Au cours de la journée, dans la zone Gatumba, en commune Mutimbuzi, il n’est pas rare de croiser des hippopotames qui se baladent sur les bordures de la rivière Rusizi ou tout près de la Route nationale 4. Cette situation cause parfois des accidents de la circulation voire des morts. La population locale s’en inquiète.
Nous sommes en zone Gatumba dans le quartier Muyange II, dans une famille qui a déjà subi les frais d’un hippopotame errant. Anne Marie Kaneza raconte : « Mon mari est parti pour la pêche dans la soirée du 30 janvier 2024 et c’était pour la dernière fois de le voir vivant car arrivé sur l’endroit il a rencontré un hippopotame et ce dernier l’a tué ».
Pendant la nuit, les hippopotames sortent de l’eau pour aller chercher de l’herbe dans les forêts aux alentours de la rivière ou carrément ils vont dans les champs et arrachent des plantes pour se nourrir.
Adèle Ndihokubwayo, une cultivatrice du quartier Warubondo témoigne que : « Il y a deux semaines, un hippopotame, je ne sais pas si c’était un ou plusieurs, est rentré dans mon champs de maïs mesurant un hectare. J’y suis allée le jour suivant. Je me suis rendu compte qu’il avait tout ravagé. C’était vraiment la catastrophe. Je ne pouvais rien faire ; j’ai seulement pleuré. Je suis rentrée avec les mains sur ma tête ».
« Pour les empêcher d’abimer mes cultures, moi je dors dans mon champ de riz. Et lorsque je vois un hippopotame, je cris fort pour lui faire peur ou bien, je pointe une torche en sa direction pour le faire fuir parce que lui aussi a peur des gens », nous explique Denis Kibandaruzi, un cultivateur de la zone.
Interrogé à ce sujet, le chef de la zone de Gatumba a répondu en rappelant à la population de se protéger contre ces bêtes : « Je voulais d’abord rappeler à la population qu’il est strictement interdit de pêcher dans la rivière Rusizi et aussi d’éviter de franchir la zone d’habitation des hippopotames. Le nombre de personnes qui ont été tuées par les hippopotames en 2023 est de cinq au moment où deux autres personnes ont déjà été blessées en début de cette année 2024. Une personne a également été tuée par un hippopotame cette en cours. Nous enregistrons aussi un hippopotame sur la 3e Transversal qui est blessé sur son bras. J’ai déjà signalé le cas à la hiérarchie et aux responsables locaux en charge de l’environnement. Ils vont voir comment le faire soigner et le reconduire dans le parc ».
Les hippopotames se déplacent parfois en solo ou alors par petits groupes de famille pour se protéger contre tout agresseur éventuel. Les femelles sont des mammifères puissantes si bien qu’elles ne se soucient pas des prédateurs. Elles sont plutôt toujours prêtes pour les attaquer.
Alexandrine Ndayishimiye
Mànjewe birantangaza, None ico kibanza murimwo si icivyo bikoko, none ninde twotako umwikomo, nimuhave muzibise, kuko ico kibanza kuva na kera na rindi camwe ari ikibanza cazo. Ubwo rero nimwimuke musubire iyo mwaje muva mu matongo yaba sokuru banyu, kuko natwe, twavukiye ngaho mugisagara, tubonye vyanse, twarasubiye turaduga, aho kuja kugwanira ikibanza n’ibikoko, kanatsinda ivyo bikoko bizana ingenzi, naho mwebwe aho kugwiza ingenzi mugwiza amatati. murambararira kubatiyumva muciyumviro canje.