfonce le clou. Gazprom Bank ne saurait même pas octroyer des crédits à l’Etat burundais via ce compte. D’abord, le Burundi n’a pas coupé les ponts avec les institutions de Bretton Woods (le Fonds monétaire international et la Banque mondiale). Bien plus, le Burundi fait partie des pays dont ces institutions ont annulé la dette dans le cadre de l’initiative « pays pauvres très endettés » (PPTI). Dès lors, ces donateurs surveillent que ces pays ne retombent dans le cycle de l’endettement alors qu’ils sont encore fragiles.

Pire encore, le Burundi a presque plafonné par rapport à sa capacité d’endettement. Et de lâcher : « Gazprom Bank peut à peine accorder un découvert au Burundi, si l’Etat russe se porte comme avaliseur, comme garantie. Les intérêts de ce géant financier russe se trouvent plutôt dans ses transactions avec l’Occident. »

Parcem trouve que l’ouverture de ce compte ne peut nullement être une garantie pour le entreprises russes intéressées par la Communauté est africaine (EAC) via le Burundi. « Le dynamisme burundais ne suffit pas pour attirer les investissements russes et devenir ainsi la porte d’entrée vers l’EAC », souligne Faustin Ndikumana.

Un coup symbolique

Une petite concession : si par impossible, les Occidentaux venaient à décider un gel des avoirs de l’Etat burundais à l’étranger, le compte pourrait servir de petite porte pour contourner ce gel.

Pour cette association, la symbolique de l’ouverture de ce compte est plutôt politique. Au moment où les deux pays entretiennent des relations difficiles avec Bruxelles et Washington, c’est un message à cet axe que la Russie et le Burundi veulent renforcer leurs liens directs. Le pouvoir de Bujumbura veut aussi tranquilliser la population : après le gel de la coopération directe avec l’axe Washington-Bruxelles, le pays a trouvé un partenaire de taille, un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Signalons que si la Russie a hérité de l’arsenal nucléaire de l’ancienne Union Soviétique, restant ainsi une puissance militaire, son économie n’est pas quant à elle aussi florissante (voir encadré).



L’économie russe bat de l’aile

• « La Russie n’est pas une puissance économique. Elle vit grâce à l’exploitation du gaz et du pétrole. Or, les cours mondiaux sont au plus bas. Le pays traverse actuellement une crise économique : le rouble a flotté (dévalué) par rapport au dollar et l’inflation a augmenté. Le Burundi ne peut donc pas compter économiquement sur la coopération russe. Celle-ci se manifeste généralement en nature, comme l’octroi de bourses d’études, et pas en aide financière», dixit Faustin Ndikumana, pour le compte de Parcem.

• Dans un article intitulé « L’économie russe se prépare au pire des scénarios » publié le 22 janvier 2016, le journal français Le Monde dit qu’il y a un sentiment très répandu en Russie « qu’un monde s’achève ». Ce monde, c’est l’ère des hydrocarbures comme locomotive de l’économie. Le journal revient sur les propos lancés lors du Forum économique Gaïdar, qui s’est tenu à Moscou du 13 au 15 janvier, par German Gref, patron de Sberbank, la première banque russe. « De la même façon que l’âge de pierre, qui n’a pas pris fin parce qu’il n’y avait plus de pierres, l’ère du pétrole est terminée ». Et de renchérir : « Nous nous sommes retrouvés dans le camp des pays perdants qui n’ont pas eu le temps d’adapter leur économie (…). Le futur est arrivé avant que l’on s’y attende. Welcome to the future ! »

Ce sentiment des lendemains qui déchantent est aussi partagé par Alexeï Oulioukaiev, ministre du développement économique, lors de ce forum : « Ce n’est pas encore le pire, pronostiquait-il sombrement. La réalité est telle que bientôt les pays exportateurs de pétrole pourront perdre leurs revenus. A la place des matières premières traditionnelles, des sources d’énergie alternatives vont arriver et le besoin en pétrole disparaître. » Pessimisme aussi chez le premier ministre, Dimitri Medvedev : « Si les prix du pétrole continuent à baisser (…), il faut s’attendre au pire des scénarios. »

Une faible lueur d’espoir quand même : le budget 2016 de la Russie est bâti sur un pétrole à 50 dollars, avec pour objectif un déficit fixé à 3 %. Si le prix du baril avait chuté à moins de 30 dollars au début de l’année, il est de 49,48 dollars aujourd’hui.

