Samedi 23 novembre 2024

Politique

Gaspard Baratuza : «Pas de sollicitations politiciennes à l’Iscam»

03/04/2017 11
Gaspard Baratuza : « Il y a eu des des sollicitations par des organisations auprès des candidats officiers lors des manifestations de 2015. »
Gaspard Baratuza : « Il y a eu des des sollicitations par des organisations auprès des candidats officiers lors des manifestations de 2015. »

«Ce serait une exagération d’affirmer que les candidats de l’Institut des cadres militaires (Iscam) sont influencés par les hommes politiques», a déclaré le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole du ministère de la Défense nationale et des Anciens Combattants (MDNAC), ce lundi 3 avril, lors de l’ouverture de la semaine scientifique, culturelle et sportive à l’Iscam.

Il reconnaît, néanmoins, des sollicitations par «des organisations auprès des candidats officiers lors des manifestations de 2015 ». Et d’affirmer que le commandement est vite intervenu pour mettre de l’ordre.
Selon Jean de Dieu Mutabazi, président du Rassemblement des démocrates du Burundi (Radebu), il y a des militaires qui se trompent de carrière. Il soutient que ces derniers adhèrent à l’armée pour en faire un moyen d’accéder au pouvoir politique.

«Ils s’inspirent des expériences des présidents Micombero, Bagaza et Buyoya qui, pour accéder au pouvoir, ont dû passer par l’armée. Il y a aussi ceux qui se disent qu’ils feront le maquis comme le président Nkurunziza pour devenir chef d’Etat.»

Tatien Sibomana, acteur politique, précise que les articles 241, 244 et 247 de la Constitution garantissent la neutralité politique de l’armée. Cependant, il estime que la FDN est aujourd’hui sujette aux manipulations ethniques et politiciennes.

«La neutralité de ce corps dépend de ses gestionnaires. Si on regarde de près la façon dont le pouvoir exécutif veut gérer la Force de défense nationale, le risque est grand qu’elle soit politisée.»

Signalons que cette semaine scientifique, culturelle et sportive à l’Iscam est organisée sous le thème de « neutralité politique».

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Jereve

    Dans un pays aussi divisé que le Burundi, aucune institution n’est épargnée par les divisions. Certains pensent que la neutralité n’est même pas très satisfaisante au sommet de l’État, les messages que celui-ci donne étant très ambigus. C’est une affirmation gratuite de prétendre que l’armée et la police fonctionnent en vase clos, hors d’atteinte de toute influence.

    • SENYAMWIZA Jean-Claude

      @Jereve,
      Le pays est divisé volontairement par ceux-là même qui veulent régner jusqu’au retour de Jésus-Christ. Sinon, j’en conviens avec RUGAMBA RUTAGANZWA que des progrès importants avaient été enregistrés durant le règne du CNDD-FDD notamment de 2005 à 2014 et en tout cas avant que Mr NKURIZIZA et ses soutiens ne décident d’aller au 3è mandat en dépit de tous les signaux rouges qui le leur interdisaient. Maintenant la descente aux enfers s’accélère : formation de milices Imbonerakure dont les slogans, le comportement inacceptable rappellent à s’y méprendre les Interahamwe de sinistres mémoires… ! Il en est de même des assassinats ciblés, disparitions forcées, fuite de près de 500.000 Burundais dans les pays voisins etc… ! Tous ces problèmes graves de violations massives des droits de la personne humaine sont voulus pour chercher à justifier un problème politique par le tribalisme. Heureusement pour ce pays, les paysans burundais, de plus en plus mûrs politiquement, n’adhèrent pas encore à cette stratégie machiavélique qui nous ramène plusieurs décennies en arrière et qui, si on n’y prend pas garde, risque de nous plonger dans la situation du Rwanda du début des années quatre-vingt-dix qui a basculé au génocide des Tutsi dans ce pays. Ce n’est pas normal, à mon avis, que des milices, en l’occurrence les Imbononerakure défilent officiellement en scandant des slogans menaçant appelant notamment de recourir au viol massif pour mettre au monde de petits Imbonerakure. Je trouve cela scandaleux et inacceptable dans un pays qui a des forces de défenses nationales y compris une armée et une police organisée. Ce qui se passe au Burundi en ce moment est tout sauf une situation normale et rassurante en particulier pour la communauté Tutsi qui n’est qu’un alibi du pouvoir pour justifier l’injustifiable. En effet, répétons-le, les problèmes que nous vivons actuellement depuis avril 2015, ne sont pas tribalo-ethniques. Ils sont politiques et en rapport avec un refus d’alternance au sommet de l’Etat.

