Cela s’est passé, ce dimanche 25 septembre, comme le prescrivent les pratiques culturelles burundaises. Il y a eu d’abord une messe à la paroisse de Gatumba : « La vie est sacrée et seul Dieu la donne et la reprend », a indiqué Monseigneur Anatole Ruberinyange dans son homélie. Ensuite, les familles qui ont perdu les leurs se sont retrouvées sur un terrain, devant les locaux de la zone Gatumba pour « l’ijambo » (mot de circonstance) et un verre : « Nous demandons au gouvernement de transférer ceux qui sont gravement blessés dans des hôpitaux à l’étranger », a insisté leur représentant, jugeant qu’il devient de plus en plus difficile qu’ils soient bien traités au Burundi.
Requête bien notée par le 2ème vice-président de la République qui est revenu sur le cours des investigations : « Les enquêtes vont bon train », a assuré Gervais Rufyikiri tout en demandant aux médias de se réserver sur le cas avant les résultats. Plusieurs membres du gouvernement étaient présents, dont son secrétaire général et porte-parole, Philippe Nzobonariba, le représentant de l’Aprodh ou encore l’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye. Le corps diplomatique était également représenté. La ministre de la Solidarité Nationale et des Droits de la Personne Humaine, Immaculée Nahayo, a donné une aide faite de vivres et d’habits aux familles éprouvées.