Dimanche 01 septembre 2024

Économie

Fuite des capitaux ou privatisation de l’Etat ?

Fuite des capitaux ou privatisation de l’Etat ?
Selon Léonce Ndikumana, la fuite des capitaux affecte l’économie burundaise

Entre 1970 et 2018, le Burundi a perdu environ 6 milliards de dollars à cause de la fuite des capitaux. Ces données proviennent d’une étude menée par le Pr Léonce Ndikumana, co-auteur du livre « La fuite des capitaux d’Afrique : les pilleurs et les facilitateurs ». Révélées lors d’une conférence-débat sur cet ouvrage, ces informations démontrent à quel point ce fléau affecte l’économie burundaise. Trêve de paroles, scandent certains politiques et activistes de la société civile.

La conférence s’est tenue en présence du Président de la République, du Premier ministre, de plusieurs membres du gouvernement, des parlementaires ainsi que du secrétaire général du parti au pouvoir, Révérien Ndikuriyo. C’était le 20 août 2024.

Le Pr Ndikumana explique que les 6 milliards de dollars disparus se divisent en deux grandes catégories principales. D’une part, une somme de 2,4 milliards de dollars est classée dans la catégorie du « résidu » de la balance des paiements, également connu sous le nom de « missing money » ou « dark spot in the BOP (Balance of Payments) ». Ce résidu représente l’argent qui n’apparaît pas dans les comptes officiels du pays, souvent en raison de pratiques illégales qui permettent à cet argent d’échapper au contrôle de l’Etat.

D’autre part, une somme estimée à 2,7 milliards de dollars est le résultat de pratiques de sous-facturation et de surfacturation des transactions commerciales. Selon le Pr Ndikumana, ces pratiques consistent à falsifier les transactions pour transférer illégalement des capitaux à l’étranger. Ces deux phénomènes combinés représentent un total alarmant de 5,1 milliards de dollars évaporés entre 1985 et 2019, une somme considérable pour une économie aussi fragile que celle du Burundi.

Le commerce de l’or et ses zones d’ombre

Un autre phénomène préoccupant est celui des exportations d’or du Burundi vers les Émirats Arabes Unis entre 2000 et 2019. Alors que le Burundi a déclaré officiellement avoir exporté 765 millions de dollars en or, les statistiques émiraties indiquent que ce chiffre s’élève en réalité à 1,4 milliard de dollars. Ce décalage de plusieurs centaines de millions de dollars soulève des interrogations cruciales. « D’où provient cet or excédentaire ? Qui en est le responsable ? Pourquoi cette absence de traçabilité ? Comment expliquer cet or burundais orphelin, sans père ? » s’est interrogé le professeur Léonce Ndikumana.

Face à ces révélations, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a commenté que le détournement des biens burundais remonte à l’époque coloniale et qu’il a persisté jusqu’en 2005, où il y avait des gens qui avaient privatisé les biens burundais. Selon lui, en 1993, ceux qui ont orchestré le coup d’Etat avaient pour objectif de continuer à privatiser les biens publics.

Le pillage des ressources publiques n’a pas cessé après 2005. D’après les recherches de Léonce Ndikumana, des détournements de fonds ont été constatés entre 2000 et 2019, soit pendant 14 ans de gouvernance sous le Parti actuel qui est au pouvoir. Le Président Ndayishimiye a confirmé cette situation lors de cette conférence-débat, déclarant que « aucun secteur opérant dans l’exploitation des minerais n’est en ordre cette année ».

Le détournement touche également les exportations de café. Selon le président Ndayishimiye, entre 2016 et 2019, le Burundi a perdu 17 millions de dollars dans ce secteur. « Ces fonds auraient pu être réinvestis dans des secteurs importants comme le secteur minier, la santé, le carburant… », a-t-il souligné. Le Président a aussi révélé qu’à l’ODECA (Office du développement du café), 3.000 tonnes de café ont été détournées sans que les responsables de l’institution ne l’en informent.

La fausse facturation commerciale : un mal endémique

Une étude menée en 2023 par le professeur Arcade Ndoricimpa qui a pris la parole pendant la conférence met en lumière un autre canal majeur de la fuite des capitaux : la fausse facturation commerciale. Cette pratique consiste à manipuler les prix des biens et services exportés ou importés pour faire sortir illégalement des fonds du pays. Selon cette étude, la sous-facturation des exportations du Burundi vers ses principaux partenaires commerciaux – notamment les Émirats Arabes Unis, la Belgique et l’Allemagne – a atteint des niveaux alarmants.

