Il a été attaqué par des hommes armés ce samedi alors qu’il rentrait tranquillement, avec sa femme, d’une visite chez des amis à Gatumba. Les habitants de cette localité craignent des représailles. L’administration communale tranquillise.
Dans cette localité, à première vue, la situation est calme. Les gens vaquent à leurs activités quotidiennes. Plusieurs vaches broutent à côté de la rivière Rusizi. Des maisons sont en cours de construction à Kajaga. La circulation jusqu’à Gatumba, à la frontière entre le Burundi et la République Démocratique du Congo est normale.
Pourtant, c’est la panique au sein de la population de la place depuis samedi quand des malfaiteurs ont tendu cette embuscade. D’après M.R veilleur dans un chantier à Kajaga, c’était vers 19heures 15minutes que l’attaque a eu lieu.
Il a vu quatorze hommes, armés de fusils : « Je croyais que s’était des militaires venus du camp de Gakumbu parce qu’ils portaient des tenues et des bérets verts. » Arrivés sur la route Bujumbura-Gatumba, poursuit-il, l’un d’eux a reçu un appel téléphonique : « Ils nous ont intimé l’ordre d’entrer dans la maison. »
Selon M.K de Gatumba, ces hommes armés ont alors tiré sur le véhicule du directeur de la prison centrale qui l’a échappé belle avec son épouse. Mais leur chauffeur a été blessé. Après ce forfait, poursuivent les habitants de Kajaga, un responsable de ce groupe armé a demandé à ses collègues de se replier et ils se sont dirigés vers la Rukoko avant de menacer qu’ils allaient revenir.
Selon des informations recueillies auprès de la population de Kajaga c’est après cette troisième attaque contre le directeur de Mpimba que quatre personnes ont été arrêtées : « Deux ont été libérées et les autres sont toujours emprisonnées à la brigade Gatumba », indique M.R.
En outre, la même source souligne qu’elle vit apeurée parce que des personnes non encore identifiées ont distribué des tracts dans cette localité : « Le message parle des attaques à partir du 5 de ce mois ».
Ces habitants demandent aux responsables administratifs de prendre au sérieux ces menaces et surtout d’entamer le dialogue au lieu de tergiverser sur l’appellation des agresseurs.
Jean Marie Vianney Mutabazi, administrateur de la commune Mutimbuzi n’est pas au courant de ces tracts. Concernant la sécurité dans sa commune, il se veut rassurant : « Toutes les mesures seront prises pour la garantir. »