Galerie Blessing Marketing : incendie survenu sous une antenne d’Econet

« La boîte contenant des batteries a pris feu vers 9 heures, on a essayé de couper les fusibles et c’est là où le feu a diminué d’intensité. Mais déjà les fils électriques étaient déjà atteints, car le feu se dirigeait vers le haut de l’antenne », relate un témoin qui a assisté à la scène.

Après quelques tentatives d’éteindre cet incendie survenu suite à l’explosion des batteries, des agents de la Protection civile appelés à la rescousse sont accourus. « Le gardien a essayé d’éteindre le feu avec un extincteur, mais le feu augmentait. Il n’était plus possible de s’en approcher. Dès lors il fallait appeler la police ».

A 10 heures sur l’avenue de l’Amitié, à la galerie Blessing Marketing, les tailleurs et les commerçants des différentes échoppes avaient déjà essayé de sauver leurs biens en les déplaçant vers l’extérieur. Mais la fumée qui avait envahi les lieux avait baissé d’intensité.
Un agent d’Econet Leo sur place a indiqué sous anonymat que les causes de cet incendie n’étaient pas encore connues :« Le feu a commencé par la boîte contenant les batteries avant de se propager. Pour le moment, nous ignorons tout, peut-être que c’était dû à un court-circuit, car si c’était le cas, la fumée aurait commencé dans le box du courant électrique de la Regideso ».

Selon lui, il va falloir vérifier leurs appareils électriques : « Nous sommes venus pour évaluer si les fils qui n’ont pas été atteints fonctionnent toujours et ainsi évaluer le manque à gagner ».

Les personnes œuvrant dans cette galerie félicitent les agents de la Protection civile. « La police n’a pas vraiment tardé à venir. Leur intervention a été rapide, deux camions extincteurs sont venus, un des camions est parvenu à entrer. Même s’ils ont eu des difficultés à faire les manœuvres, ils ont arrêté cet incendie ».

Ils précisent que n’eut été la rapidité des policiers, les autres maisons auraient pu être touchées : « S’ils avaient traînés à intervenir, le réservoir de mazout et la petite salle de contrôle de l’antenne auraient explosé ».

Selon des témoignages recueillis sur place, une batterie a explosé quand un employé est venu pour allumer le groupe électrogène qui alimente l’antenne. « Cette explosion s’est propagée vers d’autres batteries. Il faut un suivi régulier pour vérifier si tous les appareils sont en bon état afin d’éviter tout accident ».

La Socabu interpelle la population à assurer leurs biens

Le chef de département commercial et marketing à la société d’assurance Socabu, Richard Ndimurirwo, a saisi l’occasion pour lancer un appel à la population burundaise. « C’est malheureux ce genre d’incidents et c’est pourquoi nous interpellons encore une fois la population burundaise de procéder à la suscription de l’assurance incendie. Il y en a qui pensent que c’est cher, mais ce n’est pas le cas. Au Burundi, cette culture d’assurer nos biens manque malheureusement et c’est dommage ».

Il insiste sur les pertes subies faute de ne pas recourir à l’assurance incendie. « C’est une occasion de prendre conscience de cette réalité, tout le monde est touché, la famille de la victime est touchée, de même que la banque qui lui a donné le crédit et la garantie, ainsi que le bailleur ».

Cela survient après que le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana, a annoncé les nouvelles mesures anti-incendie des galeries et les marchés, dans une réunion avec les responsables de ces infrastructures le 24 février 2025.

Il a exigé la mise en place des extincteurs au coin de chaque marché ou d’une galerie, d’employer des gardiens expérimentés dans le maniement des petits extincteurs pour les premiers secours et d’installer des caméras de surveillances pour voir la provenance du feu.
La maire de la ville de Bujumbura a également recommandé qu’ils n’aient plus de soudeurs ou de fers à repasser utilisant la braise. Il a demandé qu’il y ait Fde la place réservée au passage des camions extincteurs.