La sous-facturation des exportations du Burundi entre 1970 et 2019

Entre 1970 et 2019, les pertes liées à la sous-facturation des exportations de métaux et de pierres précieuses vers les Émirats Arabes Unis ont été estimées à près d’un milliard de dollars. Le café et le thé exportés vers la Belgique ont subi une sous-facturation évaluée à 959 millions de dollars, tandis que les exportations vers l’Allemagne ont représenté 933 millions de dollars en pertes dues à cette pratique. Les exportations de café burundais vers les États-Unis ont, elles aussi, été sous-facturées, à hauteur de 118 millions de dollars.

La surfacturation des importations

Concernant les importations, la surfacturation est également un problème majeur. Les pays comme l’Arabie Saoudite, la Chine, le Japon et l’Inde sont pointés du doigt pour des importations burundaises artificiellement gonflées, atteignant des chiffres vertigineux : 978 millions de dollars pour l’Arabie Saoudite, 505 millions pour la Chine, 413 millions pour le Japon et 367 millions pour l’Inde. Ces manipulations facilitent la fuite des capitaux vers l’étranger, aggravant les pertes pour le Burundi.

Une hémorragie financière qui menace le développement

Le Pr Léonce Ndikumana met en garde contre les conséquences économiques désastreuses de la fuite des capitaux. Elle prive l’État des ressources nécessaires pour financer les projets de développement tels que la construction d’infrastructures (routes, écoles, hôpitaux, barrages, etc) et alourdit l’endettement extérieur du pays. Léonce Ndikumana souligne que sur chaque dollar emprunté pour financer ces projets, seulement 40 % sont effectivement utilisés, tandis que 60 % retournent aux créanciers.

« Cela signifie que sur les 500 millions que nous avons signés hier avec la Banque mondiale, nous n’en percevrons que 200 millions », s’est étonné en ces termes le ministre des Infrastructures, Dieudonné Dukundane.

Pour ce professeur à l’Université de Massachussetts, le phénomène de la fuite des capitaux conduit également à renforcer les inégalités économiques. Les citoyens ordinaires sont privés des services publics essentiels, tandis que les élites continuent d’accumuler des richesses via des mécanismes illégaux. Cette situation aggrave les déficits budgétaires, freine les investissements et accroît la dépendance du Burundi vis-à-vis de l’aide extérieure. En outre, selon le Pr Ndikumana, ce phénomène engendre un « debt overhang », une accumulation excessive de dettes qui empêche les investissements nécessaires à la croissance économique.

Plusieurs facteurs sont à l’origine de la fuite des capitaux. Il cite notamment la mauvaise gouvernance économique, la gestion défaillante des ressources naturelles et la mauvaise gestion de la dette extérieure.

Le phénomène des portes tournantes, où des fonds alloués à des projets de développement disparaissent dans des circuits illégaux, est particulièrement préoccupant. Léonce Ndikumana cite des exemples de financement de projets où 10 % à 100 % des fonds disparaissent, rendant ces projets totalement inefficaces.

D’après le Pr Ndikumana, les paradis fiscaux et les systèmes bancaires complices facilitent également ces pratiques. « Dans de nombreux cas, les capitaux sont transférés à l’étranger via des transactions commerciales falsifiées ou des comptes bancaires opaques, sans que les autorités locales puissent les retracer ».

Cet expert donne l’exemple des cultivateurs de cacao en Côte d’Ivoire qui ne perçoivent que 4 % de la valeur internationale du cacao, les privant ainsi de moyens suffisants pour subvenir aux besoins de leurs familles. Là, le Pr Ndikumana pose alors une question pertinente : « Quelle part de la valeur internationale d’un kilogramme de café revient au cultivateur burundais ? Ce dernier est-il capable de financer les études de ses enfants avec ce revenu ? »

Les pilleurs et les facilitateurs, qui sont-ils ?

L’identification des responsables de la fuite des capitaux a suscité de vives discussions lors de la Conférence. Les ministres Audace Niyonzima (Finances) et Dieudonné Dukundane (Infrastructures) ont insisté sur l’importance de déterminer qui sont les pilleurs et leurs complices. Le ministre Dukundane a suggéré de retourner aux registres des importateurs et exportateurs pour identifier ceux qui ont orchestré le pillage.

Toutefois, le Pr Ndikumana s’est montré prudent sur la question, indiquant que la situation au Burundi n’est pas très différente de celle de l’Afrique du Sud, où les fuites de capitaux impliquent des politiciens, des membres du gouvernement, des individus connectés, des banques étrangères et d’autres acteurs internationaux.

Pour lutter contre la fuite des capitaux, le Pr Ndikumana suggère une approche globale et coordonnée. Il appelle à un partenariat mondial pour s’attaquer à ce problème global, tout en plaidant pour un changement de paradigme en Afrique concernant les régimes fiscaux des industries extractives. Il insiste également sur l’importance de combattre la sous-facturation à l’exportation, la surfacturation à l’importation, ainsi que la contrebande.

