Plus de 2 semaines que les locataires des maisons de Gatunguru emportées par les pluies diluviennes de février font le sit-in devant les bureaux du médiateur. Ils veulent entre autres un capital pur redémarrer leur commerce.
« Nous voulons que l’Ombudsman nous donne ce qu’il a promis : des ustensiles de cuisine, des matelas, des aliments pour trois mois et un capital pour redémarrer notre vie économique », déclare Franck Musonere, un de leurs représentants. Nous n’étions, précise-t-il, que des locataires des maisons emportées par les pluies diluviennes, mais la majorité avait son petit commerce pour joindre les deux bouts du mois. « Tout a été emporté et ce sont seulement les propriétaires qui bénéficient de l’aide des bienfaiteurs. »
Ils sont plus ou moins 200 personnes devant les bureaux de l’Ombudsman. Mais aussi de l’autre côté de la rue. Ils dorment à même le sol pour ceux qui n’ont pas trouvé un morceau de carton. « Quelques jours déjà que nous n’avons plus accès aux toilettes chez le médiateur. C’est une stratégie pour nous faire partir. Certains d’entre nous, surtout les enfants et les femmes enceintes, ont déjà contracté des maladies : la diarrhée, la malaria… », se plaint Innocent Ndihokubwayo, un autre représentant.
Ces gens affirment que beaucoup d’entre eux passent leur temps à mendier au centre-ville, alors qu’ils avaient une vie stable avant la catastrophe. « Nous sommes des Burundais, nous ne demandons qu’un coup de main pour retrouver notre autonomie. Ils nous prennent pour des bêtes sauvages. » Ils font savoir que le PAM leur a octroyé des vivres et que le ministère de la Solidarité a mis un terme à son assistance. Iwacu a contacté les bureaux de l’Ombudsman, mais la réceptionniste indique que tout le personnel est en congé.
Tous le personnel est en congé ….