Depuis ce lundi 20 janvier 2014, les cours en 7ème année sont suspendus à l’école fondamentale Gasanda I en commune Ruyigi. La cause : l’un des deux enseignants est en congé prénatal, l’autre est malade, ayant eu un accident. Toujours le problème du manque d’un enseignant suppléant en cas d’empêchement des deux autres.
A l’école fondamentale Gasanda I au chef-lieu de la province Ruyigi, les élèves s’occupent comme ils peuvent. Disons que s’occuper pour ces jeunes élèves de la 7ème signifie faire du bruit jusqu’à empêcher leurs petits frères des classes inférieures de suivre les cours. D’après eux, ils ne font que ça depuis lundi car ils n’ont plus d’enseignants. Ces derniers sont empêchés: l’un a eu un accident et l’autre a un congé prénatal. Guillaume Kwizera, directeur provincial de l’enseignement (DPE), fait savoir que c’est un véritable casse-tête depuis le début de l’année. «Cette situation s’est également produite dans les communes de Butezi et Kinyinya.» Des enseignants formés pour l’école fondamentale ont été mutés dans d’autres provinces sans qu’il y ait d’autres professeurs pour les suppléer. «On a dû rapidement former des enseignants D7 pendant une ou deux journées afin qu’ils puissent occuper de ces classes.» D’après le DPE, c’est ce qu’ils vont faire pour le cas présent.
Guillaume Kwizera indique que la formation consiste à leur inculquer la nouvelle méthodologie, le bien fondé de l’école fondamentale, ses principes, ses lois et règlements. «C’est gênant tout de même. Il aurait fallu former un suppléant pour ne plus avoir ce genre de problèmes. On avait proposé que tous les D7 soient formés.» Pour lui, c’est que le ministère ayant l’enseignement secondaire dans ses attributions doit faire pour éviter ce genre de situations.
A Ruyigi, le cours de musique pose aussi problème. Dans certaines écoles, ce cours n’est pas dispensé. «Là où il est dispensé, ce n’est pas concluant.», souligne le DPE. Et d’ajouter que les écoles manquent d’instruments de musique et les enseignants n’ont aucune notion dans cette matière. «En musique, on ne s’aventure pas comme on peut le faire dans les langues.» Toutefois, la DPE essaie d’organiser de petites formations. Lors des vacances de décembre, huit enseignants de la commune Nyabitsinda ont suivi une formation de deux jours en musique. «On se débrouille comme on peut. Ceux qui élaborent des programmes au ministère devraient mettre un accent particulier sur le cours de musique.»