D’après lui, le recours à l’intelligence financière et à la digitalisation permettrait de mieux surveiller et tracer les transactions commerciales et financières. À l’échelle internationale, il juge essentiel de lutter contre la corruption des entreprises, l’évasion fiscale, la fausse facturation et le secret bancaire. « Un partage automatique et systématique des informations fiscales et bancaires entre les nations est indispensable », propose le Pr Ndikumana, afin de suivre les flux financiers illicites.

De son côté, le Président de la République du Burundi a suggéré une approche de justice transitionnelle, proposant un « accord » avec ceux qui ont pillé le pays. Il s’agirait pour lui de les encourager à rapatrier les fonds détournés pour les réinvestir localement, que ce soit dans la création d’industries ou d’infrastructures, au bénéfice de l’économie nationale.


Réactions

Agathon Rwasa : « Si le système qui gouverne est toujours en place, ne vous attendez pas à des merveilles »

« Ces chiffres sont peut-être même minoré à voir comment le Burundi a été saigné en termes de minerais, de rentes tel le café. C’est cela même qui explique une certaine rétraction des caféiculteurs par exemple. Car, ces derniers ne gagnent rien alors que les commissionnaires gagnent énormément », commente Agathon Rwasa, opposant.

D’après lui, la fuite des capitaux, les transferts illicites sont vraiment monnaie courante. Il donne l’exemple d’un rapport sorti en 2019 qui faisait état de plus de 300 millions de dollars d’or vendu par le Burundi à Dubaï. « Et pourtant, la déclaration ici sur place était moindre. »

« La contrebande des minerais en République Démocratique du Congo notamment l’or est une triste réalité tandis que l’or, le coltan exploités sur le territoire burundais, c’est comme si rien n’était vendu. Et pourtant, allez-y voir à Kabarore, Ntega, Marangara, combien de collines sont béantes alors qu’il n’y a pas un seul sou qui rentre dans la trésorerie de ces communes et encore moins dans la caisse de l’Etat. »

Selon M. Rwasa, « autant donc dire que s’il fallait prendre des mesures draconiennes, ce n’est pas qu’on ignore les exploitants de ces minerais-là pour qu’ils puissent payer les taxes à l’Etat. »
« Mais, la nébuleuse du système au pouvoir est telle qu’ils se partagent le butin. Donc, on n’identifiera jamais les valises de ceux qui sortent ces minerais ou cet argent là et pourtant ils sont facilement identifiables. Qui exploitent l’or, le coltan, font les transferts vers Dubaï ou encore vers autre paradis fiscal ? Est-ce qu’on ne les connaît pas ? »

D’après lui, si jamais ces derniers sont du cercle des influents, et bien il faudra attendre encore. « Peut-être que si jamais le système venait à changer, peut-être que la situation pourrait changer. Mais, le même système fait tout pour se maintenir au besoin par la violence, et seuls les Burundais, une fois qu’ils prendront conscience, renverseront cette situation. C’est quand ? Je ne sais pas mais espérons qu’un jour, cela finira. »

Et de prévenir : « Si le système qui gouverne est toujours en place, ne vous attendez pas à des merveilles, à un simple changement dans ce domaine. L’exploitation sera toujours ce qu’elle est, et adieu tous ces rêves de développement. »

Tatien Sibomana : « C’est une grande défaite pour nos institutions »

Selon Tatien Sibomana, cette situation est une honte pour le pays. « Le Burundi demande quelques dizaines de millions de dollars alors qu’il perd systématiquement des milliards. Et voilà qu’un expert burundais révèle des choses aussi graves. C’est une grande défaite pour nos institutions. »

Sibomana exprime son incompréhension quant à la capacité d’un expert à recueillir ces informations, tandis que l’État, disposant de services dédiés à l’identification des pilleurs et facilitateurs, n’a pas encore agi. « Il peut détecter toutes les voies illicites par lesquelles ces milliards de dollars s’échappent et identifier les responsables de ces pertes incommensurables. »

Pour Sibomana, dénoncer c’est prévenir, mais il est temps de passer à l’action. « L’appareil judiciaire ne peut pas jouer aux abonnés absents alors que le président de la République est là pour faire activer toutes les institutions. »

En tant que membre du parti Uprona, Sibomana propose quelques pistes de solutions :

1. Activation des mécanismes institutionnels de répression : « Les lois sont claires. Le Code pénal et la loi portant répression de la corruption et des infractions connexes doivent être activés pour réprimer ce genre de crime. »

2. Restitution des biens détournés : « Pour quelqu’un coupable de corruption, de malversation et de détournement, non seulement il doit être réprimé conformément au Code pénal, mais il doit également restituer les biens détournés. On ne négocie pas la restitution des biens détournés. On l’oblige à restituer et s’il n’est pas prêt, on saisit ses biens. »

