Les habitants de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi, province Bujumbura, signalent des attaques sporadiques sur des positions militaires à la frontière burundo-congolaise. Groupes armés ou simples bandits ?
«En une semaine, au moins six militaires ont été tués dans des attaques de personnes à main armée», indique Mathieu Sake, représentant légal de l’Association communautaire pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (ACPDH). Il assure qu’il y a également des blessés, dont le nombre n’est pas encore connu. D’après les informations recueillies à Gatumba, ces attaques ont visé les militaires ou policiers qui occupent les positions proches de la frontière burundo-congolaise. Les habitants de la zone Gatumba assurent qu’ils ne savent pas l’identité de ces malfaiteurs. «Nous ne savons pas si ce sont des rebelles ou des bandits», confie un habitant de Warubondo. «Je doute qu’ils soient de simples bandits. D’habitude, ces derniers attaquent aussi la population, mais ceux d’aujourd’hui se sont acharnés sur les positions militaires», souligne un autre.
Les habitants disent vivre dans l’angoisse. «On entend beaucoup de choses et ça nous fait peur», confie une mère de famille. «Certains parlent d’attaques imminentes de rebelles. On ne sait pas quoi faire. Quelquefois, on pense fuir quand nous entendons des coups de feu», indique un autre.
Ces habitants demandent aux forces de l’ordre d’assurer efficacement la sécurité, surtout sur la frontière. «Il faut aussi revoir à la hausse leurs effectifs car il y a toujours des incursions de gens venant de la RDC.» Interrogé, le porte-parole de l’armée, Gaspard Baratuza, a promis de s’exprimer sur cette question ultérieurement.
Des arrestations tous azimuts
Lundi 25 septembre, la police, accompagnée d’agents du service national de renseignement (SNR) a effectué une fouille perquisition dans le camp de déplacés de Mushasha I de la zone Gatumba. Dans la foulée, 25 personnes sont arrêtées.
Certaines seront relâchées, par la suite, mais sept hommes sont toujours dans les mains de la police. Il s’agit de Julien Nimbona, chef de la colline Mushasha I, Vénuste Niyongabo (Maisha), Vianney Nsabimana, Audace Nduwayo (Biguvu), Alexandre Nikobatohana, Etienne Manirakiza et Pierre Ndayisenga (Mbayambaya). «Ils ont été embarqués dans une voiture du SNR.
Depuis, nous sommes sans nouvelles », témoigne un proche parent d’un des hommes appréhendés. «On ne connaît pas les chefs d’accusation. Nous sommes inquiets pour eux», renchérit un autre. Les habitants de cette localité se demandent si ces arrestations sont liées à ces attaques sur la frontière burundo-congolaise. Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, confirme ces arrestations : « Ils sont incarcérés dans différents cachots. Ils sont sous interrogatoire.» Selon ce haut responsable de la police, ils ont hébergé deux malfaiteurs venus de la RDC.
Se venger sur les populations aux alentours des positions militaires attaquées, c’était le mode opératoire de l’ancienne armée face à la rébellion cndd fdd. Des innocents ont payé un lourd tribut. Avec les rafles de Gatumba, la police / armée cette fois-ci sous le pouvoir cndd fdd remet la technique au goût du jour.
Incidents à mettre peut-être en rapport avec le contenu de cet article, intitulé « Burundi’s Newest, Biggest Rebel Group » – « le groupe rebelle burundais le plus récent et le plus important » :
http://allafrica.com/stories/201710040033.html
En route donc pour des violences et des destructions trop connues, et fêtons joyeusement le triomphe du Non-Négociable et du Dilatoire. Quel prodigieux succès !
Bientôt ce sont des attaques dans la ville de Bujumbura puisque les négociations ont échoué! ! Wait and see!
@Juma
A voir votre fantasme, il semble que vous êtes amateur de films d’horreurs!
Je pleure pour ces personnes arrêtées pour simple motif qu’elles vivent dans cette zone plus dangereuse que la Somalie (que les soldats burundais maîtrisent bien apparemment). Et comme pour la plupart de gens apprehendés dans de telle circonstances, attendez-vous à la découverte de cadavres ramassés ici-et-là.
Si Nkurikiye a parlé ces gens ne seront pas revus.