Bien que la police n’ait pas encore infligé d’amande aux conducteurs dont le test d’alcoolémie s’avère positif, c’est un signe d’avertissement. Histoire de mettre en garde ceux qui conduisent en état d’ivresse…
<doc2541|right>Depuis la veille de Noël, des conducteurs de la capitale burundaise se sont vus obligés de faire le test d’alcoolémie. « Pour le moment, nous ne faisons que la sensibilisation. Il n’est plus question de boire pour conduire après », précise Eustache Ntagahoraho, commandant de la Police spéciale de roulage et de sécurité routière, tout en soulignant que le but est de réduire le nombre d’accidents de roulage causés par l’ivresse au volant. Selon lui, l’alcool et la conduite sont incompatibles ; car l’alcool diminue les automatismes et modifie le comportement d’un individu et ses perceptions.
Réagissant à la rumeur qui pousserait certains automobilistes à refuser de faire le test de peur d’être contaminés par une maladie par voie buccale, le commandant Ntagahoraho indique que les alcootests utilisés sont à usage unique. Il explique que lorsqu’un policier arrête un conducteur soupçonné d’être ivre, ce dernier a l’obligation de faire un dépistage pour vérification du taux d’alcool consommé : « On lui demande de souffler dans ballon en une seule fois et on insère un dosimètre de couleur jaune où vide le contenu du ballon. En 15 secondes, s’il y a changement de couleur (verte) cela veut dire que le test est positif. »
Bientôt l’alcootest dans d’autres provinces
En cas de test positif, l’automobiliste se voit interdit de conduite. Selon Eustache Ntagahoraho, lorsqu’il y a, avec lui, une personne qui n’a pas bu et capable de conduire, il peut prendre la relève ; sinon on confisque la voiture puis on l’amène au poste de police. D’après cet officier, pour le moment, le test d’alcoolémie se fait seulement à Bujumbura surtout sur les positions stratégiques, à savoir le pont Muha, Ntahangwa et celui de la République.
Toutefois, la PSR envisage de le faire prochainement dans d’autres provinces. Pour ceux qui se réjouissent de n’avoir pas écopé d’une amende, le commandant de la PSR parle d’une décision temporaire : « Pour les irresponsables, nous allons prendre plus tard des sanctions conformément au code de route. »