Les sinistrés des inondations de Gatumba ressemblés au site de Kigaramango ne savent pas à quel saint se vouer. Depuis leur installation, le 2 mai, ils n’ont pas encore bénéficié d’aide et appellent les âmes charitables pour voler à leur secours.
Jeudi 7 avril, 11 heures. Nous sommes sur la Chaussée d’Uvira à quelques centaines de mètres de la rivière Rusizi dont ses crues ont causé d’. Le soleil frappe fort, au-dessus du site des déplacés de Kigaramango en commune de Mutimbuzi.
Il rassemble plus de 5 mille sinistrés des inondations de Gatumba dues aux crues de la rivière Rusizi et des fortes pluies de ces derniers mois. À l’intérieur du camp, le train-train, malgré les mauvaises conditions. Certains parents s’occupent du repas de midi devenu rare. Les enfants profitent de ce beau climat pour se livrer à leurs jeux préférés.
Jeanne vit dans une tente usée, collée à celle du voisin. Elle prépare le repas de midi pour ses enfants. Elle déplore les conditions misérables dans lesquelles elle vit. « Nous sommes dans la précarité, trouver de quoi mettre sous la dent est un véritable casse-tête. Même les ustensiles de cuisine ont été emportés».
Un peu plus loin Kamariza s’occupe de sa fille de moins de 4 ans. Elle se dit dépassée par cette situation et appelle au secours. « Pour le moment, il n’y a personne dans les quartiers, on est tous ici. Nous sommes démunis et depuis la catastrophe du 2 mai, personne n’a volé à notre secours», déplore-elle.
Augustin Hakizimana, représentant de ce site des déplacés n’en revient pas. Il fait savoir qu’ils vivent dans une misère sans nom. « Depuis le 2 mai, nous n’avons bénéficié d’aucune aide alimentaire ni d’autres matériel comme les tentes pour nous construire des abris. Nous sommes dans des conditions extrêmement difficiles. Les visites des autorités administratives n’ont rien changé ».
Cet administratif dit craindre des maladies des mains sales dans ce site dépourvu des latrines. « Notre site abrite 5.965 personnes réparties en 1.127 ménages. Sans latrines, les gens se soulagent dans les environs. Nous sommes exposés à des maladies de toute nature », se lamente-il avant de demander aux âmes charitables de leur venir en aide.
M. Hakizimana explique que les écoliers sont contraints de rester à la maison en plein 3ème trimestre. Aucun enfant ne va à l’école depuis la catastrophe. Les salles de classe sont submergées par les eaux de la rivière Rusizi. Pire encore, le matériel scolaire a été emporté par les inondations.
Ces sinistrés installés dans ce site dès le 2 mai après des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la zone de Gatumba et toute la région de l’Imba nécessitent une aide d’urgence.