C’est l’une des premières conséquences pratiques de la réunion de la séance extraordinaire du Conseil National de la Sécurité, qui s’est tenue hier mardi 20 septembre 2011 sous le patronage du Président de la République.
Valentin Bagorikunda, le Procureur Général de la République vient d’annoncer la création d’une Commission chargée de mettre la lumière sur le carnage de Gatumba, composée de sept membres dont 4 magistrats et 3 officiers de la Police. Cet organe, présidé par Adolphe Manirakiza (de la Cour Suprême) a un mois pour identifier et traduire devant la justice les auteurs, co-auteurs et commanditaires du massacre de 36 personnes ce dimanche 18 septembre 2011.
Valentin Bigorikunda a profité de l’occasion pour » faire un clin d’œil » aux médias burundais, priés de « faire la balance » dans le traitement des informations entourant le carnage de Gatumba. Et ceci » en se conformant au Code Pénal « , d’autant plus » qu’il existe une différence entre les enquêtes judiciaires et les enquêtes journalistiques. » Des propos qui ressemblent fortement à une mise en garde de la presse burundaise et qui découlent de la déclaration du Conseil National de la Sécurité de ce 21 septembre.
Quant à la comparution d’hier de Léonce Ngedakumana et les fouilles opérées au domicile de ce dernier, » elles n’ont pas été dictée par ce qui a été diffusée par les radios « , mais s’inscrivent dans » les procédures normales d’investigation « .