3. Ballet diplomatique : « Les fuites de capitaux ne sont pas seulement une réalité au Burundi. Des dirigeants investissent, achètent des villas ou plaçent des sommes colossales dans des banques étrangères. À la chute du régime, les États demandent souvent la restitution des fonds. C’est à nous de mener ce ballet diplomatique pour récupérer ce qui a été indûment acheminé à l’extérieur. »

Abdul Kassim : « Malheureusement, on se contente d’annoncer les chiffres sans jamais dénoncer les responsables »

`Le président du parti UPD-Zigamibanga, Abdul Kassim, trouve ces chiffres faramineux et estime qu’ils devraient interpeller les décideurs de la République et les organes de justice. « Malheureusement, je dois regretter qu’on se contente d’annoncer les chiffres sans jamais dénoncer les responsables de ce pillage. »

Kassim souligne l’incohérence entre le traitement des petits fonctionnaires coupables de petites malversations et l’impunité des acteurs majeurs. « Si je pense aux multiples administrateurs communaux destitués pour quelques tôles, aux nombreux magistrats emprisonnés pour quelques bouteilles de Primus et à beaucoup d’autres fonctionnaires révoqués pour des montants dérisoires, il y a lieu de se poser des questions et de croire que les auteurs des grandes pertes sont plus puissants que les institutions de la République. »

Pour éradiquer cette hémorragie financière, Kassim propose d’instaurer une gouvernance transparente, d’établir les responsabilités et de juger les auteurs.

Kefa Nibizi : « Les puissants responsables de ces actes échappent aux sanctions »

Le président du parti CODEBU, Kefa Nibizi, déplore les conséquences des détournements des biens publics sur les projets de développement et la vie socio-économique. « Quand dans un pays il y a une telle pratique liée au détournement des biens publics, certains projets de développement ne sont plus financés. Le Burundi descend aux enfers progressivement jusqu’à des moments intenables comme ceux que nous vivons maintenant. »

Nibizi souligne que ces pilleurs des biens publics sont souvent identifiables. Il note que les actes de surfacturation et de sous-facturation sont problématiques, et que la vente de l’or à Dubaï permettrait d’identifier les responsables. « Tout simplement, il y a un manque de volonté. »

Nibizi estime que les puissants responsables de ces actes échappent aux sanctions. « Il devient difficile de les toucher aussi longtemps qu’ils sont au pouvoir. Souvent, même après avoir quitté le pouvoir, ils bénéficient de ramifications qui les protègent. »

Pour Nibizi, le renouvellement régulier de la classe politique est une solution clé. « Il faut régulièrement renouveler la classe politique. Quand vous constatez qu’une classe politique vient de durer autant d’années et que les pratiques de vol et de détournements des biens publics continuent à s’aggraver, il faut un renouvellement. À un certain moment, on peut arriver à une classe politique qui a la volonté et la capacité de bien servir le pays et non pas de se servir. »

Faustin Ndikumana : « Il faut que la lutte contre la corruption soit la priorité des priorités»

Pour Faustin Ndikumana, directeur national de Parcem, la fuite des capitaux est un phénomène ancien qui handicape le développement de l’Afrique, malgré ses ressources abondantes. « La cause de tout cela est en grande partie la corruption politique qui crée une collision entre les multinationales et les dirigeants des pays africains corrompus. »

Ndikumana recommande de bâtir des institutions fortes et de s’appuyer sur des cabinets d’experts pour mobiliser des réflexions pertinentes. « Il faut que la lutte contre la corruption soit la priorité des priorités. Un homme comme Léonce Ndikumana devrait avoir un cabinet directement à la présidence pour orienter les choses. »

Gabriel Rufyiri : « Ces pilleurs de la République sont connus de tous »

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, souligne que connaître ces pilleurs est une chose, mais qu’il faut mettre en œuvre des actions concrètes pour les sanctionner. « Ces pilleurs sont connus de tous. D’abord, ce sont des gens qui sont dans les institutions, des opérateurs économiques ainsi que leurs commanditaires. Ils ne sont pas inquiétés parce qu’ils sont plus forts que l’État. »

Rufyiri fait remarquer que le régime actuel a continué un système préexistant et l’a amplifié. « Le Cndd-Fdd est venu en trouvant le système déjà existant. Au lieu de l’éradiquer, il l’a amplifié. »
Il met également en lumière le danger de voir les élites corrompues considérées comme intègres et insiste sur la nécessité d’un leadership fort et de la réforme des institutions pour traquer les corrompus.