Forum des lecteurs d'Iwacu

35 réactions
  1. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Des fois, je me demande si les gens qui nous dirigent réfléchissent. Sinon, comment peut-on penser aller chercher a investir et a coopérer économiquement avec la Russie qui manque cruellement de liquidités et dont l’économie ne cesse de descendre aux enfers depuis quelques années déjà ?
    Je me demande si plutôt les DD ne voulaient pas susciter un sentiment de compétition entre occidentaux (qui ont déserté avec raison le Burundi) et la Russie. Si oui, c’est une bourde de plus car la guerre froide est terminée et le Burundi n’intéresse les Occidentaux qu’en paix. En effet, contrairement a la Côte d’Ivoire ou à la RDC par exemple, le Burundi n’a que sa main à tendre, aucune richesse naturelle et il manque cruellement de cerveaux et de leadership suffisamment clairvoyant pour aller de l’avant. Seul le militantisme et l’appartenance au CNDD-FDD comptent pour avancer. Or, le 21e siècle est plus que jamais le siècle de la matière grise qui manque cruellement à notre classe dirigeante. Ce n’est pas pour rien qu’en 10 ans de règne sans partage sur ce pauvre pays, il est devenu le plus pauvre du monde.
    Je l’ai déjà dit plusieurs fois dans ce forum d’échanges d’idées mais je ne peux pas résister a l’envie de le répéter : tant qu’on aura le leadership que nous connaissons tous a la tête du Burundi, je vous garantis qu’on restera, non seulement le pays le plus affamé et le plus pauvre du monde mais aussi le plus corrompu, un de plus violents en matière de respect de droits de la personne humaine aussi. On n’est pas encore sorti de l’auberge et ce n’est pas étonnant que notre classe politique aille solliciter l’aide financière d’un pays qui en a, lui-même, cruellement besoin, en l’occurrence la Russie. Mais que font dans ce Gouvernement d’incompétents des gens comme Alain NYAMITWE qui me semble un peu brillant malgré sa myopie ethnique ? Il pourrait quand même conseiller ses collègues de la BRB de ne pas se ridiculiser vis-à-vis du monde en voulant aller chercher des liaisons inutiles et contre-nature ? Le ridicule ne tue pas.. !

  2. eric

    Le burundi a fais cela pour securiser le peu d’argent qui viendra des mineraux a exploiter.
    Si le burundi arrive a produire au moins 1million de tones du nickel seulement,le budget national n’aura plus besoin d’aide budgetaire avec ses 15% d’actions+plus russe,chinois,south african.
    Ce qui reste belgique ou amerique peut aider les ONGS .Mais on ne peut pas vivre eternement des ONGS .Plus tot les plus grandes projects viennent des organismes onusiennes pas belges..
    Donc le gouvernment a bien fait de s’allier avec cette bank:
    -Sinon le franc bu serait detruit totalement comme ils ont fait celui de zimbabwe
    -Belgique a toujours utiliser les ethnies depuis 1960 et on en a plus besoin .essayons tjrs d’autre.on se sait jamais
    -Ce qui est negatif avec les russes,ils sont souvent plus menteurs et corruptible que les occidentaux mais apparement les choses »values » are changing everywhere!!
    -Si le plan de gvment burundi reussit,ce serait le 1er pays d’afrique economic/financial independant.
    -la strategie du gouvernment burundais n’est pas seulement economic mais c’est aussi sociale car belgique a longtemps considerer une grande partie comme sous homme et a elever les autres.
    -ce qui est aussi dangereux avec les russes ,comme avec les americains ,ils aiment promettre trop a un president fort ,l’enfermer,le proteger,creer les enemies de son propre ami ,puis apres ils commencent a vous demander bcp que prevu D’ou la deception de bcp de dictateurs.
    -La russie peut creer une guerre burundo-rwandaise pour exploiter les mineraux in exchange des armes au lieu de nous donner des dollars.C’EST MALHEURUEX DE TJRS DEPENDRE
    -Pour le congo,ce pays est aussi rich que seulement la paix et peu d’effort,le congo se developpera aussi rapide que on ne le pense.
    -Pour le rwanda,a part que les rwandais sont trop actifs aux affaires que plus que les autres africains,le monde exagere du development de ce pays.
    car ce pays a un accord secret avec Israel et londres.Ce sont les hommes d’affaires de ces pays qui influencent la publicity exagerer de son dvpment.

