Les travaux de construction n’avancent pas comme prévu sur les chantiers de Gatunguru, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura. Et cela après une mesure qui interdit l’extraction des matériaux de construction dans les rivières.
« Nos patrons ne peuvent plus s’approvisionner en matériaux suite à la mesure qui interdit l’extraction de moellons, du gravier et du sable dans les rivières qui traversent la Mairie de Bujumbura » indique un des maçons œuvrant sur un chantier de la colline Gatunguru-Karama. Seuls deux maçons assurent un service minimum en attendant que leur patron puisse s’approvisionner en matériaux. « Actuellement, 10 mâcons sont au chômage », regrette son confrère. Ils confient que la maison devrait être remise dans 2 mois mais qu’il y a peu de chance que ce délai soit respecté.
Sur un chantier d’à côté, seuls les travaux qui ne nécessitent pas les matériaux extraits des rivières sont en cours notamment le creusement des trous pour les demi-colonnes. Un maçon et un aide-maçon sont à l’œuvre. Ils font remarquer qu’ils seraient au moins 10 si les matériaux de construction étaient disponibles.
Crainte de chômage
Même constat à un étage à un niveau en cours de construction un peu loin sur la même colline. Une dizaine d’ouvriers s’activent au lieu de 100 selon Jean Marie Harerimana, responsable du chantier. Et de s’inquiéter « La remise qui était prévu dans deux ans risque d’être faite dans trois ans si la situation perdure. »
Les ouvriers font savoir que nombre de leurs confrères sont maintenant au chômage. « Après avoir épuisé nos stocks, nous irons également au chômage. Nous demandons au gouvernement de réfléchir à notre situation.»
La décision de suspendre les activités d’extraction du gravier, du moellon, et du sable dans différentes rivières de la Mairie de Bujumbura a été prise le jeudi 3 septembre par l’Office burundais de l’habitat (Obuha). Selon cette institution, ces activités sont à l’origine des inondations qui font des dégâts pendant la saison des pluies.