La zone Gatumba de la commune Mutimbuzi fait face aux inondations depuis l’an 2016. Plusieurs conséquences se manifestent chez les habitants de cette localité dans leur vie quotidienne.
Désespérés et fâchés ; les enfants pieds nus, mouillés et rassemblés au bord de la route, les infortunés de Gatumba se lamentent qu’ils ont été abandonnés par le gouvernement. « Nous sommes fatigués et fâchés de voir que le gouvernement n’a pas tenu sa promesse de nous construire une digue pour bloquer les eaux de la rivière Rusizi », sonne la révolte le chef du quartier Kinyinya I.
Dans cette localité, au regard de la quantité d’eau qui y stagne et de sa hauteur, les gens « nantis » sont aujourd’hui obligés de se déplacer par bateau pour une somme qui varie entre 500 et 3 000 francs burundais afin de se rendre chez eux. Les moins nantis pataugent et marchent dans ces eaux.
A l’école primaire de Mushasha, les classes sont débordées et remplies d’eau ; les élèves ont été accueillis dans d’autres écoles de Gatumba qui n’ont pas été inondées pour poursuivre les cours l’après-midi. Mais, ce sera pour combien de temps ?
Les gens de Gatumba craignent aussi pour leur santé et leur vie. Ils lancent un cri d’alarme au gouvernement afin qu’il puisse intervenir en leur faveur le plus rapidement possible : « On est malheureux ; ces eaux sont remplies de déchets ; nos latrines sont détruites et remplies d’eau ; nous pouvons attraper plusieurs maladies, y compris le choléra. Nos enfants ne fréquentent pas l’école comme il faut. On rencontre souvent des hippopotames et des serpents dans ces eaux. Le gouvernement devait nous venir en aide », tel est par exemple le cri de désespoir, de peur et d’appel au secours urgent de la part d’une dame rencontrée sur place.
Ces habitants accusent les autorités de ne pas se soucier de leurs problèmes alors que ce sont des Burundais qui disposent des mêmes droits que les autres. Ils se logent dans des endroits de fortune alors qu’avant ils avaient leurs propres maisons. Tout ce qu’ils demandent est l’aménagement de la rivière Rusizi afin que les inondations qui frappent à répétition leur localité cessent.
Rappelons que les inondations en zone Gatumba datent de 2016. La partie touchée reste alors inondée jusqu’à la période de la saison sèche au Burundi.
Aristide Niyonkuru
Gatumba est doublement frappé: d’abord par les inondations qui sont récurrentes depuis quelques années, et en deuxième lieu, comme pour empirer la situation, par l’attentat terroriste en fin décembre 2023 qui a emporté des dizaines de vies humaines, en grande partie des femmes et des enfants. Sur ce dernier, le gouvernement a fait beaucoup de tapage médiatique et pris des décisions inhabituelles tel que fermer les frontières avec le Rwanda et chasser du sol burundais les rwandais dits en situation irrégulière.
Les inondations de Gatumba ne semblent pas émouvoir outre mesure le gouvernement du Burundi, les demandes répétées des sinistrés restent largement ignorées. Et pourtant, à la longue, l’insalubrité causée par ces inondations entrainera à coup sûr beaucoup de morts. C’est encore une bataille que l’état doit mener et gagner.
Ni kuberiki abarundi batarondera abahinga ba karuhariwe mu kugwanya imyuzura ? Abo bahinga bariho Kandi barazwi!! Igihugu c’ubuhollande n’icambere kw’isi muri ubwo buhinga! Abanyamerika bonyene barabizi kuko niho bama bavoma ubushobozi !