    NB: pardon de mon francais

    • Stan Siyomana

      @eric
      1. Le communique du Fonds monetaire international (FMI) du 23 mars 2015 met en garde:
      « Burundi continues to be AT A HIGH RISK OF DEBT DISTRESS, and it will be important that any future borrowing be done on a CONCESSIONAL BASIS… »/La dette publique presente un grand risqué pour le Burundi, dans l’avenir, le pays ne devrait contracter que des dettes concessionnaires (=avec un taux d’interet le plus bas possible) ».
      2. Vous ecrivez: « plus russe, chinois, south Africa ».
      Ca va etre quel genre de financement et a quell taux d’interet?
      3. Vous ecrivez: « au moins 1 million de tonnes du nickel seulement… »
      Combien croyez-vous que ca va mettre dans les coffres de l’Etat burundais (en tenant compte que le minerai burundais a une teneur moyenne de 1,31% nickel et que seul le minerai avec plus de 0,8% sera exploite)?

      • Maya

        @Stan Siyomana,
        J’espère que tu es maintenant convaincu! Tu as vu le montant d’investissements russes dans les obligations d’État américaines?? 96,9 milliards de dollars au total mais Faustin nous dira que la Russie n’a pas de moyens pour investir au Burundi. Bcp de burundais ne comprennent jamais le langage de diplomatie et les propagandes médiatiques qui le accompagnent. Dans les médias on nous fait croire qu’il y une guerre froide entre les deux puissances mais en réalité il n’y a pas et il n’y en aura même pas. Tout ce qu’il faut n’est que stratégie de domination et partage du monde!
        L’analyse de Mr. Eric est totalement correcte. Les deux puissances se connaissent et sont loin d’être des ennemis! Chacun crée l’ennemi de son ami, l’une soutien un côté l’autre soutien l’autre côté mais jamais des accrochages entre-elles! Les deux ont bases militaires en Syrie mais jamais, aucun accrochage n’a jamais été signalé entre-elles. Tuzokwama duhendwa gushika ryari???

        • Stan Siyomana

          @Maya
          J’avais envoye une reponse ou je me basais sur la valeur refuge/SAFE HAVEN du dollar et de la dette americaine (US 10 year T-Note futures) pour expliquer pourquoi les Russes pourraient aller investir aux Etats-Unis sans necessairement venir au Burundi qui n’est pas suivi par les grandes agences de notation (Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch) et qui n’est pas bien vu dans les rapports annuels de Doing Business.
          Je ne sais pas si ma reponse va apparaitre et j’y avais depense quelque temps. Parfois, certains de mes commentaires disparaissent quand je pousse sur « Envoyer »

        • Stan Siyomana

          @Maya: « Tuzokwama duhendwa gushika ryari??? »
          Muri ivyo bihugu bibiri nta nakimwe nanka.
          Hamwe narahize imyaka, ahandi narahize kandi niho mba kuva imyaka mwishi, kandi carampaye ubunyagihugu. Siniyumvira lero ko ndi victime de la propagande de l’un ou l’autre.
          Hari ivyo negura mu gihugu kimwe cose ntokwipfuza ko Uburundi bubikurikira bwihenda ngo bugiye gutera imbere.
          Navuye I Burundi nkimara secondaire, ntavy’imigambwe y’i Burundi nigeze njamwo.
          Bikenewe nzovuga ico niyumvira kuri opposition canke kubari ku butegetsi ubu.
          Ndakoresha amazina yanje kuko sinandika commentaire ngo n’uko nanka uyu canke uriya.

    • Beddi

      vous etes une vrai analyste

  3. Mugumyabanga

    vraiment vraiment! Quand ils sont venus en 2005 ils nous prometttaient qu’ils vont construire un Burundi, pour les Burundais. 10 ans après, en plein massacre sélectif pour sauver un mandat de trop, ils forcent leur espoir sur la situation de la RUSSIE.

  4. Venant

    @Michel
     »Choisir la Russie en pleine déconfiture est un mauvais choix stratégique et diplomatique. »

    Vous avez parfaitement raison. Mais cela pose la question générale de savoir sur quelle base nos dirigeants prennent des décisions. Dans les pays plus avancés que le Burundi, les dirigeants auraient confié une étude à un consultant chevronné qui aurait posé un diagnostic clair, exploré des pistes de solution et recommandé la solution optimale.

