Le Conseil National de Sécurité, par le biais du ministre de l’Intérieur et le Procureur général de la République, veut que les médias et les organisations de la société civile s’abstiennent de tout commentaire avant l’issue des enquêtes judiciaires relatives à l’attaque de Gatumba. la presse promet de réagir incessamment.
Lors d’une déclaration télévisée ce mardi 20 septembre dans la soirée, Edouard Nduwimana annonce une série de mesures visant à faciliter la recherche des coupables. Pour plus d’efficacité, selon lui, il demande aux médias et à la société civile de « ne pas publier, commenter ou faire des analyses en rapport avec les enquêtes » sur cet événement, ou sur tous les autres dossiers en cours d’instruction.
Relayant le ministre de l’Intérieur, le Procureur général de la République a également tenu une conférence de presse ce mercredi 21 septembre. Dans le même ordre d’idées, Valentin Bagorikunda indique d’abord qu’une commission d’enquête est à œuvre pour faire la lumière sur le massacre de Gatumba. En soulignant la différence entre l’investigation journalistique et l’enquête judiciaire, le Procureur général de la République demande, ensuite, aux médias, sans pour autant les empêcher de faire leur travail, de ne pas publier les informations utilisées par la commission : « Ce n’est pas une mise en garde, mais un clin d’œil », nuance Valentin Bagorikunda.
Les réactions des médias et des organisations de la société civile sont attendues ce jeudi, 22 septembre.
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Les membres de la commission
Cette commission est composée de sept membres, dont trois commissaires de police (Gaston Uwimana, Isidore Ryakiye, Alexis Sabukwikuza) et quatre magistrats (Adolphe Manirakiza, président de la Commission – par ailleurs à la tête de la 3ème Commission d’enquête dans l’affaire Ernest Manirumva -, Désiré Nkinabacura, Arcade Nimubona et Richard Ndayisaba)