Hamza Venant Burikukiye : « Pour certains cas, on laisse la justice faire son travail librement »

Hamza Venant Burikukiye, représentant légal de l’Association Capes+, trouve ces chiffres alarmants et déplore la lenteur de l’identification des pilleurs. « Il est incompréhensible que ces pilleurs ne soient pas identifiés alors que la traçabilité des fuites est manifeste. »

Il souligne que beaucoup de cas de détournements des biens publics ont été jugés et les verdicts rendus. « Pour certains cas, on laisse la justice faire son travail librement. »

Pour juguler ce fléau, Burikukiye propose de nommer des responsables compétents, intègres et expérimentés pour gérer les institutions publiques. « Il faut nommer des responsables non seulement par leurs diplômes, mais aussi par leur renommée, compétence, notoriété et intégrité morale. »

En conclusion, il est urgent de mettre en œuvre des actions concrètes et coordonnées pour mettre fin aux détournements de fonds publics, lutter contre la corruption et renforcer les institutions burundaises afin de garantir le développement durable et la justice sociale.

Interview avec Libérat Ntibashirakandi

« Le problème majeur au Burundi depuis des années est la faiblesse des institutions. »

Pour le porte-parole du Mouvement d’Actions Patriotiques, MAP-BURUNDI BUHIRE, le problème majeur au Burundi depuis des années est bien la faiblesse des institutions. Selon le professeur Libérat Ntibashirakandi, les Burundais doivent dépasser tous les clivages imaginables et œuvrer pour un changement radical de la gouvernance sociale, économique et politique.

Que pensez-vous de ces chiffres ?

Je fais totalement confiance aux experts du domaine. Je crains toutefois que ce ne soit qu’un « iceberg qui cache la forêt ». Je suis curieux de voir les chiffres pour la période 2005 à 2025, car elle marque la fin de la vision 2025, et 25 ans de pouvoir du CNDD-FDD qui a pris les armes pour, soi-disant, corriger les erreurs du passé.

Est-ce que ces pilleurs ne peuvent pas être identifiés ?

La Constitution burundaise prévoit la déclaration des biens des mandataires politiques, notamment des membres du gouvernement dès leur entrée en fonction. Pourquoi les membres du gouvernement actuel ne l’ont-ils pas fait ? Pourquoi le Président Ndayishimiye s’est-il rétracté et a-t-il préféré violer la Constitution ?

Où sont partis les lingots d’or de la Banque de la République du Burundi (BRB) ? Plusieurs millions de dollars et ces lingots d’or auraient été envoyés à l’étranger au cours des trois mandats du Président Pierre Nkurunziza. Où en sont les enquêtes sur la disparition des lingots d’or ?

On se rappelle ce citoyen kenyan en provenance du Burundi intercepté avec 2 millions de dollars en liquide à l’aéroport international Jomo Kenyatta. Comment une banque comme la BCB peut-elle verser autant d’argent à un individu ? Devons-nous aussi rappeler la somme de 2 millions de dollars en espèces dissimulée dans les bagages d’un passager, le 19 septembre 2023 ?

Qui a gagné le marché de plus de 100 millions de francs burundais (FBU) pour approvisionner en T-shirts les cadres et agents de la BRB ? Dans une conférence de presse, le Président de l’OLUCOME a parlé de « trois faucons du parti CNDD-FDD qui sucent jusqu’à la lie les maigres économies du Burundi par le truchement de la corruption, de l’évasion fiscale et des marchés truqués ». Bref, je pourrais multiplier les exemples, ces pilleurs sont bien connus.

Depuis des années, on dénonce cette situation, mais on ne voit presque aucune action de justice. Pourquoi, selon vous ?

Le problème majeur au Burundi depuis des années est bien la faiblesse des institutions. Les indicateurs institutionnels du Burundi comparés à ceux des pays de l’EAC le prouvent à suffisance. Cette information est corroborée par la conférence du 20 août 2021 de Dr Janvier Nkurunziza sur « Les défis à la croissance économique et potentiel de relance ».

Que faut-il faire pour arrêter cette saignée économique du pays ?

Les Burundais doivent dépasser tous les clivages possibles et œuvrer pour un changement radical de la gouvernance sociale, économique et politique. C’est ce que nous appelons, dans le Mouvement d’Actions Patriotiques (MAP-BURUNDI BUHIRE), la Refondation de la Nation et de l’État burundais.

Cette refondation n’est pas possible sans autorité et institutions fortes. Elle passera par un changement des mentalités et des attitudes. Il faut des responsables politiques, des hommes et des femmes ayant un sens aigu de la responsabilité et de la redevabilité, se manifestant par une « éthique professionnelle » irréprochable et une « primauté du bien public/national ». Comme l’a bien dit mon collègue Léonce Ndikumana, il faudrait « Aligner les étoiles du Burundi ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. Gacece

    Après avoir lu les réponses à mon premier commentaire, je me sens dans l’obligation d’apporter des précisions :

    – Mon commentaire dénonce les pratiques commerciales des banques établies au Burundi, autant les banques étrangères ou fondées par des Burundais ;

    – Tant qu’elles respectent la ou les lois en vigueur, les banques établies au Burundi peuvent charger les frais qu’elles veulent. Dans mon cas et si c’était légal, ce sont les lois qu’il faudrait changer pour les adapter aux réalités actuelles ;

