Vendredi 21 février 2025

Société

Galerie Diko : un incendie fait pleurer à chaudes larmes les commerçants

Galerie Diko : un incendie fait pleurer à chaudes larmes les commerçants
Des stands de la galerie Diko et des marchandises réduites en cendres.

Une tristesse qui se lit sur les visages, des larmes et des lamentations, telle est la situation des commerçants qui occupaient la galerie Diko incendié. Le feu est survenu dans la nuit du mercredi 19 février vers 2 h du matin dans la zone abritant le Casino et les dépôts.

« L’incendie a commencé à deux heures du matin. J’ai vu des étincelles sautant devant le toit du salon de beauté. J’ai tout de suite crié fort au secours :  » Sauvez-moi ! Le courant va me tuer. », raconte une sentinelle qui dormait à l’intérieur de la galerie rescapé.

Il voulait que les agents de sécurité se trouvant à l’extérieur le fassent sortir, car d’habitude, on ferme les portes de la galerie. « Les agents se sont dépêchés pour essayer de me sauver la vie mais en vain. J’ai dû grimpé puis sauté par le haut. Je n’ai rien sauvé de matériel. »

Vers 6h 30, la situation est presque maîtrisée dans cette galerie située sur l’avenue du marché au centre-ville de Bujumbura. Deux camions extincteurs, l’un de la FDNB placé du côté de la BNDE et un autre du côté de la BCB sont à l’œuvre. On remarque aussi un camion-citerne avec eau appartenant à la Police de la protection civile. Vers 8h, on observe encore de la fumée. Les pertes sont déjà énormes et se chiffrent en termes de plusieurs millions de francs burundais. Presque toutes les marchandises sont réduites en cendre.

Des commerçants désemparés rassemblent ce qu’ils ont pu sauver

Du côté des stocks non encore touchés par l’incendie, c’est le sauve-qui-peut. Certains commerçants ont évacué leurs stocks et pour ceux qui sont arrivés en retard, toutes leurs marchandises ont pris feu.

Les articles réduits en cendre sont constitués d’habits, de chaussures, d’ustensiles de cuisine, de cahiers, de matériels/fournitures de bureau. Une salle de casino a brûlé jusqu’à la toiture. Des magasins, des salons de coiffure et de beauté aussi.

Des commerçants et des commerçantes avec des visages tristes broient du noir. « Rien n’a été sauvé dans mon stand. Je suis arrivé trop tard à cause de défaut de déplacement. C’est une grande perte pour moi », lâche un commerçant rencontré sur le terrain.

« Seigneur, aide-nous ! », lâchent certaines dames occupant les stands de la galerie Diko.
« J’ai tout perdu, je n’ai rien pu sauver. Je viens de perdre des biens d’une valeur d’environ 400 millions de FBU. Une grande perte », déplore Niyambere Tharcisse, commerçant.
Approchée, Mariam, une commerçante mère de six enfants parle de la perte encaissée. « Où est-ce que je vais trouver l’argent pour rembourser la dette que j’ai prise ? Hier, je m’étais approvisionnée en nouveaux ballots d’habits. Et voilà, aujourd’hui, tous les habits ont pris feu. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir avec mes enfants orphelins. »

Ces pertes énormes sont enregistrées alors que bon nombre de commerçants n’avaient pas fait assurer leurs marchandises, comme le témoigne une victime de cet incendie. « J’avais un chiffre d’affaires estimé à 20 millions BIF. Je ne peux pas décrire combien j’ai mal. C’est la deuxième fois qu’un tel accident m’arrive après l’incendie qui a frappé l’ancien marché central de Bujumbura. Je regrette de ne pas avoir assuré mes marchandises. »

Signalons que la police de la protection civile a maitrisé le feu avant qu’il entame la galerie Hakizimana d’à côté.

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