      • Bakari

        @SENYAMWIZA Jean-Claude
        « Ce n’est pas normal, à mon avis, que des milices, en l’occurrence les Imbononerakure défilent officiellement en scandant des slogans menaçant appelant notamment de recourir au viol massif pour mettre au monde de petits Imbonerakure. »

        Slogan scandant de recourir au viol massif: dommage que vous oubliez que ce qui est excessif est insignifiant.
        Il faudrait nous donner une preuve où ces gens sont en train de dire ce que vous nous rancontez-là, car cela semble trop fort.
        A moins que ce ne soient des hallucinations.
        Lorsqu’on veut dénoncer quelque chose, on n’a pas besoin d’en rajouter; car alors on perd toute crédibilité.
        Dites la vérité et elle se suffira à elle-même.

        • SENYAMWIZA Jean-Claude

          @Bakari,
          Sur quelle planète vivez-vous? Non je n’hallucine pas, cher BAKARI. Ce que je dis c’est la vérité, rien que la vérité et cela se passe au Burundi dans un pays soi-disant de droit. Lisez, dans le lien ci-dessous, la preuve de mes propos et à ce que je sache ce n’est pas pour la première fois que cela arrive mais on ferme les yeux. On laisse faire comme si de rien n’était. C’est grave.
          http://www.iwacu-burundi.org/cndd-fdd-une-chanson-contraire-a-notre-ideologie/

  2. RUGAMBA RUTAGANZWA

    L’armée burundaise? C’est le nerf de la guerre de tous les pouvoirs Hutu comme Tutsi qui se sont succédé à la tête de ce petit pays meurtri depuis l’indépendance. Néanmoins nous devons reconnaitre qu’avant que Pierre NKURUNZIZA ne décide d’aller au 3ème mandat, les choses allaient vraiment bien avec une armée, soudée, unie très bien organisée et disciplinée. Nous en étions tous fiers, je pense tout comme on se félicitait des avancées dans la résolution des problèmes tribalo-ethniques. Depuis que les marges de manœuvre sont de plus en plus étroites pour justifier la répression sauvage des anti-troisièmes mandats, tout revient au-devant de la scène politique, je veux dire, tribalisme, divisions au sein de l’armée, accélération de la formation de la milice Imbonerakure et son armement, propos tribalo-ethniques haineux et provocateurs appelant parfois à lyncher l’autre et j’en passe… ! Tout simplement le pouvoir cherche à transformer un problème politique en une crise tribalo-ethnique affectant ainsi l’armée mais qui, en réalité n’en est pas une. Tout ce que nous subissons comme problèmes en ce moment y compris les assassinats ciblés, tout cela est voulu et entretenu par le pouvoir pour justifier son mauvais choix politique en termes de mandats présidentiels. La crise est là pour durer je pense et je crois que le pire est encore à venir, malheureusement pour nous…

  3. Salmia iradukunda

    Il n’est pas encore l’heure de la neutralité de l’armée nationale au Burundi. L’idéologie génocidaire du pouvoir actuel fait que l’ethnie hutu prime. Les barrières ne manquent pas. Si lwacu autoriserait les suggestions de tout le monde, on aurait dit plus.

    • Kayo

      L’armée actuelle, c’est l’armée que tous burundais se sent fier d’elle pas celle des années antérieures qui était mono color et dont le commandement était mono province
      Alors vive notre armée nationale !!!!

  4. kimata +

    Murahumba basha !!! Muhenda bande ngaho ??? Qui peut m´expliquer que les militaires ex- rebelles ne sont pas des DD ?? Ni ugucungana ijisho kurindi nyabuna !!

  5. Congo

    Hé, une armée non politisée, vous voulez rire. Aujourd’hui les forfaits de la police ,du SNR,des Imbonerakure sont monnaie courante mais l armée est immobile ou tout simplement facilité la tâche. Des morts, disparitions,réfugiés, l armée dira qu elle sauvegarde les frontières du pays mais en réalité inféodé au pouvoir elle laisse faire pour préserver ses avantages. 1993 constatant leur erreur ils ont laissé les hutu parfaire leur génocide. 1972 la armée était la première arme du génocide des hutu. Armée non politisée, non merci.

  6. Kagabo

    Je ne vois pas de quoi parlez-vous?? Quand est ce ce corps a été en dehors de la politique? Depuis Micombero,Buyoya et Bagaza. et pire encore lors du premier président élu. C’est qui? Qui a tué ce président élu?et pendant la crise c’es qui, qui ont remplacé les élus de Frodebu a géré le pouvoir? Et en plus que personne ne les a pas mandatés pour faire ce job!!!C’est plutôt maintenant qu’on dire juste que l’armée est sortie un peu de la politique.

  7. Iwacu, vous censurez automatiquement, c’est dommage!

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