    – Certains commentaires ont voulu détourner le sens, l’essence et le propos de mon premier commentaire : ne me parlez pas de détournements, de vols, de politiques, d’ethnies ou de monuments. Vous savez pertinemment que vos fonds en entier étaient déposés dans vos comptes respectifs. Si la loi en vigueur à l’époque interdisait à la banque d’émettre des billets en devises étrangères, ce n’est pas mon propos ; et si vous vous êtes fait voler vos dépôts, vous pouvez choisir ou ne pas choisir de poursuivre et la banque et les voleurs ;

    Mon exemple, ceux de @Stan Siyomana et de Mathieu exposent clairement l’anarchie qui règne dans les pratiques commerciales des banques au Burundi. Il n’est pas normal qu’il y ait une si grande différence entre les frais d’une banque et ceux d’une autre, pour le même type de transaction financière.

    De plus, il est incompréhensible qu’une agence d’une banque étrangère puisse procéder à des transactions bancaires internationales sans passer par la BRB. Normalement, une transaction d’une banque étrangère (établie au Burundi) devrait passer par la BRB (qui enverrait la même transaction à la banque centrale du pays de destination et qui, à son tour (la banque étrangère du pays de destination), devrait transmettre la transaction à la banque de destination (siège social)… et cette dernière distribuerait les transactions à ses agences… ET vice-versa.

    Le schéma d’une transaction devrait NORMALEMENT se passer comme suit :
    CLIENT → Agence d’une banque étrangère au Burundi → BRB → Banque centrale du pays de destination → Maison-mère de la banque de destination → Agence de la banque de destination → CLIENT! … et vice Versa.

    Vous comprendrez qu’il ne faut rien négliger si on veut atteindre la vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 : Mettez fin à cette anarchie… Vite! Les investisseurs n’attendent que cela.

    CHICHE! CHICHE! CHICHE!

  2. jereve

    Cela fait longtemps que nous sommes entrés dans une économie sous-marine, où sévissent les grands requins. Les petits poissons doivent savoir plonger profondément pour survivre, savoir naviguer dans l’économie souterraine pour avoir quelques litres de carburants, quelques grammes de sucre, quelques dollars… Et la situation n’est pas prête de changer, on peut seulement avoir des visions.

  3. Nicolas Havyarimana

    Ce n’est pas sérieux ce rapport. Depuis 1970
    , la fuite des capitaux est de 5 milliards de dollars. Je pense que que cela concerne uniquement le règne de Ndayishimiye. Léonce n’a pas voulu fâcher les pilleurs actuels pour rester dans l’anonymat et dire qu’on a pillé depuis longtemps.

    • Stan Siyomana

      @Nicolas
      Porriez-vous nous dire combine a ete detourne au temps des regimes precedents.

  4. Gacece

    La plus grande part de ces sur-facturations s’engouffrent dans les poches des intermédiaires et consultants.

    Il y a environ 4 ans ou 5 ans, j’avais essayé de transférer des fonds dans un compte ouvert à l’agence de Ngozi de la KCB Bank. J’ai alors utilisé le code SWIFT du Burundi de cette banque. Ils ont refusé le transfert avec l’argument que j’aurais dû utiliser le code SWIFT du Kenya pour la même agence.

    Mais au retour des fonds, toutes les banques (4) par lesquelles l’argent était passé avaient enlevé des frais de transfert et d’administration, pour l’envoi ETle retour de l’argent, donc 2 fois. En tout, ils m’avaient enlevé presque 35% sur les 5000$ que j’avais envoyés. J’ai pu récupérer aux alentours de 3250$.

    Je ne tenterai plus jamais l’expérience!

    Ceux-là sont des intermédiaires (légaux) qui volent et découragent les gens. Imaginez les consultants de tous genres qui flairent une bonne occasion de plumer un pays.

    Le pays devrait lui-même développer des expertises dans tous les domaines pour s’assurer de faire appel à des ressources internes plutôt que de recourir à des intermédiaires étrangers. Il devrait par la suite et autant que possible, s’assurer de faire affaire directement avec le fabricant* du produit qu’il veut acheter ou l’acheteur de ce qu’il veut vendre.

    * Aucun pays ne devrait acheter des produits d’occasion ni signer de contrat avec des intermédiaires. On a peut-être oublié d’inscrire cela dans une loi.

    • Stan Siyomana

      @Gacece.
      1. Il y a une dizaine ou une quinzaine d’annees, a partir de mon compte dans un credit union, j’avais essaye d’envoyer quelques sous a un membre de la famille (je ne sais plus ou il avait son compte a Bujumbura) et apres quelques jours j’ai decouvert que ca n’avait pas marche. L’on m’a retourne tout mon argent (et les frais d’envoi je crois).
      2. A travers un compte a Citibank, l’on peut envoyer de l’argent en utilisant le swift de Bancobu par exemple et les frais d’envoi sont de 35 dollars.
      3. Western Union est beaucoup moins cher (frais de 15-20 dollars par exemple).