  5. Michel

    Cher Fofo,

    Je crois que tu confonds le PNB et le PNB par habitant. La Russie a de loin un PNB plus grand que la Belgique mais s’il faut rapporter ca au nombre d’habitants, il va tomber très bas sur l’échelle des pays riches. Pour répondre à ta question, la Belgique a plus à donner que la Russie car chaque pays va servir en premier lieu ses habitants avant de servir les autres. Mais le probleme n’est pas la Belgique ni la Russie pour le Burundi, le problem est que nos dirigeants choisissent mal les partenaires utiles. Choisir la Russie en pleine déconfiture est un mauvais choix stratégique et diplomatique. Si ces dirigeants choisissaient le Singapour pour renfluer les caisses de l’Etat, chaque Burundais s’en féliciterait!

    • Stan Siyomana

      @Michel: « Le problem est que nos dirigeants choisissent mal les partenaires utiles… »
      Vous avez parfaitement raison puisque la banque Gazprombank OAO est elle-meme soumise aux sanctions des Etats-Unis depuis le 16 juillet 2014 (US Departement of Treasury, executive order 13662).
      (Voir U.S.Department of the Treasury: « Announcement of Treasury sanctions on entities within the financial services… », http://www.treasury.gov.).
      Gazprombank AOA a ete cree en 1990 par Gazprom (=l’une des grandes compagnies russes dans le domaine des hydrocarbures).
      Gazprom= gazovaya promwishilnost ou industrie du gaz;
      OAO= otkritoe aktsionernoe obshstvo = compagnie a capital mixte public et prive.

      • Fofo

        @Michel,
        Je ne rien confondu! Je sais la différence entre le PIB et PNB mais je l’ai bien dit que à côté de la Russie il y a des pays émergements qui ses alliés au sein du BRICS. Selon, la FMI certains de ces pays deviendront d’ici 2050 des superpuissances économiques.
        Le choix d’un partenaire ne se base toujours pas sur ces indicateurs dont vous avez fait référence. Le choi d’un partenaire est surtout motivé par des intérêts réciproques! La Russie ne manque à donner au Burundi mais si elle donne ce qu’elle donne pour recevoir! Le Burundi a du Nickel mais aussi de l’uranium et du cobalt. La position géostratégique du Burundi par rapport au grand géant de la région cache bcp d’intérêt géopolitique! Certes, l’économie de la Russie est en situation difficile mais elle peut construire un pont pour ses alliés réunis au sein du BRICS.

  6. Maya

    @Stan Siyomana, il faut faire attention à la propagande occidentale! On nous parle toujours du Rwanda, qui évolue, Rwanda qui progresse, Rwanda modèle mais jamais on ose parler de la RDC. Pourtant la croissance économique de ce grand géant africain est dépasse loin celle de son voisin, tous ses voisins. Pourquoi, ils n’en parle jamais??? Tu peux te donner la réponse!
    Voici les commentaires de la Banque mondiale http://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview

    • Stan Siyomana

      @Maya
      Pour vous, les indicateurs macroeconomiques ne sont que de la « propagande occidentale.’
      Mais je suis sur que les decideurs politiques et les investisseurs ONT DU TREMBLER quand l’agence de notation a considere la dette publique de la Russie comme « Junk ».
      Voir Anna Andrianova and Ksenia Galoucko: « Russia credit rating is cut to junk by S+P for the first time in a decade », http://www.bloomberg.com, 27 January 2015.

      • Maya

        @Stan Siyomana,
        Certes, l’économie russe est en difficulté mais cela ne l’empêche pas de coopérer avec d’autres pays! Par contre, quand son économie régresse, on a plutôt besoin de trouver des nouveaux partenaires pour la relever. Voulez-vous me dire qu’il n’y a pas d’investissements russes en Europe, aux USA, en Chine, … Pourquoi pas au Burundi???

