A la veille de la comparution en justice de Michel Nugweze alias GWEMBE ,l’ancien chef de colline Songa et le prix FOCODE accuse les ex agents de transmission de l’ex commissaire provincial adjoint du commissariat de Gitega actuellement incarcéré au prison de Muramvya ,de vouloir l’assassiner afin de le faire taire définitivement.
Frôlant l’assassinat dans la nuit du 25 Mai, Gaston Gahungu l’ancien chef de colline et prix FOCODE lance un cris d’alarme ,estimant que les commanditaires de Rwembe avaient décidé « d’investir dans la violence » pour qu’il ne témoigne pas contre « tortionnaire ». Au moment où toute la population de Gitega attende impatiemment la 1ère comparution de l’ex commissaire provincial adjoint du commissariat de Gitega, Gaston Gahungu dénonce une tentative d’assassinat contre sa personne. Selon lui, c’est une manœuvre de le faire taire définitivement et ces sont les commanditaires de Rwembe qui veulent l’éliminer. « Les ex agents de transmission de Rwembe mènent l’opération . Michel Nugweze ne peut pas faire tout ça seul alors qu’il est en prison. Il y’a des gens qui avaient travaillé avec lui et qui auraient peur que la vérité éclate au grand jour et qui veulent que je ne témoigne pas contre eux .Ce qui les ennuie, c’est que je suis encore vivant et que je n’ai pas pu me taire comme ils le souhaitaient », a déclaré cet ancien chef de colline Songa limogé par l’administration communale malgré les protestations de ses dirigés.
Pour illustration de ses propos, Gaston Gahungu raconte que depuis qu’il a commencé à déclarer publiquement que Rwembe a tué un innocent et battu et laissant pour mort un autre, les menaces et intimidations se sont multipliées. A chaque fois sont mis en cause les hommes de paille de Rwembe et ses commanditaires. Ce jour où il a frôlé la mort, un ami de Gaston lui avait signalé la présence des ex agents de Michel Rwembe à Songa . « Je m’inquiète qu’ils ne soient à la recherche de vous. L’un deux est d’ailleurs un gros bras qu’on voyait toujours avec l’ancien commissaire adjoint»,lui a-t-il averti. « Quand j’ai annoncé ça à mes voisins, ils m’ont tout de suite conseillé de se mettre au vert le temps qu’ils vérifient la signification de cette visite nocturne à Songa de ces hommes craints par beaucoup »,indique-t-il.
Il était recherché de partout
Peine perdue, dans moins de vingt minutes le temps de fermer son petit restaurant, ces hommes s’étaient déjà pontés lui. Comme Gaston continue de le dire, ces visiteurs nocturnes étaient accompagnés d’un certain Yorogo ; un motard que certains considèrent comme mouchard des services de renseignement. « Avant qu’ils ne viennent me chercher au restaurant, les voisins avaient repéré une voiture garée non loin de chez moi avec quatre personnes à bord. Malheureusement, je ne l’ai su que le lendemain »,regrette-il. Pour cet homme qui vit aujourd’hui dans la peur d’un éventuel assassinat, ceux qui cherchent à le tuer ont du mal à comprendre une chose : « les gens m’aiment ici et je suis populaire. Si ces assassins qui cherchent à me tuer étaient aussi populaire que moi cela se saurait. Dieu et la population de Songa veillent sur moi. Parfois ceux qui m’avertissent du danger ne sont même pas mes amis ou mes voisins. Même ce jour là, ces personnes sont parties sans m’adresser la parole .Peut être qu’elles auraient eu vent qu’elles ont été identifiées »,a-t-il avoué.
D’après certaines sources dignes de foi, une autre personne qui était avec la bande a été a identifiée. Elles la citent nommément comme Jean-Marie alias Bizoza. C’est un policier issu des rangs du FNL Palipehutu (Front National de Libération) emprisonné puis relâché et intégré dans les forces de l’ordre. D’aucuns pensent qu’il a été retourné par les services de documentation. Toujours ces mêmes sources, ce Bizoza aurait entrainé dans des guet-apens mortels plusieurs membres et sympathisants de son ancien parti politique.
Interviewé, le commissaire provinciale de la police a déclaré que ce policier cité dans cette affaire n’est plus dans son commissariat ,qu’il a été muté à Mwaro. Il invite alors Gaston Gahungu de l’informer et de l’appeler à chaque fois qu’il a de moindres soupçons.