    • Gacece

      @Stan Siyomana
      Malheureusement, ma banque ne chargeait pas de frais d’envoi, sinon je les aurait payés volontiers. Elle ne pouvait donc pas me rembourser des frais qu’elle ne m’avait pas facturés. Elle n’avait non plus aucun pouvoir d’exiger des autres banques étrangères qu’elles me retournent les frais.

      Comme le transfert transitait par plusieurs banques, ce sont ces dernières qui ponctionnaient chacune leur part… à l’aller et au retour… et ce n’était pas nécessairement le même trajet. C’est l’explication que j’ai reçue.

      Ma mésaventure avec la KCB Bank ne s’est pas arrêtée là. J’ai tenté avec Western Union. Et bien, figurez-vous qu’ils chargent des frais de cueillette même si vous les avez payés lors l’envoi. Peut-être ont-ils changé depuis… Quand j’envoie de l’argent par Western Union, je m’assure que le destinataire n’ira pas à une agence de la KCB Bank pour la cueillette.

      Mais mon témoignage se voulait un clin d’oeil à qui le veut que la BRB n’a peut-être pas de contrôle sur toutes les transactions bancaires qui se passent sur le sol burundais. Pourquoi la KCB Bank a-t-elle refusé que j’utilise son code SWIFT du Burundi? Allez savoir!

      On devrait commencer par faire de l’audit et du ménage dans les ententes conclues avec toutes les institutions bancaires établies sur le territoire burundais. Les choses se passent peut-être sous leurs yeux.

      • Mathieu

        moi, c’était en 2018 ou 2019. un transfert international à partir de l’Italie. 50 euro vers BGF et et 50 euro vers BCB. C’était juste pour savoir comment procéder par la suite. Au bout de trois jours, les montants transférés sont à destination. sur le compte BCB, à peu près 45,65euro et sur le compte BGF, 7 euro. Je suis allé demandé des explications au service clientèle à la BGF de Gitega et Muyinga, les agents non pas su me répondre. par la suite, mes transferts se sont faits seulement à travers la BCB. Ma question: est-ce seulement une affaire des commissionnaires et autres intermédiaires ou la BRB est aussi impliquée?

      • Gacece

        @Mathieu
        Merci pour l’info. Je commence à soupçonner que ce sont les banques privées (sans actionnariat du gouvernement ou ses organismes) qui font du racquet sur les envois internationaux. Cette pratique est étonnante parce que les banques privées sont censées offrir un meilleur service et des frais plus avantageux pour faire concurrence aux banques publiques.

        La BRB devrait prendre les devants et fixer un plafond de frais de services à ne pas dépasser pour les transferts internationaux. Ce plafond devrait être uniforme à toutes banques, et il devrait être établi selon le montant reçu de l’étranger ou envoyé à l’étranger à partir du Burundi.

        • Collectif des Survivants et Victimes du Genocide Hutu de 1972 au Burundi,

          En 2017, le Collectif des survivants et victimes du génocide HUTU de 1972 a ouvert un compte en devises à la BRB . Compte monument (icibutso) de Nyambeho.

          Plus de 5000$$ américains ont été déposés sur le compte. François Xavier Nsabimana, Monseigneur Justin Nzoyisaba et Ambassadeur Madame Kabushemeye Épiphanie étaient les noms sur le compte.

          C’était un compte dépôt et non un compte de fonctionnement/service. Avec l’accord de la banque tout l’argent déposé a été retiré par les 3 signataires et volés sans suite alors qu’ils n’avaient aucun droit de le retirer sans notre accord .

          • Gacece

            Pourquoi ne pas poursuivre en justice les présumés spoliateurs? Et qui dépose de l’argent sous le nom de quelqu’un d’autre sans qu’il y ait des ententes signées spécifiant clairement les modalités d’accès aux sommes déposées? Une confiance aveugle ne fait jamais bon ménage avec l’argent. Vous devriez relire et « re-relire » « Le corbeau et le renard »

          • Jean Pierre Hakizimana

            j’ai connu le meme problème mais a la BCB ou j’avais ouvert un compte dans lequel j’avais déposé des USD pour la micro finance des quelques projets. Bon tous les problèmes que Gacece et Mathieu ont connu s’appliquent. Afin la taxe d’être Burundais ! Comme je l’ai dit une fois dans une conversation avec un autre compatriote ici, la banque a commencé par n’est pas honorer les cheques aux personnes bénéficiaires. « on a pas des devises, revenez la semaine prochaine pour voir si l’on en a! » Étaient la response. une semaine, deux semaines, trois, etc… Par contre, la banque était prête a honorer le cheque en FBU en utilisant le fameux taux bidon dont la BRB publier. Le problème était que la personne bénéficière avait besoin des USD pour aller s’approvisionner aux Kenya ou Tanzanie. Le problème est que si la personne acceptait de se faire payer en FBU pour aller acheter les USD aux marché parallel, il fallait alors qu’elle demande un credit d’aumoins le double et encore, ceci n’est pas garantie car souvenez vous que la BRB faisait marcher la planche à billet comme s’il n’y avait pas de demain

            Comment voulez vous avancer économiquement avec un système bancaire pareil?