    • Jean Paul

      Une croissance économique si grande soit elle ne signifie pas grand chose si la distribution de la richesse qui en découle est concentrée aux mains d’une poignée de gens comme c’est le cas au RDC. La corruption est un autre facteur qui fasse que la RDC ne se fasse pas parler dans les cercles des pays galopants économiquement sans parler de sa sécurité qui n’inspire pas confiance. L’histoire du Rwanda est unique pour se faire parler:
      1. Une croissance économique soutenue à plus de 6% pour les 10 dernières années
      2. Distribution plus ou moins équitable des richesses qui découlent de cette croissance
      3. Une politique cohérente de croissance économique: vouloir batir une économie de service (TIC, finance etc..) et investir pour développer les capacités techniques pour cette économie
      4. Investissement dans les infrastructures publiques (rou tes, chemins de fer, barrages electiques: solaires, gaz, hydroélectrique)
      Voilà ce qui fait du Rwanda une vrai star en matière de croissance économique

      • Maya

        @Jean Paul,
        Vous ne connaissez pas le Rwanda. Bcp des rapports sont fabriqués! Pourquoi les gens ont tendances à croire qu’il n’y a pas de corruption au Rwanda? Parce que l’Etat fait l’inverse de ce qui se fait ailleurs. Ailleurs c’est la population qui corrompe les fonctionnaires de l’Etat mais au Rwanda c’est l’Etat qui corrompe la population en vue de l’aider à fabriquer des rapports pour tromper le monde. Ce jeux est déjà connu, wait and see!
        S’agissant de la croissance économique, la croissance économique de la RDC est loin supérieure de celle du Rwanda avec en moyenne 8% http://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview.
        S’agissant de la distribution des richesses, un pur mensonge! Avez-vous écouté l’imvon’imvano du 25/06/206. Un pays avec une richesse bien partagée avec une population qui meurt de faim et qui fuie vers l’Uganda??? Un pays avec une richesse bien distribuée ne parvient à nourrir sa population pauvre!!!!

        • Stan Siyomana

          @Maya
          1. Le citoyen burundais lambda/MUNYAGIHUGU NYARUCARI comprendrait peut-etre mieux la signification de cette Zone Economique Speciale qu’on va construire/ouvrir a Bujumbura s’il pouvait lire le nouveau rapport (sur la politique industrielle pour l’Afrique) qui, N’EN DEPLAISE A VOUS, consacre 4 pages au cas rwandais (4.3.4 Rwanda, de la page 107 a 110).
          (Voir « Transformative industrial policy for Africa », http://www.uneca.org).
          2. Sur la problematique de la distribution des richesses au Rwanda, il est vrai que l’ideal A LONG TERME serait d’avoir le developpement durable et inclusif.
          Meme au Burundi, si ( par miracle?) l’Etat et/ou le secteur prive pouvaient trouver des fonds pour construire cette zone economique speciale de Bujumbura, construire une nouvelle capitale politique a Gitega, c’est sur que le PIB va monter en fleche.
          Mais la masse rurale aura besoin d’autres programmes dans leur secteur de l’agriculture pour leur sortir de la pauvrete.

  7. Jereve

    En plus des effets dévastateurs sur l’économie russe de la baisse du prix de baril de pétrole, il faut ajouter les sanctions européennes consécutives à l’annexion par la Russie de la Crimée et son interventionnisme en Ukraine. L’économie russe en a pris un mauvais coup: on ne voit pas comment elle pourrait remorquer d’autres économies, surtout celle plus chancelante du Burundi.

    • Yves

      et vous oubliez une autre tuile budgétaire : les coûts énormes de leurs interventions militaires en Syrie. La Russie n’a pas les moyens d’apporter une aide financière au Burundi, elle ne peut que le faire croire…

        • Yves

          @Maya : investir dans les obligations américaines revient à gagner de l’argent. C’est un investissement (à moyen terme). Ce qui est une différence considérable avec DONNER de l’argent à un pays étranger.

          • Maya

            @Yves,
            Aucun pays ne donne jamais de l’argent gratuit! Le terme « Aide » (Aider le pauvre à s’appauvrir davantage) n’est jamais un cadeau. Chacun donne pour obtenir quelque chose en contrepartie. Bien sur, les plus malis vous montrent ce qu’ils te donnent et te cachent ce qu’il attend de toi! C’est pourquoi les pauvres pensent qu’ils reçoivent sans rien donné parce qu’ils ne paient pas directement. Je pourrais en dire ….
            S’agissant de la Russie vs Burundi, c’est une coopération bilatérale basée sur les intérêts réciproques. Ce que je déplore est qu’il est difficile de négocié des intérêts équitable entre le plus fort et le plus faible!!!!

  8. Fofo

    Voulez-vous décourager les burundais! A côté de la Russie, il y a des alliés qualifiés pays émergents regroupé au sein de BRICS( http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000534-l-emergence-des-brics-focus-sur-l-afrique-du-sud-et-le-bresil/la-montee-en-puissance-du-groupe-des-brics-bresil-russie-inde-chine-afrique-du-sud )! Pour vous cela ne vous dit rien!

