Malgré ses rapports sur les violations des droits de l’Homme au Burundi qu’une certaine opinion trouvait ’’pertinents, fouillés, documentés’’, au moment où une autre classe les qualifiait de ’’biaisés, de politiquement orientés, de nuls et de nuls effets’’, la Commission des Nations Unies d’enquête sur le Burundi a tiré sa révérence. Après avoir dénoncé, crié, décrié, à perdre haleine.
Les dernières assises du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies lui ont préféré un ’’mécanisme de rapporteur spécial chargé de surveiller la situation des droits de l’Homme au Burundi’’.
Fini les honnis enquêteurs sur les violations des droits de l’Homme et leurs ‘’rapports agaçants’’ que Gitega et son émissaire à Genève s’empressaient à balayer d’un revers de la main.
Place à un rapporteur spécial avec comme mission de s’enquérir sur la situation des droits de l’homme au Burundi, de faire des recommandations en vue d’améliorer la situation, de conseiller le gouvernement et d’apporter assistance à la CNIDH, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme.
Selon un portrait-robot de la plupart des analystes, ce rapporteur spécial n’aura pas d’enquêteurs rodés, encore moins de coudées franches. Il n’aura pas mille yeux braqués sur le Burundi, mais juste un œil. Un seul. Même s’il ne sera pas complètement borgne, ce serait comme si on lui mettait des œillères.
D’après ces analystes, il ne fera pas beaucoup de bruit, encore moins de déclarations contrariant Gitega. Il fera certainement moins de vagues, mais il faudra qu’il soit tout d’abord accepté après avoir présenté ses lettres de créance.
La page « Doudou Diène » est donc tournée. Il y en a qui ne se sont même pas donné la peine de la lire. Avec cette Commission d’enquête que Gitega n’a jamais portée dans son cœur, refusant à ses émissaires même de fouler le sol burundais, il y a ce sentiment que c’était un ’’vox clamantis in deserto’’. Face au diplomate sénégalais et son réquisitoire, certains avaient mis définitivement de la cire dans les oreilles.
Aujourd’hui, dans certains milieux, c’est la danse du scalp. Ce n’est pas la fête dans plusieurs associations de défense des droits de l’Homme, dépitées, broyant du noir face à la nouvelle dynamique. Comme s’il ne leur restait que le ’’Mur des Lamentations’’.
Et pour les institutions nationales de défense ou de promotion des droits humains, mises sur un piédestal par le chef de l’Exécutif burundais du haut de la tribune des Nations unies, il va falloir travailler dur, oser dénoncer, condamner, sans trembler, ne pas se contenter de s’indigner. Prendre au mot le chef de l’Etat qui dit dans tous ses discours : assez, basta ! Trop de sang a coulé et trop, c’est trop.
None ga yemwe uwo mwanditsi ntiyotubera ijisho ry’akabiri? Ndumva ari mubahangakishijwe niyo ngingo yafatiwe i Geneve. Ah, abarundi turanka koko igihugu cacu!!!! None n’iki kimuhagarika umutima we nyene yicura??? abarundi tubaye ba Ntafatiro pee!!!
En Blanc qui ne comprend rien à rien, JerryCan se demande s’il faut voir dans ce revirement de l’attitude de l’ONU un effet de la sagesse imposée par la Chine, la Russie, la Turquie – tous éminents champions de la défense des droits de la personne humaine. Chez eux, et maintenant au Burundi.
Un vrai bonheur, foi de JerryCan.
Merci M. Mbazumutima.
Gardons les yeux de tous les Barundi sur le Burundi. Turabe ikibi n-iciza hanyuma twiyungunganye tuze turatera akamo. Bavuga nakare ngo akimuhana kaza imvura ihise. Barundi twese twiteho gateka ka muntu.