Vendredi 22 novembre 2024

Société

Un parcours infernal/Gatumba: L’appel à l’aide des parents des quadruplés

19/10/2021 3
Un parcours infernal/Gatumba: L’appel à l’aide des parents des quadruplés
Le couple avec les quadruplés dans leur maisonnette à Gatumba.

Jean Bosco Manirakiza et Violette Habonimana ont eu quatre enfants jumeaux, il y a plus d’un an. Démunis et sans aucune source de revenus, ils peinent à élever ces enfants. Ils tendent la main à toute âme charitable.

« Si j’avais où aller, j’aurais déjà pris la fuite!», lâche le père des quadruplés, lassé de regarder, impuissant, ses enfants mourir de faim.

Le couple vit dans un coin plus ou moins reculé de la zone Gatumba. Dans la cour intérieure, la maman, assise par terre sur une natte, est en train d’allaiter en même temps deux nourrissons. Deux autres se trouvent à côté, en train de pleurer. Ils ont faim. La maman n’a pas assez de lait maternel pour les quatre. Son visage semble épuisé.
Auparavant cultivatrice, Violette ne peut plus travailler depuis qu’elle est enceinte de ces quadruplés. Elle doit s’occuper d’eux, toute seule, son mari passant ses journées à la recherche d’un emploi pour pouvoir nourrir sa famille. « Je viens du marché de Ruvumera pour voir quelqu’un qui m’a promis du travail. Mais je ne l’ai pas trouvé », confie-t-il, désespéré.

Leur dernière assistance remonte à un an, les quadruplés étaient âgés de six mois. Depuis, les enfants ne boivent jamais du lait. Ils ne mangent que de la pâte et du haricot, du riz occasionnellement. « Ils tombent souvent malades, à cause de cette malnutrition », affirme la maman.

Le papa répare les vélos au marché de Ruvumera, dans la zone Buyenzi : « Souvent, je rentre bredouille. Quand je gagne beaucoup, ce n’est pas plus de 5.000 BIF.» Outre ses sept enfants auxquels il doit subvenir aux besoins, il doit payer un loyer de 40 mille BIF par mois. Il vient de passer deux mois sans payer.

Cette famille vit dans une maisonnette misérable avec deux pièces. Un salon totalement vide, sans aucun meuble. Une petite natte sur laquelle les trois premiers enfants dorment est installée dans un coin. L’autre pièce sert de chambre pour le couple et les quadruplés. Ils dorment tous les six sur le même matelas d’1m 40, installé à même le sol.

Un parcours

De Gitega à Bujumbura, ces parents ont toujours compté sur des âmes charitables pour élever ces quadruplés. Ces derniers sont nés dans la province Gitega, commune Gishubi, où les parents vivaient auparavant.
La maman affirme avoir découvert qu’elle a quatre jumeaux, lors de l’accouchement : « C’était une grande surprise pour nous. Une mauvaise, malheureusement !» Pendant la seule échographie qu’elle a faite à l’hôpital de Gishubi, à 7 mois de grossesse, le médecin lui a dit qu’il voit un enfant de très grande taille.

Depuis la naissance des quadruplés, la famille était assistée par la paroisse de Gishubi. Mais cette dernière, à un certain moment, n’en pouvait plus. 5 boîtes de lait en poudre, explique-t-elle, étaient consommées en moins d’une semaine.
Un ami de la famille leur a suggéré de venir à Bujumbura pour demander un hébergement dans un centre de sœurs à Kajaga. Ils ont été assistés pendant quelques jours seulement. C’est ainsi qu’ils se sont trouvé une maisonnette à louer à Gatumba, où ils doivent attendre une âme charitable, un voisin…Ils vivent au jour le jour.
« Nous avons écrit des lettres à la présidence de la République pour demander du soutien. Elles sont restées lettre morte », soulignera ce père au bord du désespoir.

Cette famille demande à toute âme charitable de sauver la vie de leurs quadruplés.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. zaninka

    J’ai déjà réagi par rapport aux demandes d’aide publiées sur ce site. Est-ce qu’il ya un service de suivi si l’une ou l’autre personne veut intervenir? Aucune réponse ne m’a été donnée. Comment alors donner sa contribution si vous n’indiquez aucun moyen d’acheminement de cette aide ?? Vous nous crevez le coeur avec des articles pareils et vous nous laissez dans la culpabilité.

  2. Ndikuriyo Joshua

    Le contrôle des naissances est important sinon il y a risque d’indigence parce que les aides se font rares tellement nous avons tous des problèmes financiers qui n’en finissent plus.Difficile donc d’aider les autres financièrement.Conseil aux couples: vyara abo mushobora kurera!

    • Nivyo

      Imana iguhaye imbanyi y’abana bane woca uvyaramwo bangahe ushoboye kurera?

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