    • Stan Siyomana

      @Fofo: « Pour vous cela ne vous dit rien! »
      1. L’article dont vous parlez date du 31 aout 2012 (quand il y avait beaucoup d’optimisme dans les 5 pays BRICS-Bresil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
      2. Aujourd’hui les choses ont change.
      Depuis Janvier 2015, l’economie russe ne fait que degringoler. Le produit interieur brut (PIB) a diminue de 2,8% au 1er trimestre 2015, moins 4,5% au 2 eme trimestre, moins 3,7% au 3 eme trimestre, moins 3,8% au 4 eme trimestre, moins 1,2% au 1 er trimestre 2016.
      (Voir « Russia GDP annual growth rate 1996-2016 », http://www.tradingeconomics.com).
      Vous pouvez aussi lire:
      « La Chine devrait accorder un pret de 6 milliards d’euros a la Russie pour la construction de 700 kilometres de voies ferroviaires qui doivent relier Moscou a Kazan…
      Vladimir Poutine arrive a Pekin en quete de liquidites et d’investisseurs, car la degringolade du rouble et du prix du petrole a affaibli la Russie… »
      (Voir Radio France Internationale-RFI: « Vladimir Poutine en Chine pour renforcer la cooperation economique », http://www.rfi.fr, 25 juin 2016).

    • Stan Siyomana

      @Fofo: « Vous voulez decourager les Burundais! »
      Ce reportage de 5 minutes de Tatyana Movshevich (= une journaliste a Moscou pour la British Broadcast Corporation BBC) est interessant.
      « Living the dream Russian style », http://www.bbc.co.uk, 24 June 2016).

      • Fofo

        @Stan Siyomana,
        Malheureusement je ne parviens à trouver cet article dont tu parle mais je ne sais pas ce que tu veux me dire!Je croyais que allait me dire que la Russie est plus pauvre que la Belgique. Ou tout simplement me dire que la Belgique a plus à donner que la Russie n’a pas!!!!
        Je ne refuse pas que l’économie russe n’a pas régresse mais la France aussi!

        • Stan Siyomana

          @Fofo
          Sur Google.com, j’ai utilise la seule information que j’ai donnee et j’avais l’article en un rien de temps.

          • gagnon

            Bonjour a tous (tes), Franchement je me sens obliger de vous dire que la plus part des commentateurs sont vraiment ridicules. ce qui m’etonne est que tout le monde au Burundi veut se montrer comme un politicien chevronné , un omniscient et omniprésent et je me demande si vraiment il y aura une paix durable dans ce beau pays si ca continue comme ca. Parce que c’est le pouvoir en place qui a choisi un partenaire qui pourrait aider les Burundais ,les opposant pensent et sont sur en 100/100 que le gouvernement a fait un mauvais choix même avant la mise en pratique de ces accords. Donc , ca montre que peut importe ce que fera le pouvoir en place ,il ya des gens qui sont la pour dire non? Quand même !! Mon espoir est qu’ils soient toujours perdant parce que le pays ne peut pas avancer dans ce contexte. Bien sûr ils vont dire que je ne connais pas le Burundi mais la vérité est la.
            Merci ,votre Beauf.

          • Fofo

            @gagnon,
            Vous avez parfaitement raison. Le Burundi est plein des négativistes! Pour eux rien ne va! Certes, le Burundi connait des difficultés, la Russie mais bcp d’autres pays du monde connaissement les mêmes difficultés. Alors pour tout ce bruit sur le Burundi et la Russie!
            Ces gens disaient que le Gouvernement ne tiendrait pas sans les aides mais la vie continue malgré tout! On essaie de trouver d’autres partenaires, les bruits augmentent!!! Que cherchent-ils! Je pense qu’ils sont jaloux de voir que la résistance pour un Gouvernement tant étouffé!

          • RLH

            Bien dit Gagnon,
            They are every day people who see the other side as a loser like the other side cannot in any case be a winner. Every country on earth is now strangling to keep up with the economy turmoil. No one can deny now that the world economy is in bad shape. Here, in the State, we can say without a doubt that European economy is in limbo since the exit of the Great Bretagne in the European Union. It may take them up to 5 years to recover. Meanwhile, African countries should take advantage of this cat fighting within Europe and try to develop themselves.

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Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

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