            Un jour, du jour au lendemain, tous les comptes en USD ont été converti en FBU! La confiscation était complete. Ceci était l’époque de l’ancien president Nkurunziza

            Vous comprenez pourquoi j’appelle souvent les élites de la CND-FDD, une bande tellement incopentants qu’ils savent même voler avec un certain niveau de classe. Je ne suis pas entrain de dire que c’était mieux avant, mais que aumoins avant ils avaient une certaine honte intellectuelles.

            Au Burundi, aujourd’hui, on peut voler un éléphant et tout le monde dira qu’effectivement, il y avait un elephant à l’adresse en question, mais personne ne sait ce qui est arrive la pauvre bête! N’est ce pas vrai qu’un avion Présidentiel s’est évaporé au Burundi? Et le Barrage hydro-électrique? Quand on lit de telles histoires on dirait une fiction!

            Vous avez un president qui passe ses journées dans des reunions pour comprendre comment en finir avec ce phénomène alors qu’il sait tres bien qui fit quoi, quant et où !

            Par exemple: Pouvons nous avoir les details de ce que Alain G Bunyoni avait? Et comment avait il pu avoir ce qu’il avait? Et l’ancien patron de la BRB, qu’avait il fait pour se retrouver en prison?

          • Jean Pierre Hakizimana

            @Gacece,

            Je peux dire que dans mon cas c’était bien au delà du montant que l’association ci-haut a perdu et que il aurait coûté plus cher pour en fin de compte avoir rien en retour car figurez vous que après une étude profonde, discussions avec ceux qui savaient pas mal de trucs au Burundi, m’ont conseillé d’épargner mon temps et argent(payer les avocats) etc… car ce vol/confiscation (il faut appeller le chat par son nom) vennait de très haut. Il savent que les propriétaires de ces comptes habitent à l’étranger avec d’autre obligations(travail, familles, etc….).

            Je serais vraiment ravi d’être informé concernant ces Soldats Burundais qui étaient employés par l’Onu en Somalie. Comment ils retiraient leurs salaires au Burundi. Souvenez vous qu’ils ont été payés en USD. S’ils étaient payés en FBU, à quel taux d’echange?

            Vous savez, j’adore ces papiers ou rapport historiques des pillages des bien Burundais, mais je pense qu’il faut commencer par parler/discuter les cas les plus recent car la au moins, on a la chance de pointer le doit aux voleurs qui sont tjrs present.

            En générale une banque qui n’honore pas un retrait d’un dépositaire constitue un défaut de payement. Donc en faillite! Et bien pas au Burundi! On émet un relevé bancaire disant que un client a une telle sommde X$ et quand on demande de retirer $50, ils te disent qu’ils en ont pas alors que le contrat dis bien un compte en USD avec option de retrait en USD!

          • Gacece

            @Jean Pierre Hakizimana
            N’oubliez pas le fait que même quand vous envoyez des devises électroniquement, ce ne sont pas des billets physiques que vous envoyez. Je ne sais pas comment les billets réels sont envoyés et reçus après un transfert électronique.

          • Jean Pierre Hakizimana

            @Gacece,

            Croyez moi, les fonds sont bel et bien arrivés dans mon compte au Burundi car j’ai pu exercer mes activités pour un bon bout de temps. Le compte au Burundi était un compte d’operation d’activités économique.

            Ceci dit, même si je venais de transférer les fonds, 48h max, la banque réceptrice devrait créditer le compe une fois l’instruction de la banque de l’envoyeur est reçu. Si vous voulez comprendre plus sur le processus de tranfer, voici l’explication:

            https://www.fincen.gov/sites/default/files/shared/Appendix_D.pdf

          • Gacece

            @ Jean Pierre Hakizimana
            Je comprends bien le principe de transfert des fonds de façon électronique. Ce que je voulais exprimer, c’est que si le transfert électronique se fait assez rapidement, les billets (physiques) ne suivront pas la même vitesse pour se déplacer. Si les banques n’en ont pas assez en stock, c’est sûr qu’ils ne peuvent pas distribuer des billets en devises qu’ils n’ont pas… encore reçus.

            Les banquiers peuvent aussi vouloir profiter de la disponibilité de vos devises pour se faire du profit au marché noir. Je dis ça je dis rien!

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