Le dimanche 14 juillet 2024, l’Alliance nationale pour la Démocratie (AND) a tenu son premier congrès et élu Gaspard Kobako à la tête du parti. Aussitôt, M. Kobako a partagé ses priorités et ambitions pour l’avenir du parti et du pays.
Gaspard Kobako a réitéré l’engagement de l’AND à participer aux prochaines élections prévues le 20 mai 2025. « Nous avons des priorités que nous avons exprimées depuis notre fondation. C’est dans un premier temps d’aller aux élections qui sont très proches, » a-t-il déclaré.
M. Kobako a également mis en avant le projet de société du parti qu’il qualifie d’ambitieux mais réalisable avec l’engagement de tous les militants. Il inclut des initiatives dans l’agriculture, l’élevage moderne, le développement économique et la promotion du secteur énergétique. Le Burundi a besoin de 300 mégawatts pour exploiter ses ressources minières alors qu’il n’en dispose actuellement que de moins de 100 mégawatts. « C’est tout à fait inacceptable qu’on puisse prétendre à un pays développé, émergeant en 2040, pays développé en 2060, si on ne fait pas ce genre de choses, » a-t-il déclaré.
Il a également évoqué la nécessité d’une réforme profonde des systèmes éducatif et de santé, ainsi que l’ouverture des frontières pour stimuler le développement.
Interrogé sur les préparatifs pour les élections de 2025, M. Gaspard a exprimé un certain optimisme tout en reconnaissant les défis à venir. « Quand nous avons été agréés, c’était le 26 décembre de l’année dernière. Maintenant, sur le terrain, nous avançons de manière remarquable, » a-t-il souligné. Il a également insisté sur l’importance de la participation de tous les compétiteurs pour une véritable démocratie, en exhortant les autorités à ne pas compromettre ce processus.
En réponse aux défis posés par le manque de la carte d’identité biométrique et les retards dans les préparatifs électoraux, M. Gaspard a critiqué le manque de volonté politique tout en appelant à une meilleure organisation des élections à venir. M. Kobako envisage alors de collaborer avec d’autres partis politiques pour atteindre des objectifs communs, bien que l’option de poursuivre seul reste sur la table. « En collaboration avec les autres partis politiques regroupés au sein d’un forum ou en dehors de ce forum, nous allons voir s’il y a des programmes semblables afin d’envisager si on peut marcher ensemble, » a-t-il expliqué.
M. Kobako estime que son deuxième mandat s’annonce comme une période de mobilisation intense et de prise de stratégies renforcées pour surmonter les défis ainsi que de concrétiser les ambitions du parti.