D’après le président de la République, c’est regrettable qu’il y ait des jeunes qui partent en formation à l’étranger et qui ne rentrent pas au pays. Pour la plupart des professeurs d’université interrogés, c’est la faute à la pauvreté.
«C’est déplorable de voir un jeune partir à l’étranger pour continuer ses études avec une bourse d’études du gouvernement mais, à la fin de ses études, il décide de travailler dans ce pays, au détriment de sa patrie qui a pourtant investi dans ses études », a regretté le président Evariste Ndayishimiye, ce mardi 27 octobre, à l’occasion d’une retraite des jeunes intellectuels burundais.
D’après lui, le pays ne pourra jamais se développer aussi longtemps que cette fuite de cerveaux perdure. Il appelle les intellectuels burundais à rentrer au pays, car d’après lui, le capital humain est l’un des piliers d’un développement durable.
Les professeurs d’université, présents dans cette retraite, se disent eux aussi indignés par cette fuite des cerveaux. Cependant, certains d’entre eux ont expliqué cet exode par la pauvreté qui s’observe dans le pays. C’est elle qui pousse certains intellectuels à partir à la quête d’une vie meilleure ailleurs.
« Nous sommes parmi les pays les moins développés avec des salaires très peu élevés. Nos jeunes qui partent en formation préfèrent y rester pour gagner mieux que ce qu’ils pourraient gagner au pays », a révélé professeur Léonidas Ndayizeye, professeur des Sciences économiques et gestion à l’Université du Burundi.
L’insuffisance d’infrastructures sera aussi évoquée par les professeurs, comme une autre cause de cette fuite des cerveaux.
Ces professeurs d’université exhortent le gouvernement à investir dans la construction des infrastructures développées, cela pourrait encourager les intellectuels burundais à regagner la mère patrie.
Cette retraite des jeunes intellectuels a vu la participation d’environ 600 jeunes, lauréats en master.